34 - Partie VIII Chapitre 1 Shi k'hali-tevakh [cimetière d'épaves]

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Ha'ge Ohasu [L'être lumière] ~ Partie VIII Tamek Tlingansu [Tamek le Klingon]
Chapitre 1 - Shi k'hali-tevakh [cimetière d'épaves]

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Précédemment
─ Que l'esprit du Père de notre peuple vous guide. Dit Spock d'une voix à la fois solennelle et douce. Dif-tor heh smusma [longue vie et prospérité]
─ Je vous remercie, Spock. Répondit T'leia. Et vous souhaite de retrouver le chemin vers votre univers. Sochya heh dif [Paix et longue vie]

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Les quelques jours qui suivirent le départ de Kokivô-ya furent étranges.
L'Enterprise était restée en orbite pendant presque 2 mois. Chaque Enterprisien·e avait pris goût aux beautés de ce monde et à la douceur de vivre qui régnait sur cette planète, et, surtout, à la bienveillance de ses habitant·es, leur joie de vivre communicative, leur sens de la fête... Les membres de l'équipage avaient naturellement noués des amitiés et savaient qu'illes ne reverraient plus jamais ces ami·es.
McCoy avait l'intuition que ce séjour avait agit comme une thérapie réconfortante, permettant à chaque membre de l'équipage de se remettre du traumatisme de l'enlèvement de Vlokir.

Il régnait à bord comme une sorte de... nostalgie.
Les liens de camaraderie et de solidarité s'étaient approfondis. Les Enterprisien·es maintinrent l'habitude qu'illes avaient acquise sur Kokivô-ya d'organiser chaque fin de semaine de joyeuses petites fêtes. Ève y prenait activement part, très joyeusement. Elle faisait découvrir aux fêtards la richesse musicale de la planète Terre des années 6500.00 à 11600.00. Incité par Ève, Azhular avait proposé un certain nombre de chansons Klingones particulièrement festives, aussitôt adoptées. Emportés par cet élan, les autres membres non-Humains avaient à leur tour proposé des chansons pour le plus grand plaisir de toustes. Des danses traditionnelles furent enseignées dans la bonne humeur... et une radieuse pagaille.
Les festoyeurs bénéficiaient de la complicité passive de leur Capitaine, qui les rejoignaient parfois. Le Commandant, si à cheval sur le respect du règlement, n'émit aucune réprobation. Rien ne l'interdisait, tant que chacun·e s'acquittait consciencieusement de son devoir, et que cela n'entravait pas la bonne marche de l'Enterprise.
Quand la question s'était posée d'autoriser, ou pas, l'organisation de ces fêtes, Ève avait très sérieusement émis un argument imparable, qui avait beaucoup amusé Jim. Ces divertissements conviviaux étaient bénéfiques: ils entretenaient la cohésion du groupe et contribuaient à maintenir l'équilibre moral et la santé physique des membres de l'équipage. Considéré sous cet angle, Spock ne pouvait qu'approuver.

Les trois Klingons avaient été définitivement et naturellement adoptés sans que personne ne proteste. Ils étaient traités et considérés comme n'importe quel personnel à bord. Ils se sentaient respectés, mais pas craints.
Au début, cela leur sembla étrange, tant ils avaient l'habitude que les non-Klingons les considèrent comme des buveurs de sang sans morale. On admirait leur force, on respectait leur susceptibilité... et, à leur grand étonnement, on recherchait leur compagnie. Mais ils s'y habituèrent aisément, il était vraiment agréable d'être apprécié sans pré-jugé. Rapidement, ils ne furent pas les derniers à participer aux festivités hebdomadaires.

Le Capitaine avait pu juger lors de ce séjour sur Kôkivo-ya des compétences d'Azhular pour organiser la sécurité de Kôgo-Ève, ses facultés d'anticipation, d'adaptation, son autorité naturelle. Il avait par conséquent nommé Azhular chef de la sécurité, en remplacement du lieutenant Stanton Vasser qui avait été assassiné par Vlokir.
Cela ne provoqua aucun scandale. Toustes estimaient que si le Capitaine avait pris cette décision, c'est que Azhular avait toutes les qualités requises pour assumer ce rôle. De plus, un impitoyable guerrier de sa trempe avait toute sa place en tant que chef des protecteurs, et encore plus alors qu'illes étaient perdus dans cet univers où tout leur était inconnu, où le danger pouvait surgir n'importe quand et de n'importe où. C'était même rassurant.

Ha'ge Ohasu  L'être lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant