Noa pensait vivre sa vie de manière la plus classique jusqu'à ce fameux soir où elle s'endort et se réveille entourée de personnes en blouses blanches, dans un cerceuil. Prise de panique, les mots ne parvenant pas à franchir ses lèvres, elle voit un...
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— Ce sont des malades.
— L'être humain est vraiment un animal.
Les garçons viennent de terminer de feuilleter les encyclopédies que j'ai montré à Joe et restent un moment sans réaction.
— Je ne comprends pas comment on peut s'entretuer comme ça.
— Pourquoi tu m'as dit qu'il n'y avait qu'une Simulation ?
Joe se tourne vers moi.
— Rien ne le dit dans ces bouquins. Comment tu peux en avoir l'air si sûr ?
— Parce que c'est évident.
Je referme l'encyclopédie et m'apprête à me lever.
— Venez.
Ils se regardent tous les trois et pendant un moment j'ai l'impression qu'ils vont me rire au nez et partir de la bibliothèque sans un mot. Puis ils se lèvent et je suis soulagée. Être debout comme une idiote au milieu de la pièce était quelque peu gênant.
Je les emmène dans le coin le plus reculé de la bibliothèque. Celui qui pue la poussière et qui garde les encyclopédies concernant les époques de Simulation.
— Si tu veux me faire faire du ménage, je ne marche pas. Je suis un gars.
Maxance le regarde d'un drôle d'air et moi aussi. Seule Joe ne paraît pas plus gênée que ça par la remarque.
— T'es de la vieille époque toi ou quoi ?
— Pourquoi ?
— C'était très macho ce que tu viens de dire.
Il me regarde d'un drôle d'air avant de parler,
— Attendez, vous voulez dire que dans votre Simulation les hommes font le ménage ?
— La plupart oui.
— Les femmes et les hommes ne sont pas égaux, mais elles ne sont plus juste bonnes à rester à la maison, bien au contraire.
— Je n'ai pas... connu ça.
Maxance se tourne vers Joe.
— Je vivais dans une toute petite ville et j'ai toujours connu une mauvaise condition de la femme. C'était peut-être différent ailleurs.
C'est étrange de les voir parler comme ça, j'ai l'impression de ne plus voir les mêmes personnes. Les informations ont dû les perturber un peu trop, ça se voit dans leurs yeux. Et ce que je m'apprête à leur dire ne va sans doute rien arranger.
