Chapitre 9.

14.8K 1.2K 7
                                    

C'était la première fois, qu'elle se sentit aussi vulnérable et impuissante devant un homme, d'habitude un coup d'œil glacial plein de haine suffisait à les faire reculer mais celui semblait vouloir s'approcher de plus en plus d'elle.

Il était rude, autoritaire, et surtout il dégageait là, quelque chose de très dangereux, sans parler de son physique intimidant. Elle se rappelait encore à la cour quand il avait rugi de colère, personne n'avait riposté, tous avaient baissé leur tête lorsqu'il s'avançait vers elle tel un lion sans la quitter du regard, à cet instant, son cœur était à deux doigt de lâcher.

Ce qui l'avait le plus attiré son attention en le détaillant de plus près, était ses balafres, sur son œil droit et son coup. A ce moment là, la jeune femme avait ressentit de la compassion pour ce dernier, car dirigé une armée et faire la guerre ne devait point être une partie de fête pour le prince. Mais cela ne lui empêchait pas d'être furieuse contre lui. A cause de ce dernier, elle devra vivre avec la peur d'être surpris par le sultan alors qu'elle souhaitait juste mener une vie calme et sereine. Assad tenait beaucoup de responsabilité, il était ainsi l'hérité du trône sans oublier, qu'il était obligé de se marier avec une femme de haut rang. Si ce le sultan découvrait qu'elle était sous la protection du prince, cela va créer un scandale et dieu seul sait ce qu'elle subira.

D'un autre coté, elle pourra danser plus librement autant qu'elle le souhaitera sans avoir affaire à ces hommes pervers qui lui collaient aux fesses, elle ne pourra ni avoir à se battre contre eux pour se protéger et les entendre jacasser pour lui demander sa main ou pire encore son corps.

Elle se leva tout doucement puis se tourna vers l'aigle royal, se rappelant l'avertissement du prince qu'elle ne prit même pas en compte. Elle en avait vu des aigles et des faucons dans le ciel mais celui ci était le plus beau et le plus grand de tous. « Tu es un aigle, libre et fière » disait Saffyna avant de rendre l'âme. 

Celui-ci battit des ailes en criant puis fit quelques mouvements sur la branche. Akila n'avait pas peur, elle était absorbé par sa beauté majestueuse, elle voulait le toucher, elle voulait le sentir, danser avec lui. Elle s'avança donc vers l'oiseau en tendant sa main, lentement. L'aigle se crispa au début mais dès qu'Akila lui retira tout doucement le masque ainsi que la chaîne reliée à sa patte gauche, il vola d'un geste fluide autour de la serre pendant un long moment. La belle jeune femme l'observait tourner autour de sa tête durant un bref moment et soudainement, il fonça vers elle très rapidement comme si il allait chassé sa proie. Voyant l'oiseau voler d'une vitesse défiante sa corpulence, Akila ne bougea pas d'un seul poil, elle était très confiante, confiante qu'il n'allait pas l'attaquer. Alors l'oiseau s'arrêta dans sa lancée juste devant elle puis se posa lentement sur sa branche en baissant sa tête.

Akila- Tu es magnifique Souffla t elle d'un air émerveillé Je me demande pourquoi le prince ta qualifié de dangereux...

Elle s'inclina face à l'aigle puis se mit à danser en levant les bras. L'oiseau semblait apaisé et calme, trop concentré sur les gestes qu'effectuait la jeune femme qui était prise par une vague de bonheur inconnue. Ainsi, Akila ressentit comme une étrange envie de rester ici, dans ce jardin secret. Elle ne se sentait plus seule. En contemplant l'aigle, elle eut comme une impression de voir Saffyna face à elle. 

Le soir arriva à grande vitesse, Akila avait pu récupérer ses affaires chez elle et rendre visite à Amal pour lui expliquer la situation. Ce dernier était triste de son départ mais Akila lui avait promis qu'elle lui rendra visite chaque fois qu'elle en aura l'occasion. Dorénavant le restaurant sera vide sans elle mais malgré cela, Amal était fière de sa fille adoptive. Après un adieu douloureux, Akila monta dans son carrosse puis s'éloigna petit à petit du seul homme qu'elle s'était prise d'affection. Elle soupira de mélancolie puis toucha son masque du bout des doigts. Maintenant qu'elle vivra chez le prince, elle n'aura plus à se protéger et se cacher des hommes, était il donc nécessaire de le garder ou devra-t-elle le laisser encore un peu ? Elle aimerait le retirer seulement l'idée de vivre sous le même toit que le prince la bloqua. 

ᴪᴪ

Elle jeta son sac par terre puis s'assit sur le bord de son nouveau grand lit en détaillant la chambre. C'est une chambre assez éclairée et tapissée, avec un voile autour du lit, des rideaux transparents qui donnait vue sur le balcon, des coussins posés partout ainsi qu'une grande table basse en bois au centre, sans oublié ces belles mosaïques dorée sur le plafond. Elle se sentait vraiment gênée et devra ainsi se forcer pour digérer ce qui lui arrivait.

...- Avez vous prit vos marques ? Lança une voix grave qu'elle connaît bien

Elle secoua sa tête en scrutant le prince du regard d'un regard surpris. Il était habillé d'une tunique traditionnel qui épouser merveilleusement son corps athlétique de couleur bleu foncé et blanc avec des touches en dorée. Il s'avança vers la jeune femme qui rougissait de plus belle.

Assad- Vous êtes rouge, avez vous la fièvre ? Remarqua t il d'un air inquiet

Elle écarquilla des yeux se rendant compte de son attirance envers elle puis se retourna sèchement, tentant de réveiller ses esprits et baisser son rythme cardiaque.

Akila- Je vais bien éloignez vous, vous me rendez plus mal à l'aise que je le suis déjà Dit elle d'une voix faussement sec

Assad- Alors ne le soyez pas, cela me crispe jeune fille Fronça des sourcils Mes domestiques ont ils été bienveillant avec vous ?

Akila- Oui, juste les femmes qui ne cessèrent de parler derrière mon dos sur ma présence au palais Répondit elle soufflant

Assad- Je rectifierai ce détaille, ne faites pas attention elles sont jalouse tout simplement, le dîner est servi, si la demoiselle veut bien se donner la peine de me suivre Annonça t il en lui tendant la main d'un regard mystérieux

La danseuse masquée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant