Noa pensait vivre sa vie de manière la plus classique jusqu'à ce fameux soir où elle s'endort et se réveille entourée de personnes en blouses blanches, dans un cerceuil. Prise de panique, les mots ne parvenant pas à franchir ses lèvres, elle voit un...
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Le vendredi, quand j'arrive à l'entraînement dans le Jardin, je reprends ma place entre Maxance et Ulrich. Je suis un peu perturbée à cause de la journée d'examens de la veille. Encore des tests, plus scientifiques cette fois, et un entretien avec un médecin. Si j'étais plutôt sereine les semaines précédentes, là ce n'est pas le cas. Je suis un peu ailleurs et perdue dans mes pensées depuis que Joe n'est plus là et j'ai peur que ça se ressente dans mes réponses ; qu'ils voient que mon comportement est différent, que je suis dissipée.
Malgré ça, j'essaie de recentrer mes idées sur les choses importantes, dont l'arme que j'ai dans la main. J'ai repris la même parce que je veux au moins en maîtriser une correctement.
— Motivée à suivre les conseils de ton copain au bandana ?
— C'est une mode de trouver des surnoms aux gens qui vous entourent ?
Maxance hausse les épaules.
— Ça fait passer le temps.
— Vous n'avez pas peur de prendre trop d'habitudes familières et que les Dirigeants ne vous trouvent pas assez sérieux ?
— Non.
Je ne réponds rien et les regarde faire leurs premiers tirs avant de me mettre en place. Mais une nouvelle fois, je suis coupée dans mon élan.
— Tu allais commencer sans moi ?
Ash apparaît et me prend mon arme des mains.
— Avant de commencer à tirer, il faut que tu fasses un travail sur toi-même.
— Le truc des sens ?
Il fronce les sourcils et affiche un air sévère.
— Prends-le au sérieux. Tu joues ta place ici, au cas ou tu n'aurais pas compris.
— Elle l'a compris. Tu devrais éviter de rentrer sur ce terrain-là.
— Elle est très susceptible.
Je me tourne vers mes camarades en écarquillant les yeux.
— Wow, merci pour cette pluie de compliments.
Ils me font chacun une vague révérence en souriant et reprennent leurs entraînements. Je me tourne vers Ash et je lui dis la première chose qui me passe par l'esprit.
— Joe. Une fille de notre groupe a été bannie.
— Oh.
Son visage se détend et il lance un regard derrière moi, sans doute vers les garçons.
