Ha'ge Ohasu L'être lumière

62 Partie 13 - Chapitre 6 Halitra-lan Le-suma [ Amiral glaçon]

Ha'ge Ohasu [L'être lumière] ~ Partie XIII Kaisu'es [Fraternité]

chapitre 6 Halitra-lan Le-suma [ Amiral glaçon]

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Précédemment
─ Je ferai selon votre prescription, Docteur.
Sikan avait puissamment besoin d'une séance de méditation, le plus tôt possible serait le mieux.

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Le trio partit d'un coté pour rejoindre le hangar, avec pour projet de refaire un exercice de lumière avant midi. Sikan, McCoy et Azhular montèrent dans un turbofleet pour retourner dans leurs quartiers respectifs. L'ambiance était étrange, un peu embarrassée... McCoy sentait que Azhular était tendu malgré son apparence calme.
Sikan prit la parole de sa voix froide, neutre, et cette fois encore, dénuée de condescendance.

─ Voudriez─vous, en tant qu'Humain, m'expliquer un aspect du comportement de T'saï Ève que je ne comprends pas.

─ Je vous écoute. Répondit McCoy un peu étonné

─ Lors de notre face à face mental avec l'ennemi, T'saï Ève n'a montré aucune peur. Elle était d'une force et d'une volonté sans faille. Elle a même, si j'interprète correctement leurs interactions, plaisanté avec ses Époux. Pourquoi a-t-elle versé des larmes, alors que nous étions revenus sans aucune blessure grâce à la protection active de son bouclier de lumière, et que nous étions à l'abri de tout danger ?

─ Ma sœur est courageuse. Face à l'ennemi, elle ne montre pas sa peur! Déclara Azhular avec orgueil

─ Ne pas montrer sa peur, tourner l'ennemi en dérision est un moyen de défense contre lequel Dochnesh n'a pas de prise. Expliqua McCoy.

─ Céder à la peur équivaut à lui laisser gagner le premier round, lui laisser avoir une emprise sur nous. Poursuivit Azhular. Ma sœur le sait...

Sikan garda pour lui-même son interrogation sur ces liens de fraternité entre ce Klingon et cette Humaine. Les communications mentales de T'sai Ève avec ses époux, lors de leur enlèvement, avaient révélé à quel point elle considérait ce Docteur et ce Guerrier comme ses frères, mais ne lui permettaient pas de déduire comment l'élaboration de tels affects avait pu être possible entre une Humaine pacifiste et un guerrier sanguinaire.

─... C'est sans doute ce qu'il a essayé de faire, nous faire impressionner. Il a voulu nous faire la démonstration son pouvoir. Mais le pouvoir c'est comme le ro'qeqh'lwchab (pâté de rokeg au sang), moins la cuisinière en a, et plus elle l'étale sur sa qtruyg (tarte)!*

McCoy ne put s'empêcher de sourire
─ Nous avons la même expression avec de la confiture, ou du beurre, et une tartine de pain...

─ Si j'interprète correctement ces métaphores, vous pensez que Dochnesh a tenté de nous faire croire qu'il est plus puissant qu'il ne l'est en réalité?

─ Allez savoir ce qui se passe dans cet esprit malade? Reprit McCoy. Pour en revenir à notre Petite Ève, ce n'est qu'une fois de retour ici qu'elle a laissé son angoisse s'exprimer, car elle pouvait se le permettre.

─ Je comprends. C'est un comportement parfaitement rationnel
Rationnel si on prenait en compte la grande émotionnalité des Humains, et de T'saï Ève en particulier

─...Jim, pardon, le Capitaine m'a avoué que Ève culpabilisait énormément à l'idée de nous mettre en danger à cause de ce devoir de combattre Dochnesh, lié sa Saïshen. Soupira McCoy. C'est sans doute aussi pour cela qu'elle a pleuré, elle a eu peur pour nos vies.