12 - Partie III : chapitre 3 Talik'nisaya [Analyse scientifique.]

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Partie III Riyeht-dvun [Fausses manœuvres]
Chapitre 3 - Talik'nisaya [Analyse scientifique.]

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Précédemment
(Balok) : «Capitaine, Docteur, Veillez bien sur cette Humaine. Elle est à la fois bien plus forte et beaucoup plus fragile que vous ne pouvez l'imaginer... et vous lui serez d'une grande aide par votre amitié. Tout sera révélé en temps voulu...»

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Spock, Ève et Scotty se tenaient à la salle de téléportation lorsque Kirk, McCoy et Bailey revinrent du Fesarius, sans aucun doute possible, en parfaite santé.
Kirk était cependant agacé : il n'était pas parvenu à arracher à Balok ce qu'il savait sur Ève. La seule chose qu'il avait accepté de révéler était son absolue bonté. C'est à dire rien: même le plus obtus des Vulcains en matière de comportement Humain était à même de déduire un fait aussi évident!

Ève ressentit un profond soulagement en les voyant apparaître. Des larmes lui montèrent aux yeux.
Elle aimait Spock, de toute son âme. Mais elle éprouvait déjà une vive amitié pour ce charismatique Capitaine et ce si gentil docteur... tout en étant bien consciente que ses sentiments étaient sans doute à sens unique, mais peu lui importait : ces hommes la respectaient et la traitaient avec bonté. Ève était ainsi: il suffisait qu'une personne soit aimable avec elle pour qu'elle éprouve de l'attachement à son égard et qu'elle en oublie aussitôt tout le tord qu'elle lui avait fait. (ses harceleurs en avaient bien profité, mais sans parvenir à entamer cette naïveté)

Ève avait tant craint pour leurs vies lorsqu'ils étaient montés à bord du vaisseau de cet effrayant Commandant Balok. Elle était parvenue à se contenir jusqu'à présent... mais elle était à bout de forces. La concentration qu'elle était parvenue à maintenir jusque là s'effondra soudainement, en provoquant un affaissement de ses naph-fo-dan.

Elle ne put contenir un éclat de lumière, tandis que de lourdes larmes silencieuses coulaient sur ses joues. Elle hoqueta de stupeur, serra ses bras contre elle, comme pour tenter de mieux se contenir.
— Rai, rai!... Ri ish-veh ! Ri i! [Non, non!... pas ça ! Pas maintenant!] Gémit-elle avec désespoir, alors qu'elle tentait en vain de retenir sa lumière.

Mais n'y arrivait tout simplement plus. Elle serait tombée si Spock ne l'avait retenue.

— Si vous le permettez, Capitaine, nous allons retourner dans nos quartiers. Dit Spock sans se départir de son calme, malgré l'inquiétude qu'il ressentait pour elle. Mon Épouse a besoin de se reposer.

Avec une certaine appréhension, il sentait déjà pulser via leur Kash-naf les prémisses d'une violente crise émotionnelle. Il souleva Ève. Elle se pelotonna dans ses bras en tremblant. Elle se raccrocha à lui, en tentant encore et encore de conserver un semblant de contrôle, mais cela lui devenait de plus en plus difficile. En considérant la violence de ce qu'elle parvenait encore à réprimer, Spock estima qu'elle déployait une ténacité surprenante.

— Oui, je comprends. Répondit Kirk, qui s'étonna à ressentir autant d'inquiétude pour elle. Faites vite, je crois que le stress l'a épuisée. Après tout ce qui vient de se passer, c'est normal qu'elle craque. Je vous libère de vos obligations. Prenez soin d'elle, Spock.

— Je resterai en contact avec vous via l'intercom, si vous avez besoin de moi.

— Cela ira, Spock. Il n'y a plus de danger. Mais vous avez ma parole que je vous contacterai s'il advient un problème. Dans tous les cas, je passerai vous voir à la fin de mon quart.

Ha'ge Ohasu  L'être lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant