15 - Partie IV : chapitre 3 Olozhikaik klopaya [Décision logique]

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Ha'ge Ohasu [L'être lumière] ~ Partie IV Mishu-vravshaya [Panne moteur]

Chapitre 3 - Olozhikaik klopaya [Décision logique]

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Précédemment

Alors qu'elle glissait dans le sommeil, Spock perçut involontairement des fractions de ses pensées... Les deux hommes étaient à ses yeux plus que des amis intimes, plus que des frères de sang... Elle les considérait Jim et lui comme les deux parties indissociables d'un tout, comme le Yin et le Yang... comme des... T'hylara!... Elle trouvait leurs liens merveilleusement beau. Elle ne voulait en aucun cas les briser.

Considéré sous cet angle, le fait qu'elle éprouve des sentiments pour eux-deux était parfaitement logique.
Et Spock était un Vulcain logique.

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La période nocturne était bien entamée quand Jim revint à l'infirmerie, les traits tirés, le pas lourd, manifestement exténué. Contrairement à Spock, contraint à rester auprès de son épouse à cause de leur Pon nala-kaunshaya'es telik [temps d'attachement conjugal], il n'avait eu pas la possibilité de s'accorder le moindre repos: ses devoirs de Capitaine avaient la priorité. Il avait arpenté avec Scotty et son équipe tous les étages du vaisseau contenant la machinerie. Il ne sentait plus ses pieds.

Spock ne s'était pourtant pas reposé non plus: il l'avait aidé autant que possible, communiquant et travaillant avec Scotty et lui via leurs pads et communicateurs. Il avait activement participé à toutes les réunions via l'inter-com. Comme toujours ses interventions avaient été efficientes et productives. Ensemble, ils avait fait l'interminable litanie du bilan de toutes les avaries mécaniques du vaisseau. C'en était presque à se demander par quel miracle l'Enterprise parvenait encore à se déplacer en vitesse subliminique...
Les Vulcains avaient une endurance bien supérieure à celle des Humains. Spock avait rapidement récupéré des efforts consentis lors de la régénération du cristal de dilithium, et il ne ressentait aucune fatigue. Il avait par contre intensément réfléchi sur la situation affective problématique de son épouse.

Jim entra dans la chambre et vit que Ève était endormie. Sans surprise, il constata que Spock travaillait encore sur un pad.
— Comment va-t-elle ? Demanda-t-il à mi-voix, avec une inquiétude sincère.

— Mon Épouse dort. Répondit Spock avec son calme habituel. Elle a subi une très violente crise émotionnelle, mais elle a retrouvé un état psychique stable satisfaisant.

— Une crise émotionnelle ? S'étonna Jim.

Il s'approcha du lit. Effectivement, les traits de la jeune femme étaient... soucieux, même dans son sommeil. Et elle soupirait souvent en émettant de petits halos sombres.

— ...Pourtant, elle a réussi à nous extirper de ce piège! Elle a eu un soucis ? Ah oui, je crois que je comprends, c'est à cause de cet innocent caprice quand elle était, comment dire, en état d'ébriété induit? Vous l'avez aidée à se calmer ?

— Bien sûr.

— Vous lui avez dit que cela n'était pas grave, puisqu'elle n'avait plus tout à fait toute sa conscience? Qu'elle n'a rien fait de mal.

 — Tout à fait, Jim.

Jim s'appuya dos au mur, soulagé. Il eut un long soupir.
Il sentait la fatigue l'alourdir davantage de minute en minute, un éreintement tel que son cerveau fonctionnait au ralenti. Il n'avait à présent qu'un seul souhait, se laisser tomber sur n'importe quelle surface plane, même un petit coin tranquille à même le sol pourrait lui convenir. Juste s'allonger et dormir-dormir-dormir...

Ha'ge Ohasu  L'être lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant