La danseuse masquée.

Chapitre 32.

Quatre jours plus tard, Assad ne quittait pas Akila d'une semelle. La jeune femme était gâtée, choyée et surtout aimée. Cependant, elle ne lui avait toujours pas révélé ses sentiments, elle tentait de lui faire comprendre avec des gestes affectifs et doux mais le prince était ferme sur ces dires. Tant que se ne sera pas réciproque il ne pouvait la toucher. Alors à chaque fois qu'elle tentait de lui dire, elle se mettait en colère et cassait le premier objet qui se présentait à elle. Parfois Assad était inquiet pour elle. Il ignorait ce qu'il lui arrivait mais elle refusait d'en parler. Elle avait un comportement étrange et paraissait souvent tendue, alors pour l'apaiser il essayait de lui faire oublier ces peines en lui offrant plein de présent même si à ses yeux cela ne semblait pas suffisant.

Un soir le jeune couple se trouvait à la terrasse entrain de boire tranquillement leur thé à la menthe. Assad semblait silencieux et songeur quant à Akila, elle l'observait d'un air fasciné. Il avait les jambes croisé, l'avant bras sur l'accoudoir tandis que son autre main frottait lentement sa barbe en fixant le sol. C'était un demi-dieu au physique sculptural, l'incarnation d'Apollon en personne. Tellement musclé, tellement imposant, viril et dangereux qu'elle sentit une étrange frisson lui parcourir tout son corps. Elle fronça des sourcils et serra son verre.

Assad- Akila ?

Elle sursauta puis secoua sa tête pour tenter d'effacer son fantasme sur ce dernier.

Akila- Oui Assad ?

Assad- Cela fait très longtemps que je ne t'ai pas vu danser, je pense qu'à force de passer ton temps dans ma serre tu as dû t'améliorer n'est ce pas ?

Akila- Oui...Oui en quelque sorte... Marmonna t elle d'un air perdu

Assad- Alors que dirais tu de me montrer l'une de tes danses ? Suggéra t il souriant

Elle papillonna des yeux en rougissant légèrement puis détourna sa tête vers le sol.

Akila- Je ne peux danser sans musique Assad...

Assad- Pourtant tu dansais bien sans musique dans ma serre, cela ne change rien, de plus tu es toujours en tenue de danse, alors peut tu faire cela pour ton bon mari ? Insista t il d'une vois taquin

Elle soupira, posa son verra à table puis se leva d'un bon en serrant ses poings. Elle ne voit pas en quoi elle pouvait refuser, il avait fait tant pour elle alors si cela pouvait lui faire plaisir, elle dansera alors pour lui.

Elle se plaça à quelques mètres devant le prince puis débuta sa danse en étant assise ses genoux. Dès qu'elle se leva, elle se mit à se déhancher de façon si captivante que le prince fut hypnotisé par ces gestes. Elle tourna et tourna tout en s'avançant vers Assad puis s'arrêta net à quelque centimètre de son visage en souriant d'un air charmeur. Assad serra ses poings sur les accoudoirs tout en fixant les lèvres d'Akila d'un regard intense et au moment où il voulut l'embrasser, la jeune femme s'éloigna avant lui avoir retirer son sabre d'un geste sec.

Ce dernier sursauta puis fronça des sourcils, inquiet qu'elle se blesse à nouveau. Mais la jeune princesse était confiante et ce qu'elle faisait était spectaculaire aux yeux d'Assad. Elle dansa en faisant tourna le sabre puis posa le coté non tranchant sur sa tête. Elle bougea ses bras, ses hanches et sa poitrine tout en gardant l'équilibre de l'arme. Un moment elle retira le sabre sur sa tête puis continua à danser en gardant une main sur chaque extrémité de l'arme.

Assad se mordit la lèvre inférieur, regrettant finalement sa demande. La jeune femme ne faisait qu'accroître son désir ce qui le rendait totalement fou. Ainsi Akila termina sa danse en balayant ses cheveux en arrière puis fit une révérence, haletante. Elle se releva puis regagna sa place et posant l'arme près d'Assad. Au final c'était une bonne idée car cela lui avait permis de se défouler un bref moment, maintenant elle se sentait détendue et cela grâce à son mari dont elle espérait qu'il ait pu apprécier ce qu'elle lui avait montré. Ce dernier récupéra son sabre puis le remit dans son fourreau en cuire noir.

Assad- Tu danse divinement bien Akila, tu as un don inestimable et je veux être le seul à en profiter est ce clair ? Exigea t il avec force

Elle hocha lentement la tête puis se mit à le fixer. Il lui paraissait très contracté. A vue d'œil elle pouvait voir ses muscles gonflés et ses mains se serrer sur les accoudoirs tout en respirant fortement. Ainsi elle conclu que le pauvre homme était entrain de contrôler son désir ce qui flattait la jeune princesse. Mais étrangement elle ne voulait pas qu'il se retienne. Au contraire elle voulait découvrir ce plaisir corporelle dont Saffyna lui en avait parlé. Elle voulait sentir sa peau, sa chaleur, ses baisers mais si elle voulait obtenir tout cela, elle fallait déjà qu'elle arrivait à lui dire se qu'elle ressentait pour lui.

Mais en pensant à ces derniers jours, ce fut un total échec. Ce qui la rendait profondément triste. Jour pour jour elle tentait de lui dire ces trois mots mais en vain alors que ce dernier ne cessa de le lui souffler sans problème. Elle déglutit en réprimant un sanglot puis prit une grand inspiration.

Akila- Assad, je...Commença t elle en serrant ses yeux Je..t'...ai..ai..