Chapitre 18 : Eden

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Lydia entre en furie dans la chambre. J'ai peur qu'elle explose alors je l'assois sur le lit et tente de la calmer avec des mots doux, sans agressivité.

- Tu peux m'expliquer ce qu'il se passe ?

- Jayden à toujours eu des problèmes avec les gens qu'il aime, il ne sait pas rendu compte de ce qu'il faisait. Tout va bien se passer.

- Qu'est ce qui te fait dire ça ?

- Parce que des fois je me maudis d'avoir une ouïe aussi fine.

Lydia lance un regard de dégoût à la porte avant de se retourner en tirant la langue. Je ne peux m'empêcher d'hurler de rire. Je m'écroule sur le lit les mains sur mon visage, incapable de m'arrêter. Lydia me regarde, complètement blasé par mon comportement alors que je commence réellement à me moquer d'elle.

Mais quand une main vient caresser mon ventre sous mon tee-shirt, je me fige. Mon rire s'évanouie dans le silence pesant qui s'installe aussitôt. Je finis par fixer ma petite amie qui me sourit d'une façon très machiavélique. Puis il devient sincère avant qu'elle ne dépose ses lèvres sur les miennes. Je pars aussitôt dans un autre monde. Entre sa main qui fait de léger cercle sur mon ventre et ses lèvres tellement douces.

- Je peux te poser une question ?

Je tourne la tête.

- Bien-sûr.

- Comment tu peux être à la fois poilu et aussi lisse que la peau d'un bébé ?

Mon sourire et mon rire refont surface.

- Je crois que ça n'à rien avoir. Je n'ai jamais été très poilu, je n'ai même pas de barbe et... mon dieu, Lydia arrête de bouger ta main.

Elle sourit en s'arrêtant laissant la chaleur de sa paume se diffuser sur mon corps.

- On a que dix-sept ans, tout peut encore changer.

Elle me regarde avec une petite moue dubitative. A vrai, dire avec tout ce qu'on vit, je n'ai même plus l'impression d'avoir dix-sept ans. Je l'impression d'avoir prit cinq ans de plus, j'ai même l'impression que mon frère, de cinq minutes plus jeune que moi, a au moins trois ans de plus. Il est tellement plus mature et en même temps tellement triste.

- Autant que ça ne change pas, tu es déjà très sexy, pas besoin de plus.

- Toi aussi tu es très sexy.

J'inverse la situation pour me retrouver allongé sur elle. Ses grands yeux verts me dévisagent pour revenir à chaque fois sur mes lèvres. Ses mains se baladent dans mon dos me provoquant des frissons dans tout le corps. Je viens déposer un baiser sur ses lèvres, qu'elle approfondit en appuyant sur ma nuque et en jouant avec mes cheveux noir de jais.

- J'ai toujours admiré t'es yeux.

Je lui souris avant de m'allonger près d'elle.

- On devrait dormir.

- Je me disais aussi que tu étais trop entreprenant.

- On y va à mon rythme.

Ses yeux s'accrochent de nouveau à moi avant qu'elle ne cale sa tête dans mon cou.

- C'est vrai, on y va à ton rythme.

Nous sommes tous dans une voiture qui contient à peine tout notre petit groupe. Une chance que Nial ne soit pas venu, et je suis content de ne pas le voir. Je ne suis pas vraiment enjoué qu'il drague ma copine alors qu'il sait que j'ai les oreilles grandes ouvertes.

Caleb s'arrête brusquement et nous descendons tous de la voiture stationnée juste devant un hangar visiblement désaffecté. Il ouvre les portes dans un fracas infernal qui nous délivre un espace suffisant pour faire rentré un million de personnes bien serrées les unes contre les autres.

Les Deux Frères (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant