Chapitre 19

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PDV Shadow

La journée sans boire un seul verre de sang me fait littéralement délirer, la preuve regardez à quoi je pense. Elle, mon âme-sœur? Non mais et puis quoi encore? Je pose une dernière fois le regard sur cette insignifiante petite humaine et m'en vais. Manquerait plus qu'elle se rende compte que je suis venu lui rendre visite, sans même savoir pourquoi d'ailleurs.

En parlant d'âme-sœur dès demain je dois continuer les recherches à la bibliothèque. Je ne sais pas comment on reconnaît sa moitié et je trouverais sûrement des infos sur ça là-bas. En plus j'en profiterais pour regarder encore des petits trucs sur la dague et le collier, collier où le nom de l'humaine qui est actuellement couché dans cette chambre est gravé et qu'elle n'a sans doute jamais vu.

[•••]

Enfermé dans mon bureau, la paperasse qui m'entoure me donne des migraines pas possibles, je suis à bout! J'ai juste envie de sortir d'ici et respirer l'air frais. En plus l'horloge affiche 11h45 et quand je pense à tout le travail qui m'attend ainsi que le saut à la bibliothèque, la journée me paraît encore plus longue et ennuyeuse.

Tout à coup des pas pressés se font entendre dans les couloirs et la porte de mon bureau est violemment ouverte.

-comment peut-on être aussi ignoble?! Hurla la seule humaine du palais les larmes déballant à toute allure sur ses pommettes rougies

Je me lève complètement perdu, ne comprenant rien à la situation

-tu étais obligé de lui faire du mal à elle?! Ça ne te suffit donc pas de m'avoir à ta merci, il faut bien sûr que tu me faces souffrir encore plus en t'en prenant à ceux qui me sont chère? Je te déteste tellement tu peux pas savoir à quel point!!

Le flot de ses larmes augmentait de volume à chaque syllabe qu'elle prononçait alors que sa douleur était si intense. Elle s'effondra doucement contre le mur en continuant de pleurer à chaude larme. La voir ainsi me déchirait le cœur

-mais qu'est-ce qui t'arrive bon sang? Crias-je à mon tour agacé de ne rien comprendre à la situation

Elle ne prend pas la peine de me répondre et continue de pleurer en oubliant jusqu'à ma présence dans la pièce. Ses yeux et ses lèvres sont gonflés par les sanglots et elle ne cesse ne trembler. Je me rapproche d'elle à pas lent pour ne pas la brusquer plus qu'elle ne l'est déjà et vient m'agenouiller à côté d'elle pour être à la même hauteur. Aussi doucement que possible, je pose ma main sur son bras mais celle-ci sursaute avant de se lever d'un bon et de me cracher toute sa haine au visage

-ne me touche pas espèce de sale monstre tu me dégoûtes! Je te hais, oui je te déteste comme je ne l'ai jamais fait pour personne au paravant, tu me répugnes. Rien que te voir me donne des frissons d'exécration tellement la simple présence de ton corps près du mien me débectes. Ne t'approche plus de moi, plus jamais tu m'entends?!

À l'entente de ces mots je sens quelque chose se briser en moi. Ceux-ci ont été les plus horribles de toute ma vie et encore une fois j'ai mal, terriblement mal, mon cœur me fait souffrir le martyr. Il martèle contre ma poitrine à toute allure afin d'hurler sa détresse, son affliction mais rien. Aucun son n'arrive à franchir la barrière de la bouche et ma peine se manifeste d'une toute autre manière. Quelque chose de chaud s'écoule lentement de mes yeux et vient s'écraser au sol dans un bruit sec, une larme

Shelby la voit rouler contre ma joue et je peux voir toute son animosité contre moi briller dans ses pupilles. Elle sort en claquant la porte m'abandonnant dans mon déchirement.

PDV Shelby

Je retourne dans la pièce qui me sert de chambre, ne supportant plus de l'avoir en face moi. Comment peut-on feindre aussi bien? J'ai bien remarqué son expression d'incompréhension lorsque je lui ai reproché ce qu'il avait fait et il s'est contenté de jouer le perdue, celui qui ne savait pas de quoi je parlais. Et cette larme? Je n'aurai jamais imaginer que mes mots puissent le blesser à ce point. Lui qui agit si souvent de façon abominable, comme dans le gymnase, le voir aussi chamboulé me bouleverse complètement l'âme.

Non, la victime ici ce n'est pas lui, mais Hayden. La pauvre n'a rien demandé et se retrouve au milieu d'une guerre. Car c'est ce qu'il m'a déclaré en s'en prenant à elle, la guerre. On ne touche pas à mes proches et si mes paroles peuvent tant le blesser, alors je lui crierai des atrocités au visage tous les jours, pour qu'il souffre comme je souffre lorsque je pense que par sa faute, ma meilleur amie lutte de toute ses forces pour ne serait-ce qu'ouvrir les yeux

L'âme sœur d'un surnaturel Où les histoires vivent. Découvrez maintenant