54 - Partie XII : Chapitre Nam-tor falteraya nekwitaya [L'union fait la force]

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Ha'ge Ohasu [L'être lumière] ~ Partie XII Ha'gelar [Lumières]

chapitre 2 Nam-tor falteraya nekwitaya [L'union fait la force]

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Précédemment

─ Vous êtes resté enfermés là dedans pendant deux heures! S'exclama Bones au bord de la crise de nerf
Il dégaina le médicorder qu'il avait toujours dans une sacoche à sa ceinture. Il ausculta rapidement Ève. Il ne diagnostiqua rien à part une grande fatigue.

─ Allons dans votre salle de réunion, Azhular. Ordonna Kirk. Cela nous concerne tous

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Jim avait les traits tirés. Ève s'appuyait contre lui et luttait pour ne pas tituber. Amanda en avait le cœur gonflé de tristesse, l'empathie à son égard était général. Tout dans dans son attitude trahissait sa profonde détresse, son épuisement intense. Son regard était horrifié. Jim la souleva dans ses bras. Il fit signe à Spock de s'asseoir et il la déposa sur ses genoux. Ève avait besoin d'un soutien physique et mental, et Jim, en tant que Capitaine se devait d'expliquer ce qui venait de se passer. Le Vulcain ne protesta pas et l'entoura de ses bras. Elle cessa aussitôt de trembler. Elle posa sa tête dans le creux de son épaule et se recroquevilla contre lui. Elle se blottit dans la chaleur apaisante et rassurante de son corps et de son esprit, les yeux mi-clos, luttant de toutes ses forces pour ne pas se laisser emporter par ses angoisses.

En temps normal, Spock se refusait à ainsi afficher ses liens affectifs, mais, après cette pénible épreuve, les besoins de réconforts de son Adun'a passaient avant tout le reste. Il percevait distinctement les efforts importants qu'elle faisait pour ne pas céder à la panique, pour ne pas l'incommoder lui avec cette sur-stimulation émotionnelle. Il l'aidait autant qu'il le pouvait.
La tenir ainsi contre lui aidait à son Adun'a à maintenir son stress à un niveau acceptable. Le sentiment de réconfort que cela induisait en elle permettait d'éviter que ses affects ne la submerge et n'assiègent leurs Naph-fo-dan respectifs. Il savait qu'elle craquerait si lui ou Jim ne gardait pas dans ses bras.
Étonnement, tout en restant calme, son Os-shidik-ma'es était parvenue à imposer sa présence. Cette part pulsionnelle de lui-même avait même un comportement adapté à la situation. Elle entourait l'esprit de Ève de toute sa bouillonnante possessivité protectrice, comme une carapace imprenable. L'esprit de Ève était positivement réceptif à ces affects pourtant très primitifs. Spock ne s'y opposa donc pas.

De son coté, Jim transmettait mentalement à Ève tout son amour, toute sa force, tout son optimisme. Ri nam-tor du sa'awek, nam-tor etek la [tu n'es pas seule, nous sommes là], lui répétait-il en pensée. Il n'en doutait pas une seconde: illes trouveraient une solution, illes vaincraient cette chose ignoble, illes n'étaient pas seul·es pour mener à bien ce combat.

Spock ne remarqua dans les regards autour de lui aucune désapprobation, bien au contraire.

En fait, Sarek approuvait l'attitude de son fils qui ne faisait là qu'accomplir son devoir d'époux. Son fils se comportait de façon logique et adaptée par rapport aux besoins affectifs de son épouse. Cette jeune Humaine avait traversé une épreuve vraisemblablement traumatisante. Elle faisait des efforts plus que louables pour ne pas faire de crise émotionnelle. Sarek ne pouvait qu'apprécier cette pudeur. De plus, malgré la présence de son épouse tout contre lui, Spock restait impeccablement impassible. Sarek posa un regard neutre sur Spock, et le fils perçut l'approbation du père.
Spock constata que l'attitude de son père face aux démonstrations affectives des Humains avait changé.

Ha'ge Ohasu  L'être lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant