Chapitre 2.

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...- Akila concentre toi enfin ! Tu confonds ta gauche et ta droite ! S'écria t elle en frappant sa tête à coup de journal

Akila- Je fais ce que je peux Saffyna Gémit elle C'est si dur, je n'y arriverai jamais...

Saffyna- Regarde moi Akila Ordonna t elle en haussant un sourcils

La jeune adolescente leva sa tête, tel une enfant prêt à être gronder.

Saffyna- Je veux que tu ferme les yeux et que tu te concentre sur ce que je viens de te montrer, visualise mes pas, aie confiance en toi, vide ton esprit, imagine que tu es une plume guidée par le vent.

Cependant Akila exécuta ses conseils en fermant les yeux. Elle leva ses bras puis tourna autour d'elle, suivant exactement les mêmes pas que lui avait montré sa maîtresse. Elle tourna et tourna autour de la pièce en appliquant minutieusement chaque pas qu'elle visualisait dans son esprit. Saffyna sourit tendrement en observant sa disciple reproduire ses gestes puis lui ordonna de cesser. Akila courut vers elle, le visage fière puis s'arrêta à sa hauteur. Saffyna caressa ces cheveux puis posa une main sur son épaule puis l'autre sous son menton.

Saffyna- C'était parfait, tu as même appliqué des gestes que je t'avais appris au part avant, c'est très bien Complimenta-t-elle fièrement

Akila- Saffyna est ce que c'est mal de danser ? Les autres enfants de mon âge ne cesse de me rabaisser...

Saffyna- Écoute moi, nous sommes libres de nos faits et gestes, personne n'a le droit de te juger et en aucun cas il faut les écouter, garde la tête haute, ne la baisse jamais il y a qu'avec sa qu'ils cesseront de te dire des bêtises car il verront que sa ne t'atteint pas, ne te laisse jamais faire, tu es un aigle Akila, libre et fière Dit elle avec une mine légèrement fatigué

Tout à coup Saffyna tomba sur ses genoux en toussant fortement sous le visage inquiet d'Akila.

Cette dernière sursauta de son lit. Un rêve... pensa la jeune femme tristement. Elle s'assit contre le mur puis ramena ses genoux sous son menton.

Saffyna était une femme douce, tendre et aimée de tous. C'était le modèle d'Akila depuis le soir où elle l'avait vu danser avec grâce et beauté. Elle se souvint de ce moment où elle passait devant le restaurant en quête de nourriture. Quand elle l'avait vu produire plusieurs gestes fascinants et charmants, cela avait changé sa vision de vie. Depuis, chaque jour, chaque soir, elle l'observait à travers la fenêtre du restaurant jusqu'au jour où Saffyna l'avait enfin remarqué et prit sous son aile. A partir de là, cette dernière prenait soin d'elle, lui enseignait plusieurs compléments et bases de la danse oriental. Elle lui apprenait à prendre plus confiance en elle, ne rien craindre, de ressentir ni peur ni angoisse et de s'offrir enfin une chance dans sa triste vie. Elle se remémorait chaque bon ou éprouvant moments passer avec elle, elle était à ses yeux une sa mère, un modèle. Jusqu'au jour où la pauvre Saffyna mourut d'une maladie incurable. Akila s'en rappellera toute sa vie; Saffyna, âgée de 38 ans étendue dans son lit de mort et juste avant de s'éteindre, elle lui avait confié un masque noir pour faire ses débuts sur scène afin de la succéder avant de lui souffler la même et dernière phrase « Tu es un aigle Akila, libre et fière » ainsi, elle ferma les yeux pour l'éternité. Après cela Akila dansait en son honneur en pensant à elle chaque fois qu'elle entrait en scène.

Elle était devenue froide et renfermer sur sois même, arborant toujours la même expression neutre au visage et ne parlait à quiconque sauf à Amal son patron, elle évitait le monde entier et ne s'intéressait à personne, les seuls moments où elle se montrait affectueuse, était avec les pauvres ou les faibles, car aussi surprenant soit-il, Akila était également à leur place lorsqu'elle était encore qu'une petite fille.

La jeune femme soupira puis se leva pour ouvrir les volets et s'occuper un peu de sa maison avant de déjeuner.

 ♣

A plusieurs kilomètre de sa maison se trouvait un grand palais où vit un magnifique prince nommé Assad Al Kazar. Ce dernier venait d'avoir 31 ans, alors son père, sultan d'Arabie Saoudite exigea un grand banquet où se tiendrait toute la noblesse venu des quatre coins du pays. Ce qui n'enchantait guère le fameux prince.

La danseuse masquée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant