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Bety.

Après le concert à Enadia, j'avais eu une discussion avec Lorenzo. Il m'avait félicité. Selon lui, c'était excellent.

Il avait donc décidé de me donner quelques temps de congés. C'est vrai que je ne m'étais pas rendue compte mais j'étais fatiguée. Je me levais tôt, me couchais tard le soir, et les allez retours à Enadia, qui prenaient une heure et demie, m'avaient épuisé.
J'étais bien contente de pouvoir me reposer avant le gros concert de Noël, sans que cela n'ait une incidence sur ma première place, donc plus de concerts privés pour moi.

Dorénavant j'aurais plus de temps pour moi, ainsi que pour Caleb, et pour régler les problèmes qui allaient et venaient à moi, ne me laissant jamais tranquille.

Viktor voulait qu'on se voit aujourd'hui. Même étant fatiguée, j'avais accepté. C'était toujours un plaisir de passer du temps avec lui.
Parallèlement, je voyais moins Marion. On continuait à s'envoyer des messages, mais ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas vues réellement, elle et moi.

Viktor et Marion semblaient avoir un léger différent. Je le souvenais lorsqu'elle m'avait parlé de Viktor la première fois, de manière assez péjorative. On m'avait décrit un être marginal, et j'avais rencontré un être attentionné, unique.

Étrangement, Caleb n'était pas jaloux de Viktor. J'étais contente sur ce point là. Quant à moi, j'étais jalouse de Ophelie, comme avant. Nous ne nous étions pas rapprochées, par contre, elle, s'était rapprochée de Caleb. Aujourd'hui, c'était le jour de leur concert ensemble. Cela voulait dire qu'il n'aurait plus à travailler avec elle.

Il allait quitter la maison vers 17 heures. Il était environ 16 heures. J'avais fais un peu de sport en matinée, regardé une série, et joué à la harpe. Ça faisait longtemps que je n'avais pas joué à la harpe. En effet, au convervatoire, je ne travaillais pas en tant que harpiste, mais en tant que violoniste.

-C'est très beau, dit Caleb en arrivant soudainement.

Je levais mon regard vers lui. Il était souriant, son visage était bienveillant.

Caleb avait l'habitude d'apparaître et de disparaître sans bruit, rapidement. Je n'étais même plus la surprise de le voir devant moi en une seconde puis repartir après.

Je levais mon visage vers lui, la tendresse et l'amour présent dans son regard, dans son visage, me toucha, alors je réalisais à quel point j'étais amoureuse de lui. A quel point je ne pourrais supporter qu'on lui fasse du mal. A quel point je ne pouvais laisser PERSONNE lui faire du mal.

-C'est toi qui est beau, dis-je.

Il était prêt, préparé pour son concert, avec son costume et son nœud papillon, il était vraiment mignon. Alors je me levais et posais un petit baiser sur ces lèvres.

-Tu vas t'ennuyer sans moi, chérie, dit-il en me câlinant.

-Absolument pas, dis-je. Je vais voir Viktor, en plus.

Il haussa un sourcil.

-Encore ? Mais tu es amoureuse ou quoi ?

Je riais un instant.

-Non. Il se sent seul, et surtout, il est vraiment gentil.

Aujourd'hui, Viktor m'avait proposé de voir une exposition au musée de bleedingtown. C'était une exposition sur la place de la connaissance dans la peinture. C'était un sujet très intéressant.

Viktor était très cultivé. Il aimait aller au musée, il aimait lire, il aimait jouer de la musique, il était intelligent, il avait un bel esprit critique. Lorsqu'on apprenait à le connaître, il pouvait s'avérer être quelqu'un de très intelligent. Sa timidité extrême avait tendance à le masquer, malheureusement.

Ton Sang, le prix de notre amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant