Chapitre 24 : Eden

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- Eden...

Une douce voix me sort de mes cauchemars. Des cauchemars qui m'habitent depuis maintenant quatre mois. Je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux parce que je veux profiter encore un peu de cette voix qui me parle tout doucement.

- Eden, réveille-toi...

Je l'écoute encore. Je sais qu'elle est là tout près de moi, je sens sa main sur mon épaule me caressant doucement. Je sais que si je me réveille il faudra que je sois affale, dénué de sentiments, mais elle m'a tellement manqué.

- Eden... je t'en pris...

J'ouvre les yeux à contre cœur, plongeant inlassablement mes yeux dans les siens. Un petit sourire se dessine sur son visage avant de disparaitre de nouveau. Je ne veux pas parler et être méchant alors je dévie mon regard et le pose sur ses jambes recouvertes d'un jogging noir. Il ressemble étrangement au mien et il ne sens définitivement pas son odeur. Elle ne m'a pas oublié.

Je passe un bras autour de sa taille et la force à se blottir contre moi. Elle pose sa tête au creux de mon cou et respire mon odeur alors que je me repais de la sienne en enfouissant mon nez dans ses cheveux. Je la serre alors plus fort dans mes bras.

- J'aimerais que tout soit plus simple. Que nous ne soyons jamais partie.

- J'aimerais que tu sois toujours la jolie fille dont je suis tombé fou amoureux le premier jour en te voyant sortir les cartons du camion de déménagement. Que tu n'ais jamais sue ce que j'étais, que nous ayons appris à nous connaitre avant... tout ça.

Lydia relève la tête vers moi avant de s'appuyer sur son avant bras pour me surplomber.

- Notre vie serait plus simple. Tu serais encore... toi et je serais encore... moi.

- C'est encore possible, de refaire notre vie, recommencer notre histoire. J'en ai marre de courir après des créatures, pour sauver ma vie. Je veux revenir aux sources.

- Rien ne pourra effacer ce qui s'est passé. Nos erreurs à tout les deux.

Je reste figé sur son visage.

- Mais on peut rentrer.

- Comment ? Comment pourrait-on expliquer notre disparition ?

Je réfléchis un moment. Personne ne connait Alice, donc pour elle se n'est pas un problème. Il faudrait part contre expliquer notre disparition à tout les quatre ainsi que la mort de Chuck.

- On pourrait dire que Chuck n'avait pas supporté te voir dans mes bras alors il t'avait enlevé. Jayden et moi étions partis à ta recherche et Kay nous avait rejoins après que je l'ai appelé. Quand à Alice, personne ne sait qui elle est. La situation aurait dégénérée et Chuck serait mort.

Lydia me lance un regard que je ne déchiffre pas avant de se relever pour me tourner le dos. Je me relève et cherche son regard.

- Qu'est ce qu'il y a ?

- Je ne veux pas qu'on se rappelle de Chuck comme d'un kidnappeur.

Je me mords la lèvre, si fort que j'en saigne. Il faut que je retienne ma jalousie. Je suis jaloux d'un mort quand même.

- Nous et les habitants de Seattle saurons qui il était vraiment. Lydia, je t'aime et je veux que tu sois heureuse. Je crois que nous devrions rentrer chez nous, reprendre nos vies là où on les avait laissées.

Elle se retourne vers moi. Je sais qu'elle m'en veut de penser ça mais j'en ai marre d'être loin de mes origines. Je veux retrouver la forêt derrière chez moi, ces environs que je connais par cœur depuis que je suis né, bien mieux depuis que je suis un loup. De toute façon, à aujourd'hui tout le monde sait qui nous sommes, pourquoi continuer à se cacher. Je ne dis pas que les Etats-Unis sont détestables, mais nous ne sommes jamais mieux que chez nous.

Les Deux Frères (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant