83 partie 17 chapitre 3 ─ Sutor-Telsaya [Mutation artificielle]

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Ha'ge Ohasu [L'être lumière] ~ Partie XVII Na'fainu-fam [vers l'inconnu]

chapitre 3 ─ Sutor-Telsaya [Mutation artificielle]

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Précédemment
...Je vais vous aider à élaborer un i-ki'katravaya. Un espace mental commun où nos trois esprits pourront se réunir sans empiéter sur les esprits des autres, grâce à des barrières mentales communes. Vous ne serez plus sujet à ces confusantes perceptions proprioceptives confondues.

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Les réunions de travail entre physicien·nes eurent lieu tous les matins de la semaine qui suivit.
À la demande des chercheurs, Jim affecta Spock au laboratoire. Spock n'était pas un physicien à proprement parler, mais l'éclectisme de ses connaissances scientifiques, sa façon rationnelle de synthétiser et hiérarchiser les différentes théories aidaient les autres scientifiques à ne pas s'enfermer dans leurs propres systèmes de pensées. Le Capitaine accepta à contre-cœur de prêter son Spock, et le fit remplacer par Séjal sur la passerelle.

Les jours passèrent. Une routine confortable s'installa.

Tous les matins, Jim et Ève servaient de lien entre les scientifiques.
Grâce à leur i-ki'katravaya, illes n'eurent plus à subir de confusions proprioceptives. Même s'il leur était très agréable d'être mentalement aussi étroitement l'une contre l'autre, cela restait toujours aussi épuisant. À la fin de chaque session, illes étaient contraints de s'accorder une vingtaine de minutes de sieste (comme des "petits vieux", avait ironisé Ève) afin de reposer leurs esprits "surchauffés".
Bones eut l'idée de génie de leur concevoir des comprimés de micro-nutriments pour aider leurs cerveaux dans cette sur-solicitation. (Idée approuvée à 120 % par Jim) Par l'intermédiaire de Spock, il transmit à Ève leur composition chimique afin que le médecin Sishen en élabore pour elle aussi.

L'après midi, Jim reprenait sa place de Capitaine sur la passerelle, insatisfait de ne pas avoir Spock à ses côtés. Quand la frustration devenait trop grande, il écartait un peu leurs Nahp-fo-dan. Il retrouvait l'esprit de Spock fasciné et fonctionnant à cent pour cent de ses capacités. L'agacement de Jim s'effaçait au profit du contentement de savoir Spock si enthousiaste. Enfin, autant enthousiaste qu'un Vulcain puisse être.
Puis son esprit se tournait vers celui de Ève, et elle était à chaque fois heureuse de sentir son contact aimant.

De son coté, Ève s'était élaboré un emploi du temps serré et studieux. Elle n'avait pas renoncé à devenir ambassadrice. Mais cette vocation réclamait une somme considérable de connaissances sur la sociologie les diverses ethnies qui peuplaient l'univers connu, qu'elles soient membres de la Fédération des Planètes Unies ou pas... ainsi que l'apprentissage, nettement moins passionnant de la réglementation labyrinthique de Starfleet. Toutes ces connaissances étaient contenues dans la mémoire du pad que Spock lui avait programmé.
Elle y travaillait donc tous les après-midis, tandis que Aïshima écrivait des lignes et des lignes. Le fait d'être deux était intellectuellement stimulant, et surtout très agréable. Elles s'installaient dehors, à l'ombre d'une fougère géante, elles prenaient place à la table ronde du jardin.
Régulièrement, l'esprit de Ève se tournait vers celui de ses T'hylara. Spock en pleine ébullition scientifique, Jim sur la passerelle. Illes s'effleuraient brièvement mais tendrement puis chacun·e reprenait son travail.

Spock avait perçu combien ce "manège" apaisait et rassurait ses T'hylara. Il laissait donc ses Nahp-fo-dan perméables afin que Jim et Ève puissent les traverser en entrer en contact avec lui. Il devait de plus reconnaître que, loin de le distraire de son travail, ces visites mentales instillaient en lui une sensation de bien-être qui, irrationnellement, stimulaient ses capacités intellectuelles.

Ha'ge Ohasu  L'être lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant