— Satanée ville !

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      — Satanée ville !

      — Tu arrives même à te plaindre en courant c'est dingue.

      — On va entrer dans un vieil immeuble là, au prochain carrefour.

      — Le Brouillard ne passe pas à l'intérieur ?

      Pas de réponse. On a couru sur au moins sept-cent mètres en ne cessant pas de vérifier la progression de la brume derrière nous. Ash avait raison, la brume est tellement épaisse qu'une fois répandue dans la ville, on ne voit plus rien et il est impossible de distinguer le moindre bâtiment. Evie entre la première dans l'immeuble en pierres qu'a indiqué L'Arbalète. Une fois à l'intérieur je me dirige directement vers la fenêtre. L'un des carreaux est brisé, sans doute par une pierre vu la forme de l'impact. Le Brouillard atteint notre hauteur et continue sa route.

      — C'est dingue, on dirait quelque chose de chimique tellement c'est blanc et opaque.

      — Vous avez vu ?

      Evie et Ash s'approchent de moi pour voir ce que je pointe du doigt.

      — Quoi ?

      Je regarde de nouveau, le point rouge que je croyais avoir vu a disparu, encore. Mais sur la droite j'ai l'impression de voir de la lumière. La première chose à laquelle je pense, c'est une voiture qui vient nous chercher.

      — Il y a de la lumière là non ?

      Ash se penche pour mieux voir.

      — J'ai pas l'impression.

      — Si. Ils viennent peut-être nous chercher.

      Je m'apprête à quitter la fenêtre mais Maxance me retient par le bras.

      — Ne vas pas dehors, t'es folle ou quoi ?

      — Je ne vais pas me jeter dedans, je veux juste voir si c'est mon imagination ou si ce sont des phares.

      — On ne sait pas ce que risque de te faire le Brouillard.

      Aussi stupide l'idée soit-elle, je tends ma main pour la passer dans le trou de la fenêtre mais Douze est plus rapide. Il attrape une planche de bois qui traîne dans le hall d'entrée où l'on est et la passe à travers le carreau pour « toucher » le Brouillard.

      — À priori il ne brûle pas, ni rien. Le bois est intact.

      — Merci.

      Maxance se tourne vers lui,

      — Pourquoi tu l'encourages ?

      Je n'attends pas de réponse et je pars vers la porte pour me mettre sur le seuil. Il y a une marge entre la route et la brume et le seuil où je me tiens. J'essaie de faire le vide autour de moi pour écouter et voir si j'entends le bruit d'un moteur, mais rien.

REALITY - Tome 1 ; (TERMINÉ)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant