L'humanité n'a plus de cœur. L'humanité n'a plus de sens. En a-t-elle déjà eu un ? Probablement pas. Des 747 s'explosaient contre des fenêtres, on en parlait quelques temps puis ça s'estompait, comme si finalement, ça n'était rien, pas grand chose. Jamais que quelques centaines de familles brisées à jamais. L'humanité n'apprend pas de ses erreurs, elle ne fait que les répétées les unes après les autres sans même remarquer qu'en réalité, ce n'est qu'une répétition des rayures passées.
Le monde ne ressemble plus à rien. La nature, sauvage et maîtresse, s'est retrouvée dominée, écrasée par le béton et l'acier. Rasée, comme si elle n'a jamais existé, alors qu'elle était la première sur cette terre. L'homme l'a évincé pour mieux la regretter, pensant naïvement pouvoir la ramener.
Aujourd'hui, le monde ne ressemble plus à rien. L'humanité elle n'a jamais ressemblé à quoi que ce soit. En ce levant ce matin, HoSeok s'est fixé dans le miroir, de longues minutes, à moins que ça ne soit de longues heures. Simplement pour s'assurer qu'il était bien là, que l'image qu'on lui renvoyait était bien la sienne. Lui. Le miroir a finalement volé en éclat.
À présent, il y a plus d'épaves que d'enfants jouant dans les squares. Les débris s'amassent, s'entassent. Les ruines se soulèvent de terre et la nature reprend ses droits. L'homme n'a plus le contrôle. En soit il ne l'a jamais eu, il en a simplement eu l'illusion. Douce, amère.
Dehors les cris, les pleurs, l'alcool pour oublier, la drogue pour s'envoler. Les semelles qui s'imbibent d'eaux sales, l'air comprimé à la nicotine remplit les poumons même des plus jeunes. Plus rien n'a de sens. La nuit tombée, sous les néons rouges près des vitrines, quelques figures attendent, patiemment. Misérablement.
Pourtant, malgré la dérive, l'impression de couler et de basculer du mauvais côté. Il y a ce parking. L'humidité l'emplit, l'odeur de renfermer l'envahit. Mais ils s'en fichent. La voiture d'HoSeok y est garée, à l'égard des autres. Elle tremble. Si l'on s'approche, on peut y voir les sièges baissées et deux corps se mouvoir, peut-être pouvons nous entendre des soupires, et voir la trace d'une main déformée sur le carreau embué. Et ils se sentent plus vivants que jamais.

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𝙳𝚛𝚊𝚋𝚋𝚕𝚎𝚜
FanfictionIl était coutume d'entre que notre existence n'était que poussière face à l'univers. Et bien Jungkook représentait l'univers, Taehyung la poussière.