02 - Partie I : chapitre 2 Plak'tow [fièvre du sang]

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Partie 1 : Flekh'es [espace multi-connexe atypique]

chapitre 2 - Plak'tow [fièvre du sang]

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Précédement

Pendant toute la réunions, Spock resta parfaitement lui-même, nul ne pouvait deviner les tourments qui commençaient déjà à s'emparer de lui.

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À la fin de son quart, Spock s'en retourna dans sa cabine au lieu de se rendre au laboratoire, comme il le faisait ordinairement après son quart. Jim l'accompagna en chemin. À chaque tentative qu'il faisait pour entamer une conversation, Spock ne répondait que par quelques mots ou des phrase fermées. Mais cela ne fut pas suffisant pour décourager Jim. Il tenta, encore, de détendre l'atmosphère qui s'était inhabituellement refroidie entre eux:

─ Une partie d'échec, monsieur Spock ? Proposa-t-il avec son grand sourire si lumineux.

Spock avait toujours vivement apprécié ces moments passés avec Jim autour d'un échiquier. Mais il ignorait combien de temps il allait pouvoir conserver sa raison. Il ne pouvait se permettre de mettre la vie de son ami en danger. Il avait déjà grand mal à conserver une calme apparence.

─ Veuillez m'excuser, Capitaine. Je me dois de refuser. Répliqua-t-il, un peu sèchement dans le but de le décourager.

─ Je vois...

Kirk ne se formalisa pas du ton un peu froid de son ami. Il supputa que lutter contre le "ponefare" devait être épuisant, aussi il n'insista pas.

─ Vous avez besoin de repos, oui, je comprends. Répondit Kirk en tentant de sourire à nouveau. Nous allons tout faire pour trouver une solution, vous avez ma parole.

Le Capitaine et son inaltérable (et irrationnelle) foi en l'avenir...

─ Je vous remercie Capitaine. Cependant, je ne vois pas comment nous allons pouvoir retrouver la route vers notre espace spatio-temporel, alors que nous n'avons aucun point de repères pour guider notre trajectoire dans cet univers dont nous ignorons tout.

Cette fois encore, le ton de Spock était plus sec qu'à l'accoutumée. Kirk tiqua légèrement, mais se reprit aussitôt. Il ne devait pas importuner son ami avec ses doutes et son inquiétude. Il savait combien les Vulcain abhorraient les démonstrations émotionnelles. Et cela devait être encore pire en ce moment.

─Je suis sûr que Bones trouvera quelque-chose pour vous aider. Assura-t-il, autant pour se persuader lui-même que pour tenter de réconforter son ami. Vous savez qu'il est le meilleur médecin-chercheur de la flotte!

Spock avait conscience des efforts de Jim. Certains Humains avaient de ce besoin typique de vouloir à tout prix apporter réconfort et soutien à un ami dans la peine. Quitte à se mentir soi-même pour garder espoir à tout prix, même lorsque la situation était en toute objectivité désespérée. Jim en était la parfaite illustration, ce qui faisait de lui un meneur d'homme si charismatique : il n'abandonnait jamais.
Aussi Spock se garda bien de répondre qu'il ne voyait pas comment McCoy, si exceptionnellement compétent était-il, allait bien pouvoir trouver, en moins de vingt-quatre heure, une solution à un problème qui avait tenu en échec des générations de guérisseurs Vulcains.

Ils étaient arrivés devant la porte de la cabine de Spock. Kirk le retint par le bras, intrigué le Vulcain se retourna vers lui. Le regard de l'Humain était étrangement embarrassé:

Ha'ge Ohasu  L'être lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant