Chapitre 26 : Jayden

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Je suis légèrement sur les nerfs. Lydia a réveillé Eden et je sens qu'au fond de lui tous ses démons reviennent le hanté dont les meurtres orchestrer lors de notre voyage autour du monde. Quand Eden s'en va, des larmes se déverse sur les joues de Lydia. Je me penche vers elle à quelques millimètres de son visage.

- J'espère que tu es contente.

Je me relève et foudroie ma mère du regard.

- Tu vas regretter amèrement ce que tu viens de faire. Il était peut être facile de réveiller Eden, mais moi, il sera impossible dans venir au même point.

Son sourire disparait et je me retourne à la recherche de mon frère. Je parcours chaque centimètre carré de cette forêt qui a bercé notre enfance mais je ne le trouve pas. Je rentre bredouille chez nous sauf que la maison est recouverte d'un nuage noir d'où sortent des éclaires bleuté et la pluie tombe sans discontinuer.

Je passe la barrière magique et me retrouve aussitôt trempé jusqu'aux os. Une fois sur le sol de ma maison, une flaque se répand à mes pieds et je hausse les sourcils. Il me sera difficile de le ramener sur le bon chemin. Je monte les escaliers et entre dans la chambre de mon frère qui comate sur son lit.

- Qu'est ce que j'ai fait, Jay. J'ai tué, dévoré tellement de personne. Chuck est mort, mon cœur est en morceaux. Jayden aide moi !

Ses joues sont baignées de larmes et ses yeux ne reflètent plus que de la tristesse, ils oscillent entre l'homme et la bête. Il me supplie à genoux de l'aider et j'ai l'impression de mourir de l'intérieur comme si mon frère était ma faiblesse.

Il faut que je me reprenne avant de finir dans le même état que mon frère et il ne faut en aucun cas que ça arrive. Je me concentre alors sur ma colère contre ma mère car, elle a fait souffrir ma seule faiblesse, ce garçon qui a toujours fait partie de moi, même si des fois je pensais le détester plus que mon père.

Je le prends dans mes bras et le sers aussi fort que possible contre ma poitrine et caresse frénétiquement sa tête, toujours concentré sur ma haine envers cette femme qui nous a tout prit : l'amour et la présence d'une mère, la joie et le bien être de mon frère.

- Tout va bien aller. Je te le promets. Tes démons te quitterons un jour.

- C'est vrai ?

- Ils s'atténueront et tu pourras vivre sans y penser constamment sauf dans de rare moment de solitude. Et je te promets de ne jamais te laisser seul, on ne sera plus jamais séparé.

J'ai l'impression de consoler un môme alors que dans un mois environ nous aurons dix-huit ans et que mon frère est né avant mois. J'ai tellement peur de le perdre alors qu'il est le plus fort de nous deux et j'espère qu'il redevienne le garçon que j'ai toujours admiré par son altruisme et sa générosité.

Un grognement me parvient et je m'écarte d'Eden qui se couvre de poils. Je le regarde se transformer tranquillement sans trop savoir quoi faire pour le sauver.

- Eden, ne te laisse pas envahir par tes idées noires, ne laisse pas le loup te dominer.

Une fois bel et bien sous forme de loup, il s'assoit et me regarde dans les yeux.

- Je ne suis pas envahit par les ténèbres, je l'ai décidé, nuance.

- Que vas-tu faire alors ?

- Me balader.

Il descend du lit tranquillement. J'entends ses griffes sur les escaliers et le carrelage du rez-de-chaussée. Quand il s'éloigne dans la forêt la tempête qui entourait la maison le suit. La porte de la maison claque quelques temps plus tard.

Les Deux Frères (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant