Chapitre 1: L'arrivée à Clairefontaine

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Shana Blake

Je me réveille vers dix heures du matin. J'ai quand même bien dormi malgré mon cauchemar. Je m'étire et sors de mon lit pour descendre à la cuisine déjeuner. J'y retrouve mon meilleur ami et sa femme. Je leur fait la bise et Hugo me sert un chocolat chaud.

Moi : Tu n'as pas oublié.

Hugo : Non, tu as toujours revendiqué que le chocolat chaud c'était la base.

Moi : C'est vrai.

Hugo : Sinon tu as réussi à dormir ?

Moi : Oui c'est bon. On part à quelle heure ?

Hugo : Onze heures trente.

Moi : Oh il faut que je me magne ! 

Je mange et bois en mode expresse sous l'œil amusé du Niçois. Je cours dans toute sa maison comme une dingue. Marine va vraiment croire que je ne suis pas bien dans ma tête. Elle ne voudra plus que son mari traine avec moi si ça continu. Une fois dans la salle de bain, je me douche, m'habille et me maquille très légèrement. Je passe un coup de brosse dans mes cheveux et ramasse toutes mes affaires qui traînent sur le sol. Je range tous dans ma valise et la descends en prenant bien soin de regarder derrière moi si je n'oublie rien. Après si j'oublie un truc, ce n'est pas perdu. Quand j'arrive en bas, il est onze heures quinze. Ça va je suis dans les temps. 

Marine : Alors ton marathon s'est bien passé ?

Moi : Nickel ! J'ai géré !

Marine : Je vois. En tout cas, je suis contente de te voir avec le sourire.

Moi : C'est la présence d'Hugo qui m'aide. Et là je vais voir Didier donc ça ira encore mieux je pense.

Marine : Temps mieux. 

La belle brune me sourit et je le lui rends. Le gardien arrive quelques secondes plus tard. Il embrasse toute sa petite famille et je leur fait la bise. On quitte ensuite la maison pour prendre un taxi, direction l'aéroport. Sur le trajet, personne ne parle mais ce silence n'est pas gênant. Quand on arrive à l'aéroport, on enregistre nos bagages et attend d'être appelé. On attend seulement dix minutes avant de nous diriger vers la porte d'embarcation. Une fois dans l'avion, on s'installe confortablement et on attend le décollage. Ça va être la première fois depuis huit ans que je retourne en France. Ce pays qui m'a vu naitre, qui m'a vu grandir, être heureuse mais surtout qui m'a vu pleurer et souffrir. 

Moi : Tu crois que Didier va m'en vouloir de ne pas avoir donné de nouvelles ?

Hugo : Non je ne pense pas. Il comprend parfaitement. C'était normal ta réaction.

Moi : Non ce n'était pas normal. Qui par comme un voleur après une tragédie pareil ?

Hugo : Beaucoup de gens.

Moi : Hum si tu le dis. 

Je tourne la tête pour regarder le ciel et finis par m'endormir paisiblement. Je sens une personne me secouer légèrement. J'ouvre les yeux et remarque Lloris. 

Hugo : On va atterrir.

Moi : Déjà ?

Hugo : Ce n'est pas long Londres-Paris en avion.

Moi : On va à Clairefontaine en taxi ?

Hugo : Non, il y a mon chauffeur qui vient nous chercher.

Therapy // Raphaël VaraneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant