Ha'ge Ohasu L'être lumière

20 Partie V Chapitre 4 Ka-reh-vla [Triangle équilatéral]

Ha'ge Ohasu [L'être lumière] ~ Partie V Kastik'Ek'tra [Planète végétale] Chapitre 4 - Ka-reh-vla [Triangle équilatéral]

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Précédemment
Ils s'allongèrent les uns tout contre les autres, vidés de toutes forces, et s'endormirent presque aussitôt leur souffle retrouvé, épuisés...

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Spock fut le premier à s'éveiller. Il émergea lentement du sommeil, avec un vif besoin de méditation.

Il constata que la lumière avait été laissée allumée.
Il lui fallut démêler ses membres de ceux de ses T'hylara, délicatement, afin de ne pas les réveiller. Il se leva en ressentant un irrationnel état de manque de ces contacts sur sa peaux.
Il diminua l'intensité de la lumière grâce au pavé tactile de son pad. Ève soupira doucement, se tourna pour aller se blottir dans les bras de Jim qui se refermèrent sur elle. Spock les regarda avec fierté et possessivité. Puis, sans faire de bruit, il alla prendre une douche sonique. Il se couvrit simplement d'un cafetan, et s'assit sur un coussin de sol en face du lit, en loshirak t'Wh'ltri [position de méditation du lotus].

Au bruit infime de 6 petites pattes sur le sol, Spock remarqua que Lash'a était descendu de la plante où il s'était réfugié. Il avançait vers lui sans voler... comme si l'insectoïde, non, l'Émeraudine, avait conscience que le vrombissement de ses ailes pouvait réveiller Ève et Jim.
Spock se souvint des pensées de Orkikalap: les Émeraudines vivaient en communauté avec leurs frères de nid. Ils ne supportaient pas la solitude. Orkikalap l'avait confié à eux: il se devait de veiller à son bien-être. Spock se leva, le prit dans sa main et le posa sur son épaule. Il perçut de Lash'a un infime sentiment de contentement. Spock se rassit en loshirak t'Wh'ltri. L'Émeraudine tourna sur lui-même à la recherche d'une position confortable, les gratouillis de ses petites pattes sur le tissus de son cafetan provoquèrent sur la peau de Spock une crispation... amusée. Il avait vraiment besoin de méditer pour rétablir correctement son T'san'at [contrôle des émotions]. Lash'a se mit à sommeiller.

Spock posa ses yeux sur ses T'hylara et les contempla longuement avec fierté très peu Vulcaine, mais peu importe. De toute façon, il allait neutraliser ce sentiment lors de sa méditation. Il ne pouvait que constater avec objectivité que ses dahku-Qom'i [deux Humain·es] n'étaient pas des Humains ordinaires: la facilité avec laquelle illes s'étaient impliqués mentalement, sans rester juste passifs, lors de leurs fusions mentales en était l'une des preuves. Il se répéta combien ses T'hylara étaient des Êtres intelligents, courageux, généreux, nobles... et si irrationnellement beaux. Et encore plus en ce moment, où Ève endormie diffusait une lumière irisée et diaphane qui les entourait Jim et elle, et parsemait les cheveux de Jim de fils d'or.

Il fallait que Spock verbalise et analyse ce qu'il venait de se passer entre eux-trois.

Spock repensa à leur première Kahm'kaunsh'es [union charnelle]... Kaunsh'es :heh: katra'es [charnelle et mentale], à la façon avec laquelle Ève avait surmonté sa pudeur afin de lui permettre de partager le plaisir avec eux, oubliant qu'il pouvait avoir recours à la fusion mentale. Il se souvint du plaisir que ce geste avait provoqué en lui... oh, cette main si douce enserrant son... il devait se concentrer sur sa méditation!
Ève et lui avaient déjà partagé des accouplements, mais cela était toujours resté très pudique, elle n'avait jamais osé toucher son pénis. D'une certaine façon, on pouvait dire qu'illes étaient tous deux encore des débutants dans le domaine de la sexualité.
Ève avait voulu tout partager avec lui, au point de parvenir à initier une fusion mentale entre eux. Il repensa à cette impression étrange de ressentir les sensations d'un corps de femme aussi distinctement que s'il s'était agi de sa propre chair. De sentir le sexe dur d'un homme en lui, le pénis de Jim, son Sa-T'hy'la, s'immiscer encore, et encore, au plus profond de lui. Cette sensation de complétude, cette extase de se donner et de posséder. Il s'était senti fragile et vulnérable sous le corps musculeux et puissant de Jim, sous les assauts de ses coup de reins obstinés, et dans un même temps en totale confiance... Spock frémit, et à nouveau, il dût faire un effort pour se recentrer.
Il avait aussi distinctement perçu tout l'amour que Ève leur portait, l'émerveillement qu'elle ressentait d'être ainsi acceptée et aimée par eux. Son esprit était doux et si lumineux. Son moi Humain en vibrait encore.