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Bety

Aujourd'hui, c'était la répétition générale des solistes. Et demain, c'était le vol pour l'Angleterre.
Hier j'étais allée au cinéma avec Marion, et je m'étais un peu entraînée au violon, seule.

Je n'avais pas beaucoup parlé à Caleb ces derniers jours.
Je savais qu'il devait lui aussi s'entraîner, même si il n'en avait pas besoin, et il passait son temps à lire ses livres. De toute manière, je pense que ce voyage en Angleterre allait un peu redonner du peps à notre couple.

Nous allions passer ces quelques jours à la campagne et je pense que ça allait faire en sorte qu'on puisse se concentrer que sur nous deux.

Ma valise était prête. En Angleterre, il pleuvait toujours, donc c'était un imperméable, des pantalons, des pulls épais et chauds, une robe, au cas où.
J'allais aussi rencontrer sa belle mère, Colombe.

J'étais stressée pour la répétition des solistes, et aussi pour le concert d'halloween qui était maintenant dans une semaine ! Je devais me trouver une robe, et savoir comment j'allais m'habiller, et Lorenzo ne m'avait donné aucune explication sur la tenue à avoir !

La répétition des solistes commençait à 17 heures.
Il y aurait donc tous les solistes, avec leur ordre de passage respectif, avec leurs musiciens accompagnateurs respectifs, bref, j'étais stressée et j'avais la pression.

Je savais très bien qu'ils allaient tout observer, me juger, alors que ce n'était qu'une répétition. Je devais faire comme Caleb, être parfaite, ne pas faire une seule erreur.
En effet, je sentais qu'ils n'allaient pas manquer de me prendre ma place, ma place de soliste que j'avais gagné.

Même si j'étais de nature timide, lorsque je jouais devant une assemblée, seule, j'étais bien. J'étais satisfaite de savoir que le son de mon instrument, que ma musique pouvait faire se sentir mieux, ou même, pouvait procurer du plaisir. Et je j'allais laisser personne le retirer cette satisfaction.

Caleb était en bas, il regardait la télévision. Moi j'étais seule assise sur notre lit, comme d'habitude.
Je pensais aux deux livres de sorcellerie. Le premier, sa couverture noire, ses conseils et ses sors sur le domaine de la séduction, de l'amour. Et le deuxième, que je n'avais pas encore touché, juste observé.
Il dégageait vraiment autre chose que le premier.

Il était en peau animale, sa couverture était brune, on aurait dit un livre ancien, banal à première vue.
Mais je ne sais pas, ce qu' il dégageait, ce n'était plus du mystère, ça n'attisait pas seulement ma curiosité. Non. C'était plus intense.

Ce deuxième livre eveillait mes sens, et procurait en moi la sensation du danger.
Oui, je me sentais comme en danger lorsque j'approchais ce livre. Il était vraiment intimidant, pourtant si simple à l'extérieur !

Que contenait-il ? Était-il si dangereux ?

En tout cas, que ce soit le livre noir ou le livre en peau, les deux portaient bien leur titre de libres maudits. Ils n'étaient pas nets.

Je pensais aussi à l'homme que j'avais rencontré, à cet inconnu. Contrairement à moi, il se sentait si à l'aise, et si familier avec ces livres, il disait même qu'il faisait ses '' courses ''.

Était-il aussi sensible que moi face à l'énergie que dégageaient ces livres ? Comment les utilisait-ils ? Et pourquoi ?

Surtout, qui était-il ? Pourquoi se procurer des livres maudits avec des sorts aussi dangereux ? Quel usage voulait-il en faire ?

Je pensais aussi à Marion. Je m'entendais si bien avec elle, et elle était tellement douce et attentionnée, et drôle, on s'était vu deux jours de suite, et c'était comme si je la conaissais depuis toujours.

Ton Sang, le prix de notre amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant