Ton Sang, le prix de notre amour

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Bety

Après la répétition, nous avions raccompagné Marion en voiture, avec Caleb. Elle vivait dans la partie sud périphérique de la ville, dans une jolie petite maison, seule, près de la forêt.

Je n'avais jamais vu cet endroit. Contrairement à ce que je pensais, cet endroit était beau. Il y avait lac près de la forêt, à cet endroit la, et aussi, des fleurs. Les petites maisons aux colonnes blanches étaient espacées, chacune d'elle avait un petit sentier en pierres blanches. Ce coin était très mignon.

Une fois que Caleb se gara devant sa maison, elle nous remercia :

-Merci beaucoup, vous m'avez sauvé la vie, dit-elle en souriant. Elle descendit de la voiture.

Caleb hocha la tête avec un petit sourire tandis que moi, je lui répondis :

-De rien, c'est normal, on se revoit quand tu veux.

D'un signe de la main, elle nous dit au revoir, et rentra chez elle. Caleb, quant à lui, entreprit une marche arrière de la voiture. Nous commençâmes à rouler sur la route, vide et calme. Il devait être 20 heures.

Je tournais mon visage vers Caleb. S'éloignant de la forêt, il semblait pensif, concentré sur la route.

Les grands arbres étaient sombres. Il faisait nuit. Il y avait quelques nuages dans le ciel.

-Caleb, tu peux t'arrêter s'il te plaît, demandais-je.

Son regard s'orienta vers moi, ses yeux bleus me transpercèrent, et ses cheveux blonds s'agitèrent en même temps que son mouvement de tête. La lueur de la nuit éclairait son visage carré, et ses lèvres s'entrouvrent légèrement, signe qu'il voulait dire quelque chose.

D'un geste rapide, il coupa le moteur après avoir freiné.

Il me regarda, intrigué par ma volonté qu'il s'arrête. Je le regardais à mon tour, soupirant.

Il faisait nuit. La route était calme. La lumière de la lune était légèrement filtrée par les nuages.

Je repensais à la manière dont il m'avait regardé lorsqu'il commençait à jouer. Un regard plein d'amour, et de tendresse. Moi aussi, le regardant, je me dis que je l'aimais.

Alors je tournais mon visage vers lui, sans savoir quoi dire, ni quoi faire. D'abord intrigué, son visage changea d'expression, un sourire malicieux décora ses lèvres, comme si il comprenait ce que je pensais.

Alors il posa une main sur ma joue, et la caressa. Nos deux visages s'approchèrent, et furent si proches.

Nous restâmes comme cela pendant un instant. Nos bouches étaient à quelques centimètres, nos respirations s'entrechoquaient, sa main était posée sur mon épaule.

Alors d'un élan, il déposa un baisé passionné sur mes lèvres, et resserrait l'étreinte qui nous séparait. Il commença à retirer mon manteau, et je fis de même. Ses mains exploraient l'ensemble de mon corps, et tombant à la renverse, il se retrouvait au dessus de moi, couvrant mon visage et mon cou de baisers, pendant que je caressais doucement ses cheveux.

-Tu étais magnifique, tout à l'heure, souffla t-il entre deux baisés, repensant à la répétition générale, sans doute.

Il releva son visage et déposa un baisé sur mes lèvres et continua à m'embrasser encore et encore, le cou, le visage, la poitrine.

Allongée, j'ouvrais mes yeux, alors fermés, bercée par la lumière et l'énergie de la lune. J'étais si bien avec lui, je me sentais tellement bien, en sécurité, je savais qu'il serait toujours là pour me protéger.