On est restés à la maison plusieurs jours, une semaine précisément vu qu'on est mardi, après notre dernière escapade le temps que la blessure d'Ash croûte et se cicatrise assez pour que les fils tombent

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On est restés à la maison plusieurs jours, une semaine précisément vu qu'on est mardi, après notre dernière escapade le temps que la blessure d'Ash croûte et se cicatrise assez pour que les fils tombent. Maxance et Evie ont passé leurs journées à la désinfecter et à surveiller l'évolution de la plaie. Évidemment Ash a un peu profité de la situation pour qu'on soit à son service mais Douze l'a vite envoyé se faire voir. Maintenant il recommence à marcher, Maxance l'emmène faire des allers-retours dans notre rue. Depuis le temps qu'on est là, on a vraiment l'impression d'y habiter et de mener une vie presque normale. Les Dégénérés ne sont pas venus jusqu'ici pour l'instant et ça n'annonce rien de bon. Je culpabilise toujours pour ce qui s'est passé mais j'essaie de ne pas le montrer.

En ce moment même, on est sans grande surprise assit autour de notre repas - un vieux cassoulet -, et Ash prend la parole.

— Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? Ils sont partout.

— Tu remarches à peine que tu veux déjà retourner dans la gueule du loup ?

— Comme le premier jour, faisons un point de ce que l'on sait.

Douze met un bout de saucisse dans sa bouche avant de parler.

— Le Bâtiment nous entraîne pour ensuite nous abandonner en ville afin que l'on nettoie les rues qui grouillent de Dégénérés.

— La cause qu'ils nous demandent de défendre serait donc un prétexte.

— Ce sont des salauds.

— Vous pensez que les surveillants sont au courant de ce qui se trame ?

— Difficile à dire. Peut-être qu'ils nous laissent croire que l'initiative vient de nous, que c'est de l'auto-défense.

Le silence s'installe le temps que tout le monde remange un peu. Je décide de parler à mon tour.

— On sait que les Dégénérés savent se servir des armes, connaissent la ville, certains ne parlent pas parce qu'à mon avis leur primitivité a reprit le dessus. Et évidemment, il ne pensent qu'à nous tuer.

— Vous pensez que maintenant qu'on est entrés sur leur territoire et qu'on a décimé plusieurs d'entre eux ils vont oser aller dans les Zones non-interdites ? Et qu'ils savent que le Bâtiment est à l'origine de leurs conditions de vie ?

— Je ne sais pas. On ne sait pas si ils ont encore la faculté de réfléchir et de penser.

— Et ce qu'on a vu dans l'ancien centre de recherches ? Les cercueils.

Maxance touche un point sensible.

— Le « Cimetière ».

— Je pense qu'il faut qu'on se penche là-dessus. Quelque chose a dû nous échapper.

— C'est quoi ? Un cimetière banal dans Detroit ? Peut-être au centre de la ville où c'est barricadé ?

— Vous pensez que c'est un lieu ?

— Tu veux que ce soit quoi ?

Ash hausse les épaules.

— Alors voilà. C'est le prochain objectif. Trouver ce à quoi le « Cimetière » fait référence et y aller.

*

Après le repas, L'Arbalète et moi avons fait la vaisselle et tout le monde est maintenant couché. Depuis ce qu'il s'est passé en ville, j'ai du mal à dormir. Je passe plus de temps à réfléchir.

J'attends que tout le monde dorme et je me relève en silence. J'enfile mon blouson, attrape la petite boîte orange d'Ash sur la commode du salon, et prends mon pistolet et mon fusil pour aller dehors. Je marche jusqu'à la maison où l'on a joué au basket et je m'assois à la table en pierre. La main dans ma poche, je sors les papiers que j'ai pris à l'ancien Bâtiment et je les déplie. Je souris tristement avant de les remettre à leur place. Je prends la boîte orange et en sort un tournevis pour m'occuper des armes. J'espère que personne ne va se réveiller et remarquer mon absence. Je dois le faire. Pour eux. Ma famille.

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REALITY - Tome 1 ; (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant