Chapitre 30.

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Il lui maintint fermement sa tête puis embrassa son front avec fougue en caressant ces longs cheveux noirs. Akila ne résista pas lorsqu'il se pencha la tête vers elle lentement. Elle ferma ses yeux afin de sentir la douce pression contre ses lèvres qui fit naître en elle un plaisir. La jeune princesse enlaça son coup puis enfouit sa main dans les cheveux épais du prince. Il était si robuste, si fort, si attirant et si bon. Il incarnait tout ce dont Akila rêvait chez un homme. Elle ouvrit timidement ses lèvres contre ceux de son mari puis répondit avec passion son étreinte. Il l'avait manqué, énormément manqué.

Assad, sidéré, ne s'attendait pas à autant d'ardeur. Il se détacha à contre cœur puis se mit à fixer Akila d'un air grave. Un désir sans précédent monta en lui. Il voulait d'elle mais était elle prête à vouloir de lui ? Il ne pouvait la toucher tant qu'elle n'était pas consentante, surtout tant qu'elle n'avait pas recouvré toute sa forme. Alors il tenta d'assagir leur étreinte, de la rendre plus bref mais apparemment, Akila n'était pas du même avis ce qui surprit davantage Assad. Elle l'observait d'un air impatient, attendant un autre baiser de sa part mais Assad resta figé, à la regarder, envoûté par sa beauté, par la douceur de ces cheveux, par la douceur de ces lèvres pleines, par ces magnifiques yeux, cachés par de long cils.

Il ferma les yeux en soupirant d'aise puis prit de nouveau la bouche de sa femme avec un grognement de satisfaction. Plusieurs sensations traversèrent le corps d'Akila. Un moment Assad sentit les jambes de la jeune femme butait contre les siennes à force de trembler. Il la porta donc dans ses bras puis la déposa délicatement sur lit sans quitter ces lèvres chaudes. A peine sa tête fut poser contre l'un des coussins qu'Assad se retira pour s'empêcher d'aller plus loin en s'éloignant de la jeune femme. Déçue, elle s'assit sur le matelas en sursaut.

Akila- Que fait tu ? Interrogea t elle légèrement paniquée

Assad- Je vais demander à ce qu'on nous montent le dîner, tu dois te restaurer et retrouver toute ta forme Répondit il sur le point de sortir de la chambre

Akila- Pourquoi t'es tu arrêté ? Demanda t elle soudainement

Assad- Akila tu es très fatiguée et faible, de plus que, toi même tu m'avais demandé d'attendre puisque ce n'était toujours pas réciproque entre nous deux et tu n'étais pas sûr de tes sentiments envers moi Le rappela t il calmement

Akila- Eh bien figure toi que...je...je..

Elle se fit interrompre par le bruit de battement de porte incessant. Assad grogna de colère puis ouvrit la porte d'un geste sec. Son bras droit s'inclina en s'excusant.

Assad- Qu'y a t il Malik ?

Malik- Votre père exige votre présence mon prince.

Assad- J'arrive tout de suite, laisse moi une minute je reviens Dit il fermement

Malik fit une révérence avant qu'Assad ferma la porte afin de se retourner vers sa belle qui le fixait d'un air interrogateur.

Assad- Père à besoin de moi, le dîner te sera monter dans pas longtemps et tu vas tout manger Akila, je suis très sérieux.

Elle voulut protester mais il l'arrêta dans son élan en levant sa main.

Assad- Et sans discuter, je m'en veux assez comme ça de t'avoir fait subir autant d'angoisse, alors je t'en pris et mange ce qui te sera monter, je saurai si tu t'es nourrit ou pas, tâche de te reposer avant cela, à tout à l'heure Ordonna t il d'une voix grave avant de quitter la pièce

Elle fixa longuement la porte fermé puis souffla fortement avant de se glisser dans les draps d'un geste sec. Elle était à deux doigts de lui révéler ses sentiments qu'elle se fit aussitôt interrompre. Mais d'un autre côté elle était soulagé. Sur le moment, elle était si nerveuse qu'elle avait cru perdre totalement contrôle d'elle même. Pourquoi avait elle bégayé ? Pourquoi n'était elle pas arriver à lui dévoiler ses sentiments ? Assad lui répéter sans cesse qu'il aimait, pourquoi ne pouvait elle pas en faire autant ?

Elle se leva en soupirant puis s'en alla à grande enjambée jusqu'à la salle de bain. La jeune femme s'observa devant le miroir, se fixant droit aux yeux d'un air très sévère et glacial. Elle prit une grand inspiration puis serra le bord du levier en marbre.

Akila- Je...t'ai..je t..t..t'ai Tenta t elle d'articuler avec difficulté

Prise d'une violente rage, elle frappa à coup de poing le comptoir en faisant trembler le miroir puis se retourna sèchement d'un air furieuse. Pour une fois qu'elle ressentait enfin des sentiments envers une personne, un homme qu'elle ne pouvait le lui dire. Tout ces années, à fuir, à mépriser, à être froide et méchante avec autrui, avait fait de son cœur, un cœur gelé de sentiment. Trois mots, seulement trois mots, si simple mais pourtant si compliqué à dire. Elle ne les avait jamais dit à quiconque, même pas à Saffyna. Elle était très habituée à être une femme impassible et maintenant elle le regrettait amèrement. Assad était amoureux d'elle mais elle, elle ne pouvait pas le lui dire.

Akila- Bon sang Gronda-t-elle en posant sa paume sur son front tout en fixant le sol d'un air choqué Qu'est ce qu'il m'arrive ?!

Elle grogna puis sortit de la salle de bain, trouvant plusieurs domestique entrain de poser des plats sur la table basse. Elles firent toutes une révérence puis se retirèrent sans un mot. Elle fixa les mets en serrant les poings. Si (pour l'instant) elle ne pouvait lui révéler ses sentiments, elle pouvait au moins lui témoigner de l'affection et ne plus lui résister. Ainsi elle s'assit en tailleur sur l'un des coussins puis se mit à se restaurer comme Assad l'avait exigé.

La danseuse masquée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant