Souvenirs...

50 8 0
                                    

Trois mois plus tôt...

La Russie, un très beau pays mais gouverné bizarrement en direction de certain pays. Beaucoup trop proche de la Chine, tous deux des pays très peuplés et communiste. Un pays où les chasseurs n'en font qu'à leur tête, où l'anarchie fait rage et où les combats entre loups et vampires sont fréquents. Même le gouvernement est au courant pour les créatures, certains soupçonnent même que des membres seraient des chasseurs.

Bref, après cet aparté, quand Jayden et moi posons un pied sur le sol Russe, nous ne sommes pas recherché alors nous en profitons pour faire du tourisme et recueillir des informations. Je ne suis pas très intéresser par le côté historique et amusant du pays mais je sens mes émotions me quitter et tout ce qui m'importe c'est de retrouver Kyle, Pierre et Jean-Yves Carter.

Nous sillonnons le pays en empêchant les clans de se battre. La plupart de temps, les loups et les vampires ne sont pas des meurtriers. La plupart sont enrôlés dans d'autres pays ou de simple vagabond, ou d'orphelin mordu ou révélé à un moment de leurs vies.

Nous arrêtons aussi des chasseurs frauduleux qui se servent de leurs vampires pour transformer de pauvres âmes et les tuer aussitôt, tuant même des créatures n'ayant jamais eu un seul mauvais faux pas dans leur vie.

Le pays est tellement grand qu'on parle à peine de nous dans les médias, enfin, surtout parce que nous avons attaqué tellement peu de monde que les gens pensent à des meurtres isolés dans chaque petite ville. Même à Moscou, ou j'aurais bien tué les membres du gouvernement.

Après un mois de cavale depuis notre première bataille au sud du Canada, nous remettons les pattes dans la neige en passant la frontière entre la Russie et la Sibérie. Tous mes souvenirs de notre détention me reviennent en mémoire à la minute où je revois la neige.

Jayden essaye de me m'encourager à avancer, essaye de me pousser mais je n'arrive plus à mettre un pied devant l'autre. Je me sens tomber à genoux mais pourtant je ne ressens pas la force du choc ni la froideur de la neige. Je n'entends même plus la voix de mon frère.

Il s'agenouille devant moi et me hurle quelque chose que je ne perçois pas. Il fixe ses yeux aux miens après avoir plaqué ses mains de chaque côté de mon visage. Dans la grisaille de ses yeux je vois les miens changer de couleur, je vois mes griffes sortirent autour des avant-bras de mon frère.

- Eden ! Arrête d'y penser, ferme ton esprit.

Jayden regarde le sol pas spécialement heureux de ce qu'il s'apprête à me dire. Alors je ferme les yeux.

- Eden, oublie tes pensées, oublie tes émotions et fait le vide.

Je sais que Jayden ne veut pas que je fasse ça mais il sait que nous n'avons pas le choix s'il faut que nous nous en sortions sain et sauf.

Alors je fais le vide en moi, j'oublie les sentiments que j'éprouve pour Lydia sans oublier de penser à elle, j'oublie les dizaines d'années passées avec mon meilleur ami, les joies et les rires, j'oublie la tristesse qui rempli chaque corps et chaque cœur, j'oublie la mort qui lie chaque être présent sur terre et particulièrement celle de Chuck, sans oublier de me venger.

Quand je rouvre les yeux, je me lève après avoir délaissé Jayden sur le sol et marche sans but précis, plus aucune lueur ne brûle dans mes yeux et dans mon corps à part celle de la vengeance, je ne suis qu'animé par cette profonde colère près à sacrifié ma vie pour que le monde vive enfin en paix et que tout le monde respecte un jour ce code que beaucoup on oublié à travers le temps.

- Jayden, lèves-toi. On n'a pas que ça à faire.

Jayden me regarde suspicieux mais n'ajoute rien. Ses yeux se ferment et quand il les ouvre, je sais qu'il a prit la même décision, plus que douloureuse, que moi.

Nous débarquons dans le « camp de concentration » que j'ai occupé pendant une semaine et demie. Mais il est complètement désert. Nous entrons sur nos gardes dans les bâtiments où il n'y a pas un chat. Les goals sont complètement vides.

Le désastre arrive quand nous passons par un premier temps par la cellule de Ley, où sont corps est toujours sur la table. Jayden reste interdit, laissant ses pensées dans le vide intégral. Je le laisse un instant et me dirige vers la cour. Je m'arrête net. Jayden sur mes talons me fonce dedans avant de se figer lui aussi.

Toutes les créatures qui étaient détenues ici étaient toutes étendues sur le sol desséchées ou entrain de pourrir au soleil. L'odeur est totalement affreuse mais nous en sommes tous les deux arrivés au même point.

- Ils ne reviendront pas.

- Non.

- Chier.

Je me retourne et frappe dans la fenêtre de la porte qui explose sous l'impact. Rage et colère. Je désespère. Jayden prend ma main et regarde les coupures.

- On les retrouvera, Eden.

- Tu radotes, Jay.

Il se tourne vers moi avec un sourire où on voit ses dents. Je crois qu'on est sur la même longueur d'onde.

Les Deux Frères (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant