☀️ 𝗜𝗡𝗦𝗧𝗔𝗚𝗥𝗔𝗠 𝟮.𝟬 » P. KIMPEMBE

[t.2]63.0

milla's view,
hôpital,
paris, 9h42,
2 juillet.

Presnel : Respire Milla, il s'en sortira, je te le promets..

Je hoche difficilement la tête puis le médecin qui s'occupe de Nelson vient nous chercher.

Docteur : Bon... pour faire court il a l'air en bonne santé.

Nous sourions tous les deux.

Docteur : Mais.. pas pour longtemps certainement.

Notre sourire disparaît et laisse place à une forte inquiétude.

Docteur : Je suis désolé mais j'ai le regret de vous dire que Nelson Kimpembe n'a plus que quelques heures à vivre.

Presnel lâche ma main, il renifle et prend une grande inspiration.

Quant à moi, je ne bouge pas, paralysie totale..

Presnel : Donc.. c'est fichu ?

Le docteur hoche la tête.

Moi : C'est pas possible, notre petit a toujours été un battant ! Il ne peut pas nous laisser comme ça !

Docteur : Rien n'est sûr Madame, c'est une hypothèse qui ne fait que de se confirmer. Tout peut arriver, croyez-moi que si votre enfant se bat, nous réussirons à extirper cette boule de sang qui se forme au dessus de son poumon.

Presnel : Pourquoi ne pas l'éclater ?

Il croit que c'est le moment de rire ?

Docteur : On l'éclate, votre enfant meurt directement.

Je ferme les yeux, imaginant le pire.

Docteur : Surplus sanguin, les veines seront trop encombrées et certaines risquent de péter aussi.

Je prends une grande inspiration et regarde le vide, droit devant moi, pensant aux meilleurs moments avec Nelson.

Docteur : Vous voulez le voir avant qu'il ne parte ?

Je crois que c'était la phrase de trop.

Je fais tout pour que mes larmes ne coulent pas sauf que c'est impossible.

Presnel : Viens on y va.

Je ne rechigne pas et nous nous dirigeons vers la chambre du petit.

??? : Urgence ! Chambre 212 !

Plusieurs médecins déboulent dans le couloir de l'hôpital et partent dans cette chambre.
Celle du petit.

Moi : Qu'est ce qu'ils vont faire ?

Je m'accroche au bras de mon mari et ce dernier hausse les épaules.

Presnel : Je sais pas... une opération d'urgence, j'en sais rien.

...

??? : Bébé ? Réveille toi, c'est l'heure.

J'ouvre, avec difficulté, les yeux et sens une pression sur mon ventre.

Presnel : Regarde qui est là.

Je vois Nelson debout, sourire jusqu'aux oreilles et une perfusion au bras.

Je souris tristement en le voyant dans cet état là.

Moi : Il est quelle heure ?

Presnel : 23h03, pourquoi ?

J'ouvre les yeux d'une traite et commence à m'affoler.