Chapitre 44.

10.7K 1K 14
                                    

Quand il entra dans la chambre, il trouva celle ci assise contre le dossier du lit, à fixer éperdument l'horizon par la grande fenêtre. Elle n'avait pas touché à une miette de ses plats ce qui mettait légèrement en colère le prince. Quand il soupira, Akila tourna vivement sa tête vers Assad qui écarquillait des yeux d'un air triste. Elle pleurait, ses magnifiques yeux étaient rouge et son corps tremblait. Le cœur d'Assad se serra au point de lui faire mal puis s'approcha lentement d'elle. Quand il vint à sa hauteur, il s'assit sur le bord du lit, près d'elle, sans la quitter des yeux puis posa sa main puissante délicatement sur la joue légèrement enflée de sa belle. La voir ainsi, accablée, épuisée et effondrée, faisait très mal au prince.

Assad- Puis je savoir pourquoi tu ne t'es pas nourri ? Demanda t il en essuyant ses larmes avec son pouce

Akila- J'ai...j'ai très mal aux poignées...je n'ai pas la force de porter quoi que ce soit...Dit elle d'une voix hésitante

Assad- Ya Rabbi...pourquoi tu ne l'as as dit aux servantes ?

Akila- Parce que j'avais pas envie tout simplement.

Assad- Il le fallait pourtant Akila...

Le visage d'Assad se crispa de douleur. Il prit doucement les mains de sa belle puis embrassa chaque poignées bandées.

Assad- Je vais prendre soin de toi Akila, je suis là, je ne te lâcherai plus jamais tu m'as comprit ? Questionna t il en caressant les cheveux de sa femme On va la surmonter cet épreuve et je te promet qu'à l'avenir in sha Allah nous aurons plein d'enfant qui te rendrons heureuse et t'appellerons maman d'accord ?...

Akila- Et si je ne peux plus enfanter ? Demanda t elle au bord des larmes

Assad- Je m'acharnerai à t'en faire, ne pense pas à cela S'écria t il de force Je veux que ton bonheur, si tel est ton rêve, ton souhait alors je t'en ferai, mais pour l'instant, nous devons récupérer. Ouvre la bouche. Ordonna t il d'une voix impérieuse

Elle se contenta juste de hocher la tête d'un air triste avant qu'Assad se mit à lui donner à manger. Akila sentit son mari tremblait. Son cœur se serra quand elle le vit presque sur le point de pleurer. Lui aussi avait beaucoup souffert durant son absence et cela se voyait que par son état. Il avait beaucoup de cerne, sa barbe avait poussé, ces joues était creuses et semblait très épuisé. Il s'était battu, il avait risqué sa vie et perdu beaucoup d'homme qui sans doute lui ont été cher, tout ça pour elle. C'était plus qu'une preuve d'amour qu'il venait de lui montrer et cela l'effrayait de voir à quel point le prince l'aimait. Il l'avait sauvé de la pauvreté, recueilli dans son palais, s'était battue contre son père pour l'accepter, protégée, choyée, aimée, gâtée, il s'était confié à elle comme elle s'était confiée à lui, lui avait offert son aigle royal, lui avait prit tous ses premières fois et elle ne lui avait pas montré une once d'amour de sa part.

C'était une grande épreuve qu'elle avait subis et il fallait qu'elle soit forte autant qu'Assad, car elle savait qu'au plus profond de lui, le prince était anéantie par son état et la perte du bébé, ainsi il fallait qu'elle y mette du sien aussi pour qu'il guérisse et reprenne ces forces. Elle prit une grande inspiration en fermant les yeux puis les ouvrirent d'un air déterminé. Akila posa sa main sur celle d'Assad afin de la baisser puis le fixa intensément.

Akila- Je...t'ai...je t'aime Assad... Je t'aime...Lâcha t elle enfin comme un effet de bombe

Dès qu'il entendit cela Assad leva vivement sa tête, les yeux écarquillés et la bouche grande ouverte. Son corps en entier se figea et il devint muet durant un long moment. Incapable de penser, incapable d'émettre le moindre mot. Akila fronça des sourcils puis dévia son regard ailleurs en croisant les bras, légèrement irrité par l'embarra.

Akila- Pas la peine de me fixer comme ça, j'ai réussi à le dire mais n'en fait pas tout un plat.

Assad- Je suis heureux... Murmura t il d'un voix presque inaudible

Akila- Tu as dit quelque cho....

Dès qu'elle tourna sa tête, les yeux de la jeune femme s'arrondirent et son visage rougit de plus bel. Le prince souriait certes, mais pleurait également. Des larmes de joie. Et c'était bien la première fois qu'elle le voyait pleurer. Le visage d'Akila se radoucit puis décroisa lentement ses bras sans quitter des yeux le visage humide et souriant d'Assad. Elle soupira d'un air mélancolique puis posa sa main tremblante sur la joue de son mari malgré ses douleurs.

Akila- Cela ne ressemble pas au grand guerrier de pleurer Dit elle d'une voix doucereuse

Le prince lâcha un faible rire, s'essuya les larmes puis embrassa le front de sa femme.

Assad- Il suffit de peu de ta part pour me rendre vulnérable Souffla t il en souriant

Akila- Je crois que c'est la cas pour moi aussi Assad Murmura t elle en soupirant

Surpris, il sourit puis se pencha doucement vers sa princesse sans lui faire de mal. Dès que les lèvres d'Akila se posèrent sur ceux du prince, ce dernier soupira d'aise. Le doux parfum de la brune envahissait les poumons d'Assad. Submergée par un plaisir soudain, Akila ne pouvait s'empêcher de répondre à son baiser. Un moment, il voulut reculer pour ne pas aller plus loin mais la jeune femme ne fut pas du même avis. Elle mordit fortement la lèvre inférieure de son mari alors qu'il grognait de douleur.

Akila- Ne recule pas ou tu saigneras Grogna t elle en l'embrassant à plein bouche

Elle aurait voulu entoura ses bras autour de sa nuque, elle aurait voulu le sentir contre elle, le caresser, le toucher mais elle était bien trop faible pour lever le moindre pouce. Assad émit un grognement de satisfaction puis la ré-embrassa d'un baiser fiévreux, encore et encore et encore...comme si c'était une obsession. Petit à petit, il sentit une excitation lui prendre le dessus mais cette fois ci, il rassembla toute sa force pour reculer et se lever du lit.

Assad- Nous devons éviter d'aller plus loin Akila, tu es encore faible.

Akila- Je vois, excuse moi, j'ai l'impression que cela fait une éternité que je ne t'ai pas embrassé.

Assad- De même pour moi, mais si nous continuons je ne risque pas de me retenir et je pourrais le regretter.

Elle hocha lentement la tête d'un air neutre. Après avoir fait taire tant bien que mal ses pulsions animal, il se rassit à ces côtés puis continua à lui donner à manger, espérant que la scène ne se transforme pas en quelque chose d'érotique.  

La danseuse masquée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant