Noa pensait vivre sa vie de manière la plus classique jusqu'à ce fameux soir où elle s'endort et se réveille entourée de personnes en blouses blanches, dans un cerceuil. Prise de panique, les mots ne parvenant pas à franchir ses lèvres, elle voit un...
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J'entends du mouvement derrière moi mais les sons sont étouffés. J'entends mon prénom mais tout me paraît lointain, comme si il n'y avait que l'homme et moi. Il cligne des yeux pour la première fois et ça ne me rassure pas du tout. Je dois partir, je veux partir mais mes jambes ne répondent pas. Puis il sourit, et je veux hurler. C'est un sourire narquois, menaçant et plein de confiance. Et ces dents. Ces dents d'un vieux blanc avec des tâches rouges. Du sang. J'ai l'impression d'être hypnotisée.
La suite se passe très vite et je n'ai aucun contrôle. Je sens que l'on m'attrape le poignet gauche puis l'épaule droite pour me décaler. Puis des détonations. Une, deux, trois. Un cri, féroce, bestial.
— Courez !
Enfin mes jambes répondent et je vois que c'est Douze qui me tire le bras pour m'entraîner dans sa course. Evie et Maxance sont à côté et en tournant la tête derrière moi je vois Ash et L'Arbalète continuer de tirer avant de courir avec nous.
— À gauche ! Prenez à gauche !
Douze ne me lâche pas et sa poigne me fait mal, mais sur le coup, toute douleur me paraît secondaire.
— Il nous suit toujours ?
Personne ne répond mais au bout d'un moment L'Arbalète passe devant et on le suit jusqu'à ce qui ressemble à une vieille grange. Il l'ouvre et attend que l'on soit tous à l'intérieur pour refermer la porte.
— Pas de zombies hein ? Plus rien à nous dire ? C'était quoi ça ?!
On est tous à bout de souffle et la peur n'arrange rien. J'ai l'impression que mon coeur ne va jamais ralentir.
— Pas un zombie.
— Ah vraiment ? Vous avez vu ses yeux ? Et ses dents ?
— Calmez-vous.
L'Arbalète vérifie une dernière fois l'extérieur et vient nous rejoindre.
— Nous calmer ? NOUS CALMER ?
— On n'est pas sourds blondinet.
— C'est vrai alors.
— Vous avez vu son regard ?
— Ça va Noa ?
J'ai la tête qui tourne et je mets quelques secondes avant d'intégrer la question.
— La mort. Il était là pour tuer. Il avait envie de tuer.
Ash remet son bandana en place et me caresse l'épaule amicalement.
— Expliquez-vous. Vous êtes les premiers à parler de confiance mais ça (Maxance fait un signe vers la porte), ça c'est pas rien.
