Noa pensait vivre sa vie de manière la plus classique jusqu'à ce fameux soir où elle s'endort et se réveille entourée de personnes en blouses blanches, dans un cerceuil. Prise de panique, les mots ne parvenant pas à franchir ses lèvres, elle voit un...
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(la chanson dans l'en-tête est à écouter pendant ce chapitre ainsi que pendant les 61 et 62 😉)
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— Noa ?
Evie passa la tête dans la salle de bain d'abord les yeux fermés au cas où elle dérangerait sa coéquipière en pleine douche, mais n'ayant pas de réponse elle les rouvrit. Personne. Elle retourna au salon.
— Elle n'est pas dans la salle de bain non plus.
— Ses affaires ne sont plus là. Et il manque son fusil.
Douze revint dans la maison, le regard mauvais et assombri.
— Elle a prit la voiture. Ash et Maxance sont partis faire un tour du quartier au cas où.
— Qu'est-ce que c'est ?
L'Arbalète s'approcha de la commode et attrapa les trois puces posées à côté de la boîte à outils orange d'Ash.
— L'Arbalète ! Baisse-toi !
Douze se jeta sur lui pour éviter la balle qui arrivait en suivant la trajectoire lumineuse rouge. Des snipers.
Puis tout se passa très vite. La maison fut prise d'assaut par les balles. L'Arbalète, Douze et Evie allongés au sol, les mains sur la tête, ne comprenant pas ce qu'il se passait. Les fenêtres éclatèrent, les coussins, la télé. La maison devint un champ de bataille où les balles fusaient à sens unique. Des hommes équipés, le visage masqué entrèrent dans la maison, braquant leurs armes sur eux. Des gardes du Bâtiment.
— Unité d'Élite 9, les mains sur la tête.
Douze se releva, les mains sur la tête et se fit directement attraper pour se faire menotter.
— Qu'est-ce qui se passe à la fin ? Vous êtes qui ?
— Vous devez être rapatriés au Bâtiment. Ordre des Dirigeants.
Ils se regardèrent tous les trois sans comprendre. Le Bâtiment ? C'est maintenant qu'ils venaient les chercher ? Comment ils avaient su ? Deux gardes, l'un descendit les escaliers en trébuchant sur une marche, ce qui décrocha un ricanement mesquin à Douze et qui lui valut d'être secoué par celui qui le maintenait, l'autre revint du couloir de la salle de bain.
— Les trois autres ne sont pas là.
— On s'en fiche ! On ramène ceux-là, ça attirera leurs petits copains.
Dehors, sur le trottoir d'en face, accroupis derrière la haie, les deux autres membres de l'Unité avaient réussi à se cacher et observaient la scène qui se déroulait sous leurs yeux, en silence. Leurs coéquipiers se firent sortir, poussés de force par des gardes du Bâtiment, hors de la maison où d'autres gardes étaient postés tout autour. On les fit monter dans des 4x4 et après avoir regardé aux alentours, ils remontèrent à leur tour et reprirent la route pour quitter le quartier. Une fois sûrs d'être seuls, Ash et Maxance sortirent de leur cachette.
— Bon sang, c'est quoi ce bordel ?
— Je croyais qu'on était seuls.
Ils retournèrent dans la maison, faisant attention où ils mettaient les pieds à cause des bouts de verres et des débris causés par la fusillade. Ash regarda tout autour de lui et alla ramasser à son tour les puces.
— Des GPS.
— Quoi ?
— Il y avait des GPS dans les armes. C'est comme ça qu'ils ont dû nous trouver. Ils savaient depuis le début. Ils ont probablement tout vu.
— Mais on a vu aucune caméra.
Maxance et Ash se regardèrent un moment en silence. Ils avaient cru avoir devancé le Bâtiment en venant se réfugier dans la Zone 7. Mais il avait toujours eu une longueur d'avance et maintenant la moitié de l'Unité venait de se faire arrêter et Noa avait disparue.
— Ils doivent savoir que l'on est toujours en vie et qu'on en sait trop. Ils vont revenir nous chercher.
— Alors on va y retourner avant qu'ils aient le temps de revenir.
— T'es sérieux ?
Maxance dévisagea son coéquipier qui attrapa un fusil au sol et sa boîte à outils.
— Ouais. On retourne au Bâtiment et on va récupérer notre Unité.
