Chapitre 26,5 : Malakay

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Une semaine plus tôt, au lycée...

Jayden disparait et je regarde mes mains. Je n'arrive pas à comprendre ce qui vient de se passer. Jayden et Eden on disparu, Lydia a les joues trempées de larmes, complètement effondré dans les bras d'Alice qui fait une gueule de six pieds de long.

Je me redresse et épousset mon pantalon. J'ai soudainement mal à la poitrine. Je me rappelle alors ce que m'a dit la mère d'Eden avant de poser sa main sur la source de ma douleur : mon cœur.

- Que m'avez-vous fait ?

- J'ai réveillé tes pouvoirs.

- Quels pouvoirs ? Je ne suis qu'un humain.

Helen Carter sourit contrairement à mes deux amies. Elle approche son visage du mien, beaucoup trop proche à mon goût.

- Tu n'as qu'à demander à ton père.

Je me retrouve aussitôt devant le commissariat. Je regarde de nouveau mes mains, incapable de comprendre comment je me suis retrouvé ici. Pour toute réponse, mon père sort du bâtiment et s'arrête nette en me voyant.

- Tu ne devrais pas être en cours ?

Je le détail un instant. C'est fou ce que je lui ressemble. Il est toujours brun, une barbe de trois jours avec une épaisse moustache, à peine plus grand que moi.

- Je dois te parler, papa.

- Et de quoi ?

- Je viens de mourir !

Ses yeux traduisent sa surprise mais la mienne est plus grande quand les cailloux autour de nous volent dans les airs à cause de ma colère.

- Qu'est ce qui m'arrive ?!

- Je ne pensais pas que tu le saurais un jour...

- Mais quoi à la fin ?!

La voiture de fonction pas loin émet un vrombissement et s'élève de quelques centimètre.

- Il vaut mieux que nous rentrions à la maison.

J'acquiesce, trop nerveux pour m'opposer à mon propre père.

Une fois de retour chez moi, cette petite maison de béton à l'autre bout de la ville, à l'opposé de celle d'Eden. Mon père m'indique de m'asseoir sur le canapé et de calmer mes nerfs. Il s'assoit en face de moi.

- Tu vas m'expliquer !

- Calme-toi je t'en pris.

Il ne me regarde pas dans les yeux, mais plutôt derrière moi. Des couteaux, quelques poêles, une assiette, trois coussins et tout un tas d'autres objets volent dans mon dos. Je souffle un bon coup et relâche la pression en moi.

- Ton arrière, arrière grand-père maternel était un sorcier. Ce n'est pas quelque chose d'héréditaire en soit mais ça peut être transmit. Ça a sauté quatre générations et ta mère savait que tu avais le gène mais je lui ai défendu de t'en parler. Je préférais que tu sois normale.

Ma colère grimpe d'un cran.

- Ce que vous ne comprenez pas en temps que parents, c'est que quand vous pensez protéger vos enfants en leur cachant des choses, c'est vous que vous protégez, pas nous. Mon meilleur ami et son frère sont des hybrides, sa petite amie est un loup-garou. Crois-tu que je n'aurais pas pu comprendre ou que je n'aurais pas aimé le savoir plus tôt ?

Je sens de nouveau la colère s'accentuer dans mon esprit mais je parviens à la contrôler. Mon père ne me regarde pas en face et semble préoccupé.

Les Deux Frères (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant