Je regarde l'heure et décide d'aller me coucher. A dix-sept heures le lendemain, je sors de l'internat avec mes camarades de classe et pendant notre voyage jusqu'à la salle, toutes les filles se retournent sur notre passage et chuchotent entre elles. Notre ouïe très développée nous permet de savoir ce qu'elles disent. Bien que ma classe s'amuse d'entendre de telle sottise, moi ça me désespère. Nous avons des visages angéliques pour attirer les humains mais je ne trouve pas ça acceptable. Les gens ne nous aiment pas pour ce que nous sommes mais pour ce que notre physique laisse paraitre. C'est d'ailleurs bizarre que la jeune fille d'hier n'ait pas ce comportement.
- Pourquoi tu t'extasie comme ça ?
Sa voix m'interpelle.
- Mais ils sont trop beaux !
- Si tu aimes le superficiel et les mecs qui se la pète, oui on peut dire ça.
Je ne peux m'empêcher de sourire. Il faut dire elle en a de la répartie. Elle me fait tellement penser à... Eden...
Après les cours je décide de me balader dans l'école et sans grande surprise je tombe de nouveau sur cette fille dont je ne connais pas le nom. Elle écrit toujours sur un bloc note. Je m'approche discrètement et lis ce qu'elle écrit. Il me semble que c'est une histoire. Qui parle d'amour à ce que je vois. Alors que je m'approche une nouvelle fois, elle se relève brusquement, sur ses gardes, le bloc note dans la main gauche et un sable rétractable dans la main droite. Je reste stoïque, les mains dans les poches. Elle ne m'a pas repérée mais elle sait qu'il y a quelqu'un. Je m'amuse à tourner autour d'elle alors qu'elle me cherche. Je décide alors de lui faire peur et m'arrête derrière elle.
- Tu cherches quelqu'un ?
Elle se retourne brandissant son sabre vers moi que j'intercepte avant qu'il ne me tranche la tête. Du sang s'écoule de la plais.
- Tu m'as fait peur.
Elle reprend son sabre, l'essuie et le range en dessous de sa jupe d'uniforme.
- Elle a eu peur ?
- Ha ha !
Je rigole face à sa tête de déterrée.
- Tu n'as pas d'humour.
- Ce n'est pas une question d'humour.
Son visage est transit de colère. Mon sourire disparait.
- Pourquoi tu as un sabre ? Les armes sont interdites ici.
- Montre-moi ta main.
Elle l'attrape sans que je le veuille et examine ma blessure qui n'existe presque plus. Ses yeux trahissent sa surprise.
- Comment est ce possible ? Comment ça se fait que tu es la peau aussi froide et que tu n'ais presque rien ?
Je tique.
- J'ai toujours été très froid.
- Arrête, te fou pas de moi.
Comment faire pour lui faire changer d'idée. Mes pouvoirs ne serviraient à rien et ne sachant pas si elle est humaine où d'une autre race, je ne pouvais pas les utiliser.
- Tu vas répondre à ma question ?
- Ma famille à été tuée par un clan. Je ne suis jamais trop prudente.
- Un clan ?
Cette histoire est bizarre. Quand on parle de clan, il s'agit toujours de chasseurs, même s'ils ont pour certain des vampires et des loups-garous dans leurs rangs ou d'autre créature nocturne.
- Pourquoi votre famille se serait fait attaquer ?
- Je n'en sais rien ! Tout ce qu'il me reste de ce passage, c'est une marque.
- Laquelle ?
Elle me regarde avec certain mépris.
- En quoi ça te regarde ?
- Mais qu'est ce que tu as contre moi à la fin ?!
- Tu es un mec prétentieux.
- Tu ne me connais même pas.
Nous nous regardons dans le blanc des yeux sans que l'un de nous ne décolère. Pourtant je n'ais absolument rien contre elle. Je n'arrive pas à la comprendre. Elle est très belle, sa voix m'envoute et la première fois que nous nous sommes parlé, je n'ai pas compris ce que je ressentais. Pourquoi me voue-t-elle une pareille haine ?
- Montre-moi cette marque.
Elle souffle puis libère sa nuque de ses cheveux. Une rose noire y est imprimée. Je m'approche et regarde la marque de plus près.
- Les Black Roses.
- Qui ça ?
- Qu'es-tu ?
- Tu me fais peur... je suis une humaine, comme toi et tous les gens qui nous entours.
Elle s'éloigne de moi, un peu perdue. Elle récupère ses affaires et s'en va alors que je reste figé sur place. Si elle a été attaquée par un clan de chasseurs, elle n'est pas humaine. Mais surtout, un vampire l'a mordu en lui laissant une marque d'appartenance.
VOUS LISEZ
Les Deux Frères (Tome 1)
ParanormalJe m'appelle Eden Carter, je suis un loup-garou depuis que je me suis fais mordre par un Alpha à la fin de ma première. Je suis un garçon solitaire, avec peu d'amis et je n'ai jamais fait parti des populaires. Je suis toujours trop discret, mais ç...