Chapitre 26.

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Elle resta silencieuse puis acquiesça lentement sans le quitter des yeux, les joues légèrement rougie. Assad paraissait très déterminé, ce qui à la fois effrayait et rassurait la jeune femme. Il était affreusement sérieux et arborait un visage ferme. Elle le scruta de regard de haut en bas d'un air pensive. Il l'avait défendu lors de sa fête d'anniversaire, lui avait montré son jardin secret, prit sous son ail, protégé, nourri, gâté, il avait tenu tête contre son père pour se marier avec elle, parlé de son passé ainsi que lui témoigner de l'affection. Tous ceux ci était louche pour Akila ce qui la laisser à soupçonner quelque chose.

Akila- Puis je te poser une question ? Demanda t elle en plissant des yeux

Assad- Bien sur, dit moi.

Akila- Es tu amoureux de moi ? Lâcha t elle d'un air impassible

A peine il entendit la question qu'Assad se figea. Elle paraissait tellement décontracté et calme ce qui le stupéfait. Elle avait réussi à le déstabiliser en une fraction de seconde. Ce genre de chose ne se posait pas aussi facilement et normalement mais Akila n'était pas une femme normal. Un léger rire s'échappa de la bouche d'Assad puis joignit ses mains tout en posant ses coudes sur l'accoudoir.

Assad- Cela semble évident Akila, sinon je ne ferai pas tout ça pour toi Répondit il d'une voix tendu

Un silence pesant s'installa dans la chambre. Akila se mit à fixer bêtement le sol en se tapotant la bouche avec son index. Assad l'observait attentivement, les muscles et la mâchoire contractés. Akila était la seul femme dont il ne pouvait lire en elle. D'habitude, pour vaincre ses ennemis, il suffisait pour Assad d'observer leurs visages pour deviner leurs intentions. Mais Akila n'était pas aussi facile à lire et cela l'avait toujours perturbé, surtout dans ces moments là. Il aimerait tant connaître les fonds de ces pensées mais son visage ne laissait rien paraître ce qui était très frustrant.

Akila leva les yeux vers lui d'un air neutre. Elle avait besoin de réfléchir calmement à ce qu'il venait de révéler mais pour l'instant elle avait besoin d'être seul. La princesse se leva donc suivit d'Assad qui sursautait bêtement de son fauteuil.

Akila- Je vais prendre un bain Murmura t elle d'un air perdu avant de partir

Assad hocha simplement de la tête d'un air crispé puis suivit du regard sa princesse jusqu'à ce que la porte de la salle de bain se ferma d'un coup sec.

Cette dernière plongea lentement dans l'eau chaude tout en fermant les yeux et en soupirant d'aise. Son oiseau se posa délicatement sur le bord de la baignoire puis se mit à gratter son ail droite. Akila fut tout de suite plongée dans ses pensées. Assad avait raison. Si il n'avait pas éprouvé le moindre sentiment pour cette dernière, il ne l'aurait jamais fait tous cela pour elle. Elle toucha ses lèvres du bout des doigts, les yeux mis clos et les joues rouges. Assad lui avait donné son premier baiser et étrangement elle ne regrettait pas du tout que ce soit Assad qu'il le lui avait donné. Il était vrai que ce dernier ne la laissait pas indifférente, chaque fois qu'il la touchait, elle devenait toute chaude et tremblante du corps, sans oublier son cœur qui battait contre sa cage thoracique à lui faire mal.

Le plus surprenant, était qu'elle n'avait jamais connu ce genre de sensation et elle ne pouvait déterminée ce qu'il lui arrivait. Perdue, elle sortit de la baignoire afin de se sécher puis enfila la tenue qui était posée sur une petite table en bois.

♣♣

Cela faisait plus d'une heure qu'elle était dans la salle de bain et Assad commençait à s'inquiéter. A peine il voulut se lever du lit que la jeune femme sortit enfin avec son aigle plus splendide que jamais. Assad relookait Akila d'un regard brûlant de désir. Sa respiration, ses pensées, son corps tous se bloquèrent chez le prince.

Une nymphe, voilà ce qu'elle était. Akila était habillé en léger robe en coton de couleur blanche qui s'arrêtait à mis cuisse, sans bretelles, les épaules et le dos nues ainsi que la poitrine légèrement dévoilé. Elle s'avança jusqu'au lit puis se glissa dans les couvertures d'un air très timide. La princesse était consciente de se qui allait suivre.

Ce dernier souffla nerveusement sur la dernière bougie pour l'éteindre puis se mit à fixer le dos d'Akila. Cette dernière ne dormait toujours pas à cause de regard pesant de son mari. Tout à coup elle sursauta sentant les lèvres chaude d'Assad se poser sur son omoplate. Elle se mit sur le dos et au moment où elle allait lui crier de cesser, un léger gémissement s'échappa des lèvres d'Akila quand Assad l'embrassa à plein bouche.

Elle voyait où il voulait en venir mais elle refusait de se donner maintenant. Saffyna lui avait expliqué sur les plaisirs charnels, la fusion de deux être qui s'aimaient était très important, surtout mariés mais Akila n'était toujours pas sûr de ses sentiments et refusait de faire l'amour avec Assad. Ce dernier l'aimait mais était ce le cas de son côté ? Ce serait trop hypocrite si elle se donnait à lui juste pour lui faire plaisir.

Akila- N'allons pas plus loin Chuchota t elle entre deux baisers

Assad- Non Akila, je t'en prie ne me fait pas ça, je ne peux me contenir pas après ce que je viens de voir Supplia t il en embrassant son coup

Le corps d'Akila se contracta sous les caresses d'Assad puis à peine il embrassa la naissance de sa poitrine qu'Akila fit échapper un petit crie effrayé qui arrêta nettement Assad dans son élan. Il recula sa tête d'un air vexé puis fronça des sourcils.

Assad- Je te dégoûte tant que ça? Demanda t il d'un air triste

Akila écarquilla des yeux puis cacha ses yeux avec son avant bras droit.

Akila- Non loin de là mais... je t'en prie laisse moi du temps car j'ai besoin de réfléchir, je ne peux me donner à toi alors que je ne suis même pas sûr de mes sentiments, je suis désolé mais je ne peux assurer mon devoir d'épouse ce soir...

Assad- Je...je comprends et je respecte ton choix...

A peine il s'éloigna qu'elle sentit un pincement au cœur. Celle ci s'assit sur le matelas quand il se levait pour partir.

Akila- Où vas tu ? Sursauta t elle

Assad- J'ai besoin de prendre l'air, si je reste auprès de toi je ne peux me retenir d'avantage, ne m'attends pas et dors Annonça t il d'une voix profonde toujours le dos tourné

Puis il s'en alla hors de la chambre laissant son épouse seule arborant un air triste.  

La danseuse masquée.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant