Chapitre 14.

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Le sang d'Akila n'avait fait qu'un tour et elle détestait ressentir cela. Elle s'était juré de ne rien éprouver de sentiment envers aucun homme. Elle les fuyaient, depuis son jeune âge elle les avait toujours fui, elle les trouvaient méchant, pitoyable, malsain et plein de vice. Ils la dégoûtaient, ils la repoussaient, alors pourquoi était ce si différent avec celui qui se dressait devant elle ?

Assad- J'ai quelque chose à vous annoncer Akila Dit il en prenant un ton tendu Je ne voulais pas vous le dire tout à l'heure par peur de vous brusquer, mais j'ai parlé de vous à mon père.

Pris d'un violent tournis, Akila retira sa main d'un geste sec en fronçant des sourcils et reportant sa main pour masser son front.

Akila- Et je suppose qu'il n'a pas sauté de joie en découvrant que vous héberger une pauvre femme venant tout droit des rues Soupira t elle d'un ton lasse

Assad- Ne parlait pas de vous comme si vous étiez un vulgaire torchon ! S'écria t il en grinçant des dents Certes, il n'était pas d'accord, mais je refuse que cela se passe comme sa, je vous défendrai soyez en sur.

Akila- Inutile, votre père à raison, je suis qu'un blocage pour vos responsabilités et votre vie, vous serez mal vue par les femmes de haut rang qui souhaiteraient vous épousez Dit elle d'un ton triste, en posant son doigt sous le menton du prince

Le visage d'Assad devint colérique, il prit la main d'Akila puis se leva en la tirant vers son torse.

Assad- Si vous ne cessez pas de suite de vous rabaisser de la sorte, je le jure que je ne répondrai plus de rien Cracha t il entre ces dents d'un ton froid et menaçant Je me fiche de ces prétendantes, ce qui m'importe le plus maintenant c'est vous !

Akila- Lâchez moi ! Vous ne cessez de crier ! S'écria t elle en se débattant

Assad- Parce que vos dires ne me satisfont toujours pas ! Grogna t il en serrant sur son emprise De toute façon j'ai une solution et vous allez rencontrer mon père, je suis sûr que s'il vous verra, il changera d'avis, venez avec moi, dorénavant vous êtes un secret pour personne, tout le monde saura qui vous êtes mais ne vous inquiétez pas, aucun ne vous approchera !

Il la tira par sa poignée jusqu'au salon doré. Durant ce temps, Akila ne cessait de se débattre mais Assad était beaucoup plus fort qu'elle. Son cœur doubla d'intensité et son ventre se noua. Sa crainte était inévitable maintenant. Elle rencontrera le sultan et se révélera aux yeux du pays. A cet instant précis, elle aimerait tellement sortir de son emprise et aller se cacher dans le jardin jusqu'à la fin de sa vie, il n'y avait que là-bas où elle se sentait en sécurité et apaisée.

Assad arriva enfin devant la porte, il posa une main sur celle ci puis resta un instant immobile. Sous son poing, il sentait Akila se crispait et il pouvait le comprendre, la jeune femme appréhendait la réaction de son père. Mais il n'avait pas le choix, il avait juré de la protéger et c'était ce qu'il fera. Déterminé, il ouvrit la porte d'un coup sec puis trouva son père assit au bout de la table, mains jointes sur ces lèvres, entrain de les attendre.

Assad- Excusez nous de retard père mais nous sommes ici.

Akila entra, tête baissée, joues rosies, gênée d'être en face du sultan. Elle empoigna les pans de sa robe traditionnel dorée puis s'inclina en fermant les yeux. A cet instant là, le sultan se figea lorsqu'il découvrit la jeune femme sans son masque, se tenir devant lui ainsi que tout le personnel présent dans le salon. Elle était si magnifique avec son voile transparent posé délicatement sur sa tête. Jamais personne n'avait vu une créature aussi magnifique. C'était une femme des cieux, voilà ce qu'ils pensaient tous d'elle.

Assad tira la chaise pour Akila puis elle s'assit en suivant d'un geste maladroit. Quand il voulut faire de même il se fit retenir par sa main puis à peine ses yeux croisèrent ceux d'Akila, ils s'arrondirent. Elle semblait paniquée et ne voulait pas qu'il s'éloigne d'elle. Alors il sourit tendrement, prit une chaise puis s'assit à ses côtés.

Le sultan n'avait pas perdu une miette de se qu'il s'était passé, jamais il n'avait vu son fils aussi doux avec une femme. Celle-ci dépassait toute la beauté de toutes les femmes réunis, jamais il avait vu une aussi belle femme bâtie de la sorte. Il comprenait pourquoi son fils était si intéressé par elle. Elle ressemblait à un joyaux, inaccessible à tous, rare, fascinant dès le premier regard. Le père et les domestiques ne cessèrent de fixer Akila, se qui commençait sérieusement à mettre en colère Assad.

Assad- Père ? Je vous présente Akila, Akila je vous présente mon père Soulayman El Kazar. Présenta t il d'un ton formel

Le sultan- Si je puis me permettre, vous êtes encore plus charmante sans votre masque Dit il d'un air surpris

Akila écarquilla des yeux puis inclina sa tête en signe de remerciement. Seigneur, ce qu'elle pouvait être si mal à l'aise. Cette dernière ne cessait de se tortillait nerveusement ses doigts tout en fixant la table garni d'aliment et de boisson.

Le sultan- Vous ne parlez pas ? Questionna t il en haussant des sourcils

Assad- Elle ne parle que très rarement père, quand elle est intimidée, elle perd la voix, moi même j'ai eu beaucoup de temps à la faire parler Expliqua t il en posant une assiette de fruit devant Akila

Le sultan- Eh bien, tu en as de la chance mon fils Sourit il

Assad fronça des sourcils méfiant, il y a une heure, il refusait sa présence au palais et maintenant, il s'intéressait à elle. Avait t il changé d'avis ou faisait il semblant ?

Le sultan- Et qu'elle est son nom de famille ?

Assad- Elle n'en a pas, ces parents l'ont abandonné à l'âge de cinq ans, elle n'a pas de souvenir d'eux, le prénom Akila se l'est appropriée seule Raconta t il en prenant la main d'Akila

Le sultan- Pauvre enfant Souffla t il d'un air de compassion

Le sultan devint songeur ce qui inquiétait Assad. Son père semblait subitement différent et il se demandait que lui était raconté Malik pour qu'il change d'avis aussi rapidement. Il chercha du regard son bras droit qui haussa des épaules d'un air perdu puis reporta son attention vers la jeune femme qui n'arrivait pas à avaler une miette de pain, trop tendue par la situation. Si Malik n'avait rien dit alors il conclut que c'était simplement la beauté d'Akila qui l'avait fait changé d'avis.

Le sultan- Alors ma proposition est la suivante....

La danseuse masquée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant