Chapitre 40.

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Les pupilles du prince devinrent soudainement noir. Ce dernier projeta Djellal de l'autre côté de la pièce d'un seul mouvement puis se leva et s'approcha lentement vers lui tel un prédateur face à sa proie. Djellal grogna en secouant sa tête pour reprendre ses esprits et au moment où il voulut se lever en quête de son sabre, il fit face à Assad qu'il le dévisageait d'un air sinistre à faire froid dans le dos.

Les yeux de Djellal s'arrondirent. Ce dernier voyait le diable en personne. Le visage du prince était impassible malgré ses traits contractés, ce qui était le plus effrayant aux yeux de Djellal. Il sentit en Assad une aura inconnue et diablement dangereuse. Tout à coup une panique monta en Djellal, il déglutit puis brandit son sabre vers Assad d'un regard méfiant tandis que son adversaire le fixait d'un calme sombre.

Djellal- Qu'est ce qu'il y a ? Tu as perdu les pédales ou quoi ?! Tu crois m'impressionner avec ton calme ridicule ? Tu crois que tu vas remporter la victoire en agissant de la sorte, sombre imbécile ?! S'écria t il d'une voix de panique

Assad ne répondit pas, son visage s'assombrit, en serrant le fusée de son sabre. Jamais au grand jamais, Djellal n'avait vu un visage aussi terrifiant que celui du prince mais se n'était pas pour autant de s'avouer vaincu, il fronça donc des sourcils puis se remit en position de combat. D'un coup un mélange de colère et d'adrénaline prit possession du corps de Djellal puis courut vers Assad en rugissant un cri de guerre et en levant son sabre très haut.

Assad esquivait avec aisance tous les coups que Djellal tentait de l'asséner ce qui rendait davantage fou ce dernier plus qu'autre chose. Aveuglé par la rage et l'affolement, Djellal grogna en tentant un dernier coup de lame mais Assad le devança, avant de le frapper de plusieurs coups de poing au ventre, puis quatre coups sur chaque côté de la mâchoire et enfin il donna un grand coup de sabre aux abdominaux puis un autre aux reins tellement fort que Djellal tomba lourdement à terre en lâchant son sabre. La vision du roi des voleurs se brouilla, il cracha du sang puis fixa d'un air à la fois haineux et en colère, Assad qui s'approchait de lui lentement d'un air sombre et impassible.

Djellal- Tu...n'es pas..un..un humain... Gémit il en fronçant des sourcils

Assad se plaça au dessus de ces jambes puis fixa d'un air méprisant son ennemi entrain d'agoniser. Djellal se paralysa au regard perçant du prince. Ils se fixèrent dans le blanc des yeux pendant un long moment.

Assad- J'espère qu'à l'au de là tu crèveras deux fois pire qu'ici bas...Djellal.

Djellal- Non..non ! Ne me tue pas, je me rends, je t'en supplie ne me tue pas ! Non..nooon !

Assad transperça sans scrupule le cœur de son ennemi en rugissant de plus bel. Ainsi Djellal ferma les yeux, pour l'éternité puis Assad retira son arme, essoufflé et abattue. Il recula, tomba lourdement près de la tête de Djellal puis resta un instant à fixer son visage d'un air neutre. Il leva son sabre visant la gorge de son ennemi puis l'abattit sur lui.

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Quelques instants plus tard, le prince boita avec difficulté vers le balcon puis leva haut vers le ciel de sorte que tous ses guerriers puissent voir la tête coupé de Djellal. Petit à petit, tout le monde cessèrent leur combat, portant leur attention au prince et à la tête pendue à sa main. La plus part des survivants de Djellal reculèrent d'un air terrifié et surpris, tandis que les hommes d'Assad hurlaient de victoire.

Assad recula après un petit moment puis jeta la tête vers le corps ensanglanté de Djellal. Il se précipita vers la sortie puis deux de ses hommes coururent vers lui pour l'aider à marcher.

Assad- Akila...Souffla t il faiblement Je veux ma femme...où est ma femme ?

Adam- Nous l'avons trouvé évanouit dans une des cellules mon seigneur, gisante dans une mare de sang alors nous avons préféré l'emmener le plus vite possible au palais, à l'heure qu'il est, elle est sans doute entrain de se faire soigner Expliqua l'un des soldats d'un air triste

Toulayb- Ne vous inquiétez pas mon prince, Allah est grand, Il guérira la princesse en un rien de temps Encouragea l'autre

Assad- Non..non...que lui est elle arrivée ?! Paniqua t il

Malek- Nous... nous l'ignorons mon prince... Mentit le guerrier pour ne pas inquiéter davantage son chef

Il jeta un regard inquiet aux guerrières qui baissèrent tour à tour leur tête. Ils sortirent tous du repère des rebelles puis aidèrent le prince à monter à le cheval. Ce dernier utilisa le peu de force qu'il lui restait pour rentrer au palais après avoir ordonné aux soldats de capturer le peu survivants qui restaient.

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Du côté de la jeune princesse, cette dernière était entourée par plusieurs femmes. Elles la lavèrent encore inconsciente, soignèrent ces blessures, l'habillèrent d'une midi robe de nuit blanche et avec des bretelles puis la déposèrent sur le lit en laissant le grand sage du roi l'examiner. Les domestiques restèrent en retrait, certaines priaient le Seigneur de lui venir en aide, d'autres sanglotaient en silence. 

La danseuse masquée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant