4. Gauthier

2K 163 43
                                    

A ma grande surprise, bien que j'avais joué au mec sûr de lui, les clients avaient adhéré à toutes mes propositions.

Depuis quinze jours nous réglions les derniers détails.

Je rangeais mes feutres quand mon téléphone se mit à sonner.

"Allo, M.Demancel ?

- Lui-même, je cale le téléphone contre mon épaule et continue de mettre de l'ordre sur mon bureau, j'ai tendance à être bordélique.

- Maître Renoir, je vous rappelle au sujet de la succession de votre grand-père Edmond Demancel.

- Bonjour maître, vous avez pu tout régler ?

- Oui, j'ai rencontré votre père ainsi que vos deux frères et je vous annonce qu'ils refusent tous la succession, il marque un temps d'arrêt, êtes-vous toujours d'accord ou souhaitez-vous revenir sur votre signature ?

Je sens de l'inquiétude dans sa voix. Je reprends le téléphone entre mes doigts et j'arrête mon rangement. Je me remets droit dans mon siège.

- Non, bien-sûr que non, dis je sans hésiter, dites-moi la marche à suivre maintenant, je ne peux m'empêcher de respirer vite.

- Nous devons nous voir pour que vous signez tous les documents et que je vous donne les clefs, cette semaine si vous êtes libre.

- Le temps de m'organiser, je peux être là demain si quelqu'un peut venir me chercher à la gare. Ah mais oui mince, j'avais oublié que nous étions samedi, vous ne devez pas travailler le dimanche, je me frappe le front, quel idiot, excusez moi.

- ça ne me pose pas de problème, je dois bien ça à Edmond . Il y a un train qui arrive à midi, je peux vous attendre si vous voulez, le temps que nous signons l'acte et vous serez chez vous en début d'après midi.

-Merci maître, faisons comme ça, à demain, il me remercie et raccroche."

Je pose mon téléphone, décidément ma famille continue à renier mon grand-père et mes frères sont dans la lignée de mon père. Le travail passe avant tout pour eux et une maison au fin fond de la campagne ne les intéresse pas.
Pourtant enfant j'y ai vécu de bons moments...avant....
Mon épaule me fait mal, j'étire mon bras, le masse avec ma main droite mais rien n'y  fait, le souvenir doit peut-être me raviver la douleur.

Gauthier 0 - l'épaule 1

Bon, s'organiser, dans un premier temps, il faut que j'appelle Susan pour lui dire que je vais m'absenter pendant un certain temps.
Elle devra s'occuper seule de Juliette, vu qu'Alix est en Italie pour une séance photo, les deux seront ravies elles s'entendent comme des copines.

Un petit coup sec sur la porte, je sais déjà que c'est Géraud qui entre, c'est sa manière de s'annoncer.

" Gauthier, tu es libre à midi, je compte aller manger dans ce petit resto dont on m'a parlé  la semaine dernière, il s'affale dans le fauteuil en face de moi.

- Ce sera pour une autre fois my friend, il faut que je prenne un congés, tu sais c'est au sujet de la succession de mon grand-père Edmond je débite tout d'une traite.

- Bien-sûr, prends tout le temps qu'il te faudra, Amélie reprendra tes dossiers. Comme vous travaillez souvent en binôme, elle est au courant des évolutions, il se lève. Pars n'attends pas plus, dis-moi pour Juliette s'il faut que je t'aide.

- Merci Géraud, Susan a ton numéro elle sait qu'il faut qu'elle t'appelle en cas de problème, je me lève aussi, je prends le train très tôt demain. Je ne sais pas combien de temps cela va prendre dis-je soudain inquiet.

Au-delà des méandresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant