6

194 16 7
                                    

Bety.

Aujourd'hui, je décidais d'aller au convervatoire afin de m'entraîner avec Lorenzo.
Ma dispute avec Caleb m'avait fait prendre conscience de plusieurs choses.

Certes, je l'aimais, mais vivre trois ans seule avec lui, coupée du monde, m'avait changé. J'étais devenue plus timide, et surtout je ne parlais que a lui. Mes journées n'avaient pour objectif que lui, et le violon, et la harpe.

Arrivée en ville, j'avais vu comment les autres personnes sortaient entre amis, faisaient du shopping entre copines, et surtout, ne passaient pas leur temps avec leur amoureux. J'avais besoin de voir, de rencontrer d'autres personnes. Mais comment se faisait on des amis, déjà ?

Je soupirais.

Plus tôt dans la journée j'avais demandé à Lorenzo si il était disponible, et il m'avait répondu que oui. Je n'avais rien dit à Caleb parce que je savais qu'il allait me prendre la tête.
J'avais révisé ma partie du morceau hier, il était simple mais en même temps technique. Je m'étais entraînée avec la bande son de l'accompagnement du piano, mais je ne sais pas pourquoi, j'avais envie de sortir un peu.

Je mis un jean bleu simple, des botines et un haut moulant blanc. Mes cheveux, comme d'habitudes étaient détachés. J'avais juste mis des barrettes histoire qu'il n'y en aie pas dans mon visage.

J'étais dans ma chambre, Caleb jouait au piano en bas. Il devait être 14h.
Il m'avait expliqué qu'il allait partir chasser au petit matin, vers 4h du matin. Je pense qu'il allait s'entraîner à la maison toute la journée.

Je me demandais comment j'allais faire pour sortir. A peine j'eus cette pensée qu'il apparu devant moi, immédiatement. Il était au salon il y a moins d'une seconde !

Il fronça ses sourcils, et me regardant durement.

-Bety ? Tu vas quelque part ?

J'avais peur de sa réaction si il apprenait que j'allais voir...
Oh non, il ne fallait pas que j'y pense sinon il allait le comprendre, avec ses pouvoirs.

Il me prit par l'épaule.

-Tu sais quoi, tu n'as pas de compte à me rendre. Fais ce que tu veux.

Il déposa un baiser sur mon front et s'eclipsa comme il était arrivé.

Donc hier il pétait un câble pour rien et aujourd'hui il me laissait faire ce que je voulais ?
Il était vraiment bizzare.

Je le connaissais, je pense qu'il prenais sur lui histoire de me laisser un peu de liberté, ce avec quoi il avait du mal.

Toutefois j'appréciais son geste.

Je descendais les escaliers avec mon violon dans mon sac, et attrapais mes partitions.

Il était en train de jouer au piano, calmement. C'était magnifique. Il avait avancé vraiment très rapidement j'étais surprise. Mais à quoi bon ? Ce type était trop fort.

J'attrapais mon manteau long noir, puisqu'il faisait un peu froid et attrapais les clefs de voiture sur la table.

- A toute à l'heure, lui dis-je.




Arrivée devant le conservatoire, je me garais. Il n'y avait personne, contrairement à avant hier.

Descendant de la voiture, je traversais la route et envoyait un message à Lorenzo lui signalant que j'étais arrivée. Il me répondit aussitôt et me demanda de le rejoindre dans la salle Bach. Elle se situait au deuxième étage, disait-il.

Ton Sang, le prix de notre amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant