05 - Partie II : chapitre 2 Verlar [Doutes]

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Partie 2 Snagel-lar [Rencontres]

Chapitre 2 - Vetlar [Doutes]


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- Dah-kau tevun, Vest-pukeshta nash-veh svi'leht'rak'thehroh'nau-leh-veh, svi'Frankesu [vingt-cinq ans, je suis née en 1991, en France]

- ... Sem-rik ! Ma dular dah-teh'steh-leh'sheh tevun-lar! [Fascinant ! Vous avez 276 ans!] Calcula Spock toujours impassible, sans avoir conscience que ses propos pouvaient s'avérer traumatisant pour Ève.

- C'est impossible, Spock ! Protesta McCoy.

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Tétanisée, Ève ouvrit la bouche mais ne dit rien. Bien sûr, elle avait parfaitement compris qu'elle était "ailleurs". Mais c'était pire qu'un ailleurs à des milliers années-lumière de la Terre: elle était dans un ailleurs à des centaines d'années-temporelles de son époque à elle.

Prisonnière du futur sans aucun espoir de retour!
Elle eut un violent tremblement, suivi par l'émission d'un halo lumineux bleu sombre, mais parvint tout de même à maîtriser son angoisse.

Elle se raisonna, essaya de prendre de grandes respirations pour ne pas se laisser submerger par son angoisse : elle n'était pas totalement seule en ce monde.
Cet homme bienveillant, ce Vulcain, avait décrété qu'ils étaient mariés, et il semblait avoir un haut sens du devoir. Après ce qu'il s'était passé entre eux, il allait certainement l'aider à s'adapter à cet univers si différent du sien. Ne lui avait-il pas répété qu'elle lui avait sauvé la vie ?
Et ce docteur qui avait l'air si gentil allait certainement l'aider aussi.
Et peut-être que Spock parviendrai à faire accepter sa présence à bord au Capitaine... de toute façon, ils ne pouvaient pas la jeter dehors

Elle parvint à ne pas paniquer, mais son cœur battait encore trop vite. Elle prit à nouveau une grande respiration, se força à sourire; et dit d'une voix tremblante qui se voulait assurée, mais ne trompa personne :
- K'Vuhlkansu t'telek, Vest-nenem nash-veh vik ta nam-tor nash-veh shiyau svi'wuh'ashiv. Ri nam-tor ish-veh Vuhlkansu svi'wuh'ashiv t'nash-veh, ri ifis-hali! [Avec un époux Vulcain, j'avais bien deviné que je me trouvais dans un autre monde. Il n'y a pas de Vulcain dans mon monde, ni de vaisseau spatial]

- Olozhika [logique] Conclut Spock sur un ton d'où perçait l'approbation

Il était satisfait de constater que son épouse réussissait à conserver son calme et qu'elle ne se répandait pas non plus en larmes comme l'auraient fait la plupart des Humains primitifs en cette situation traumatisante. Elle était juste très pâle. Elle subissait évidemment un stress extrêmement important, qu'il percevait via leur lien, contre lequel il luttait de façon énergique. Ces affects négatifs étaient logiques au regard de ce qui lui arrivait.

- Nam-tor nash-veh mau irak-s'ha-kel... [Je suis très loin de chez moi...] Soupira-t-elle tristement en parvenant à ne pas pleurer devant ces hommes.
Elle éprouvait le besoin de verbaliser cette évidence pour l'accepter

- ...ri worla-va'ashiv dungi fun-tor nash-veh t'ish-veh! [...je n'y retournerai plus jamais]

- Ri nam-tor dular awek [vous n'êtes pas seule] Répliqua aussitôt Spock comme une évidence, de sa voix neutre. Nam-tor dular Adun'a t'nash-veh [Vous êtes mon épouse]

Ha'ge Ohasu  L'être lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant