Je passe mon dimanche dans ma chambre à lire un bouquin sur l'art que j'ai emprunté - avec l'accord de la bibliothécaire cette fois - pour essayer de me distraire et de ne pas penser à autre chose même si c'est compliqué

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

      Je passe mon dimanche dans ma chambre à lire un bouquin sur l'art que j'ai emprunté - avec l'accord de la bibliothécaire cette fois - pour essayer de me distraire et de ne pas penser à autre chose même si c'est compliqué. Depuis notre petite escapade à la bibliothèque, Joe, Ulrich, Maxance et moi évitons de trop orienter nos conversations sur ce qu'on a lu mais on évoque quand même certains sujets, notamment par rapport aux attentats, à la technologie ou à la guerre. Ulrich pense que c'est bon pour notre image de montrer qu'on s'intéresse à ce monde et la cause qu'ils défendent ici. Je dois reconnaître que je suis plutôt d'accord avec cette idée et le samedi après-midi a été très bon niveau entraînements. On a seulement fait du tir et de l'entraînement physique où j'ai finalement réussi à coordonner mes mouvements. C'est déjà la fin de la première semaine et pourtant j'ai l'impression qu'on s'entraîne depuis un mois ; déjà parce qu'en une semaine nos progrès sont plutôt impressionnants et ensuite parce que j'ai des courbatures partout qui durent encore et toujours. Je n'ai pas le temps de me remettre d'une journée d'entraînements que le lendemain je suis toujours cassée en deux avec une difficulté pour me bouger. C'est assez comique parce que d'une Réalité à l'autre, certaines choses ne changent pas et si Alexander ou mes parents me voyaient, ils rigoleraient en me répétant que je devrais plus me bouger et que la flemme n'est pas un sport.

      Je ferme mon livre et le pose par terre avant de remonter la couette jusqu'à mon menton. Me torturer l'esprit, les entraînements, le fait que l'on soit dimanche et qu'en ce moment ces gens doivent être en train de détailler mes examens et de faire un bilan sur ma semaine d'entraînements ; tout ça me fatigue. Je dors mal, je fais des cauchemars. Sans cesse les mêmes qui souvent deviennent plus morbides que les précédents. Je me réveille en sursaut, la plupart du temps avec l'impression d'étouffer et d'être encore à mon Réveil dans le cercueil. Je passe encore plusieurs minutes les yeux rivés sur le plafond à réfléchir jusqu'à me sentir somnoler.

*

      — Ça va ta joue ?

      On est assit à table quand Joe tend la main pour toucher l'arcade d'Ulrich mais il lève la main pour lui faire comprendre de se stopper dans son élan.

      — Ne me touche plus jamais.

      — Je suis vraiment désolée. Je pensais que tu partirais à gauche, pas vers mon poing.

      — Il y a eu un manque de coordination.

      Il montre la poche de glace posée sur son visage.

      — Sans blague ! J'ai cru qu'elle m'avait brisé un os.

      — T'es pas dans l'exagération sinon, ça va.

      Pour toute réponse, Maxance obtient une grimace qui le fait sourire. La deuxième semaine d'entraînements a débuté depuis deux jours et on se dépasse encore plus que la précédente. Je suis plus qu'à une minute de faire un temps parfait au parcours du combattant et je finis toujours dans les trois premiers aux courses d'orientation. J'ai trouvé les armes blanches qui me conviennent le mieux et Mike m'a conseillé de persister afin de les maîtriser à la perfection.

REALITY - Tome 1 ; (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant