Johan attrapa la montre sur sa table de chevet. Après quelques minutes, il comprit que la petite aiguille était sur le 11 est la grande sur le 4. 11h20. Et il avait l'impression qu'il était 6heures. En même temps, vu l'heure à laquelle il s'était couché, ça n'était pas étonnant. Un bruit lointain et répétitif se fit entendre et il se souvint de la raison de son réveil : on frappait à la porte. Johan soupira longuement puis sortit de son lit, attrapant un pantalon de survêtement et une veste de sport, les enfilant alors qu'il se dirait vers la porte. Il marqua un arrêt dans les escaliers, sa tête tournant et le bruit recommença. Qui était le cinglé qui venait le déranger à une heure pareille ? Encore endormi et ébloui par la luminosité du salon, il effectua avec peine le chemin jusqu'à la porte, une main sur la tête. Il voulait juste retrouver son lit. Son lit.
-Johaaaan ! s'écria une voix dehors.
Il se frotta les yeux, tentant de paraître un peu plus réveillé alors qu'il essayait avec difficulté de tourner la clé dans la serrure afin d'ouvrir la porte.
-Désolé, désolé ! Je suis désolé mais -
Une tête blonde s'était précipitée dans le salon et venait de disparaître dans l'atelier de Zac. Ce n'était que lorsqu'elle ressortit de la pièce dans tous ses états que Johan réalisa. C'était Louise, paniquée et il n'avait aucune idée du pourquoi du comment car il ne l'avait pas écouté. Mais pourquoi parlait-elle aussi fort aussi ?
-Louise, lâcha froidement Johan ce qui eut pour effet de la faire taire immédiatement. Merci, soupira-t-il en s'asseyant sur le canapé.
Elle le regardait, les yeux grands ouverts et la bouche fermée comme si elle n'osait plus bouger du tout désormais. Il la regardait aussi, en silence. Voilà que maintenant elle n'osait plus du tout parler.
-Écoute, je voulais pas te censurer ou quoi que ce soit, juste que tu baisses le volume, expliqua-t-il doucement.
Elle hocha la tête et retrouva enfin la parole.
-Il faut que tu appelles Zac s'il-te-plaît, dit-elle fermement.
-Pourquoi Zac ? demanda-t-il surpris.
Il était endormi mais pas assez stupide pour faire comme si c'était normal. Ça ne l'était pas. Zac et Louise se parlaient à peine et là elle débarquait d'un coup, à onze heures du matin, pour appeler Zac.
-Je te l'ai déjà expliqué mais tu ne m'écoutais pas, dit-elle doucement.
Il hocha la tête, reconnaissant son erreur. Alors lentement, mais trop vite à son goût, il se leva et attrapa le combiné de téléphone sur le comptoir avant de retourner s'asseoir sur son précieux canapé.
-Tu peux t'asseoir tu sais ?
-Je suis bien ici merci, répondit-elle, debout près du comptoir.
Le bruit des touches passé, Johan porta le téléphone à son oreille.
-Ça répond pas ...
Louise soupira, passa une main dans ses cheveux non attachés et repartie dans l'atelier de Zac.
Johan crut rêver lorsqu'il vit Zac pousser la porte du salon. Il était onze heures du matin. Que faisait-il ici à une heure pareil ?
-Salut ! Dit-il la voix presque tremblante.
Johan n'eut même pas le temps de répondre que Louise réapparut.
-Merci ! Merci ! s'exclama-t-elle tout sourire en voyant Zac.
Johan les regarda. Zac aussi souriait. Il ne comprenait pas. Vraiment pas.
-Ma mère a dû m'appeler au moins une centaine de fois, expliqua la jeune fille.
-Ta mère m'a réveillé, confirma le métis en lui tendant un téléphone.
-Je suis vraiment désolé... Est-ce que tu as ... ?
-Non. Je me suis dit qu'elle n'allait pas forcément très bien réagir si un garçon répondait au téléphone de sa fille, accompagna-t-il d'un sourire malicieux.
-Merci, sourit-elle. Il faut que je la rappelle, je reviens dans deux minutes, s'excusa-t-elle avant de sortir.
Johan passa une main dans ses cheveux tentant de reprendre ses esprits.
-Tu veux un café ? Un verre d'eau ? lui proposa son ami.
-Café s'il-te-plaît.
Zac s'affaira à la machine et revint lui tendre une tasse brûlante.
-Comment ça se fait que tu ailles si bien et moi si mal ?
-Je n'ai pas beaucoup bu hier en fait, toi si.
-Ah ouais, ça me semble logique.
La cloche tinta et Louise rentra.
-C'est bon, tout va bien. Merci beaucoup Zac. Une heure de plus et ma mère lançait une alerte disparition ou quelque chose dans le genre, soupira Louise.
-Il faut que tu lui dises de te laisser vivre un peu, t'es grande Louise maintenant, lui sourit Zac.
Elle murmura un merci. Son regard se promena quelques instants sur les deux garçons et elle regarda sa montre.
-Il faut que j'y aille.
Zac se leva pour lui dire au-revoir et c'est alors que la jeune fille remarqua ses yeux légèrement rouges et nota l'absence de la pointe d'arrogance qui les habitait habituellement. Il n'avait pas eu une fin de nuit très facile visiblement. Alors, sans qu'elle ne sache véritablement d'où venait cet élan d'affection, Louise vint l'encercler de ses deux bras et effectua une pression sur sa main avant de disparaître après un simple « au-revoir » à l'attention de Johan.
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Bonjour cher/chère lecteur/lectrice !
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PS: La chanson du chapitre est Fire House de Gemma Ray, je n'ai pas trouvé meilleure qualité sur Youtube mais elle est sur Spotify !
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Prudence et Audace
Romantiek"Je sais pas comment expliquer ça. Il était si beau. Vraiment. Mais aussi très différent de moi. Si ça m'a fait peur ? Oui, bien sûr ! Mais j'ai pas choisi ce qu'il s'est passé en fait. Ça s'est fait comme ça. Enfin je crois ! Si tu lui demandes, il...