76 Partie 16 : chapitre 1 Kash-nohv [Fusion mentale]

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Ha'ge Ohasu [L'être lumière] ~ Partie XVI Na'fainu-fam [Vers l'inconnu]
chapitre 1 ─ Kash-nohv [Fusion mentale]

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Précédement

Jim défit le collier d'un quart de tour, et le médaillon se mit à pointer le plafond.
DevwI' mIw ! S'émerveilla Azhular. Je veux dire, une boussole!
─ Il est imprégné par l'énergie de notre lien mental, et la lumière de Ève. Expliqua Spock.
─ Nous contacterons Starfleet dès demain matin. Dit Jim

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Depuis que Ève avait "forcé la main" aux Sishen en les obligeant à regarder les Zhizv en face et surtout à les accepter, quelque chose avait changé en quelques jours. C'était infime, mais perceptible.

Ève avait appris qu'il y avait mille autres bâtiments comme celui dans lequel elle vivait. Ils étaient répartis sur toute la planète, et chacun abritait une trentaine de Sishen. Contrairement à ce que Aïshima avait cru, s'illes étaient toustes des clones, toustes étaient différent·es, aucun·es n'étaient une "copies" de celleux qui vivaient avec elleux.
Les Sishen de son groupe s'étaient chargées de faire découvrir aux autres la réelle apparence des Zhizv. Illes le firent avec le tact et la douceur qui les caractérisaient, conscient de l'émotivité propre à leur espèce. Il n'y eut donc ni drame, ni mouvement de panique, ni tentative de suicide, contrairement à ce qu'avaient toujours craint les Zhizv.

Bien sûr, les premières réactions furent un peu de stupeur et de répulsion. Mais la vidéo de Ève montrant ces enfants aux comportements si bienveillants, si adorables, eut à chaque fois l'effet escompté. Les Sishen surent voir par-delà les apparences, voir l'essentiel avec leur cœur et accepter les différences physiques.
Ils avaient en commun avec les Zhizv ce même amour inconditionnel pour les enfants, et accordaient la même importance à la bonté. Il leur était impossible de rester indifférent face à la gentillesse spontanée de ces enfants. De plus, les Zhizv s'étaient toujours comportés avec elleux de la façon la plus aimable et respectueuse, illes n'avaient jamais eu aucune raison de les craindre.

Ce fut comme une libération pour les Zhizv comme pour les Sishen

Ève surprit à plusieurs reprises des Zhizv à chantonner. Illes avaient une jolie voix qui lui rappela parfois le ronronnement affectueux de Lash'a. (Et cela gonflait son cœur de mélancolie, car Lash'a aussi lui manquait cruellement). Même leurs démarches étaient plus aériennes, et dégageait une impression agréable de joie de vivre. Celle-ci était extrêmement contagieuse, recouvrant la souffrance permanente de Ève d'un léger voile de douceur de consolation.
Les Sishen ne lui avaient jamais paru tristes, illes étaient, disons, sérieux jusque dans leurs activités artistiques. Mais depuis la révélation, illes étaient devenu·es plus souriant·es et plus ouvert·es. Comme si le contentement joyeux des Zhizv avait déteint sur eux.

Ève commença à se demander s'il n'y avait pas une sorte de communication psychico-télépathique non verbale inconsciente des affects entre les Zhizv. Elle l'avait déjà perçu lors des baisers que lui avait donnés Sezv avec ses antennes, ces imperceptibles frôlements mentaux, à la fois si bienveillant et si doux.
Ève était de plus en plus persuadée que cette connexion avait aussi lieu avec les Sishen...
En même temps, les Sishen étaient pourvus d'une telle empathie que cela ne l'étonna même pas.

Balok n'avait jamais caché au Sishen leur état de clone, ni la raison pour laquelle il les avait amené·es sur cette planète : on avait besoin de leur lumière. Les Sishen étaient né·es pour donner leur Saïshen. En tant que clones, aucune d'illeux ne manquerait sur Zhuyi-Xim. Passé le deuil de la séparation d'avec leurs familles et ami·es, illes avaient noué de nouveaux liens.
Dès le début, les Zhizv les avait traitées avec reconnaissance et respect, les chouchoutaient autant que possible. Il n'avait pas été pas difficile aux Sishen de s'accoutumer à cette vie emplie de loisirs culturels.
Cette révélation leur donna l'impression de s'éveiller d'un doux songe, pour découvrir une réalité encore plus féerique : un monde peuplé de créatures au premier abord repoussantes, mais d'une telle bonté ! Il ne fallut que quelques jours aux Sishen pour s'accoutumer totalement à l'apparence des Zhizv, au point de finir par les trouver beaux à leur façon. Illes leur trouvaient des yeux magnifiques, des couleurs chatoyantes, une certaine forme d'harmonie physique... et les enfants étaient vraiment trop mignons.

Ha'ge Ohasu  L'être lumièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant