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Caleb Liebhaber

Bety était rentrée tout à l'heure. Je ne savais pas où être était partie. Mais elle n'était pas allée chez Viktor.

Je m'en voulais d'être aussi dur avec elle. Cependant je lui en voulais encore plus. Je lui en voulais d'aimer un autre.

Et ça, oui, je ne pouvais  pas accepter ça.

Elle entra dans la chambre dans laquelle je me trouvais et je la regardais un instant. Elle portait son peignoir noir. Ses cheveux étaient attachés en un chignon bas.

-Écoutes, dis-je soudainement.

Elle leva son regard vers moi, elle à l'autre bout de la chambre, moi, assis sur notre lit.

-Je ne vais pas te mentir. Je t'aime. Vraiment. Mais je ne sais pas quoi faire...

Elle baissa la tête, désolée. Je ne savais vraiment pas quoi penser.

-Je vais partir, j'irais habiter ailleurs au fait. Je pense que c'est mieux pour nous deux.

Alors je restais surpris une seconde.

-Mais je n'ai jamais dis que je voulais que tu t'en ailles ! M'ecriais-je.

Je ne lui avais jamais dis, mais je le lui avais fait comprendre.
Elle ne dit rien, et s'apprêtait à s'en aller. J'étais partagé entre l'envie qu'elle reste près de moi et la rancune que j'avais à son égard.

Je ne dis rien, alors elle quitta la chambre. J'étais triste.

Je regardais par la fenêtre. La journée était froide, et les nuages masquaient entièrement le ciel. Une journée triste, comme moi.

Était-ce vraiment la fin de notre couple ? Était-ce vraiment là que ça s'arrêtait ?

Je voulais la demander en mariage et j'apprenais qu'elle m'avait presque trompé...
Non, elle ne m'avait pas trompé, elle s'était réfugiée dans les bras d'un autre pensant que j'avais rompu.

Oui, j'étais en partie responsable. Alors je descendis en bas, voulant lui parler, et je vis qu'elle n'était pas là. Elle m'avait envoyé un message.

Je suis partie faire quelques courses, je reviens dans une heure.

Je soupirais, avant de profiter pour ranger un peu la maison, jouer au piano, et je me dis que ça faisait longtemps que je n'était pas sorti.

Alors je me préparais et je mit un pull bleu marine et un jean. Je mis des chaussures et un manteau noir. Il devait être 21 heures. Bety n'était toujours pas rentrée. Ça faisait deux heures. Elle devait être sortie, elle aussi.

Alors je sortis dans la rue. Ou voulais-je aller à une heure pareille ? Soudain je me souvint de la rue des bars dans l'est de la ville.

En fait, il y avait plusieurs bars. Tous étaient bien animés, malgré la froideur. Ils se trouvaient dans l'est de la ville.

La rue était assez animée. Certains bars étaient pleins, les gens papotaient dehors et autour.

Je ne voulais pas aller dans un bar trop plein. Alors j'avançais dans la rue, jusqu'à trouver un bar intéressant.

Il y avait déjà moins de monde. Les lumières rougeâtres qui émanaient de la grande entrée témoignaient déjà de l'atmosphère différente de ce bar.

Alors je m'y approchais. C'était de la musique électronique, voir industrielle. Les gens buvaient accoudés au comptoirs ou dansaient légèrement, parlant avec d'autres.

Ton Sang, le prix de notre amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant