Ton Sang, le prix de notre amour

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Bety

Le sol était mouilé. Je me faufillais entre les passants sur le trottoir en dalles grises. Le pluie tombait dans de légers bruits sourds sur mon parapluie.

C'était le soir. Les lampadaires étaient allumées, le ciel nuageux et la nuit encore timide avaient rendu l'atmosphère de Bleedongtown plus sombre.

Je n'avais pas prévenu Caleb que je sortais. Il pensait que j'étais encore avec Marion. Très bien. J'allais en profiter pour me rendre à la bibliothèque.

M'éloignant du centre commercial, je pensais à Marion. Comment était-elle rentrée sous cette pluie ? Il me semble qu'elle n'était pas venue en voiture, mais ce n'était qu'un détail parmis tant d'autres.

Un sourire illumina mon visage, pendant que j'avançais dans la ville, seule, sous la pluie. Cette femme était tellement chaleureuse, joviale, et intelligente, je me sentais bien après ce petit rendez vous.

Je ressentais de bonnes ondes envers elle ; en effet, elle dégageait constament comme une aura de bienveillance qui fait qu'elle me rassurait ! Et même si ça n'a aucune importance, elle était si belle et élegante, avec ses long cheveux noirs, ses traits asiatiques, sa peau dorée, et son style si classe, ses manteaux longs, ses chemises blanches...

J'étais contente de la cotoyer. De plus, le courant passait bien entre nous. J'espérais que nous allions devenir de bonnes amies.

Soudain je pensais à mon travail. Mon visage reprit une expression serieuse. La répétition génerale des solistes qui jouaient accompagnés par l'orchestre avait lieu dans une semaine; c'était fou de se dire que même lors d'une répetition , on n'avait pas le droit à l'erreur ! 

Surtout après les paroles de Marion, je devais faire attention, et en même temps, me donner au maximum. Pas tout le monde n'étais content que la petite nouvelle s'octroie la place de soliste au bout d'une seule audition.

Je devais donner le meilleur de moi même.

Pendant quee mes pas heurtaient le sol dans un bruit étouffé par l'eau, je pensais à quel point mon instrument m'avait aidé a surmonter le décès de Sarah, et du frère de Caleb, Tristan.

Jouer dans ce si grand concervatoire, lors d'un si grand concert qu'était le concert d'Haloween serait en réalité comme si je jouais pour eux, là haut. D'ailleurs, les morceaux étaient tous aussi mélancholiques et tristes les uns que les autres. Etrangement, ils touchaient mon âme au plus profond. Ils étaient beaux, et j'aimais les travailler. Malgré ma grande timidité, je sauraus bien évidemment jouer devant une assemblée.

Je pensais aussi à mon cher Caleb, et a cette discussion qu'on avait toujours. Je pensais à ma mort, à mon sang, à nous deux. Je me devais de trouver une solution pour tout ça, seule. Je devais arrêter d'attendre qu'il fasse tout.

Etrangement, j'avais le sentiment que dans cette bibliothèque ou je ne m'étais jamais rendue, j'allais trouve des réponses à mes questions. Même si ce n'étaient que des livres, peut-être un aurait une solution. Peut-être allais-je trouver un remède au problème qui envahissait notre couple.

J'étais tellemment absorbée dans mes pensées que je n'avais pas vu l'énorme batimment en face de moi.

Bibliothèque municipale de Bleedingtown.

L'architecture ne diffèrait pas du reste de la vielle, hormis le fait que l'immense batiment était tellement majestueux, et surtout, très lumineux. En effet, de la lumière s'échappait des nombreuses fenêtres qui ornaient la facade sculptée. Au sommet se trouvait un dôme orné d'or et de figures humaines en pierre.

C'était magnifique. Je ressentis comme une attirance pour ce lieu, majestueux, et a la fois mystique.

Mes jambes me conduirent à l'entrée.

La grande bibliothèque, comme disait Caleb, était immense. Et elle était aussi belle de l'interieur que de l'exterieur. Les murs, le sol, le plafond, les étagères étaient en bois brun foncé,presque roux. L'énorme salle en forme de cercle était illuminée par un lustre géant accroché au plafond, tel un soleil.

Il y avait plusieurs étages ouverts par des balconnets. Ce lieu était vraiment représentatif de la conaissance et du savoir porté par les très nombreux livres qui siégeaient dans ce magnifique endroit.

Je pensais à ma réelle présence dans ce lieu. Je cherchais à en savoir plus sur les vampires, ou les relations du type vampire-humain ; ou même si quelqu'un avait une solution. Je ne cherchais pas un livre de magie ou autre, juste des pistes. 

Si seulement j'avais su ou est ce que ces recherches allaient me conduire, j'y aurait pensé plus longtemps.

Je saisis un plan de la bibliothèque. Il y avait une aile ''surnaturel''. Intéressant. Je devais m'y rendre.

Elle se trouvait au deuxième étage ; marchant dans les grandes allées et prenant deux énormes éscaliers en bois, je m'y rendis. Cet endroit était un vrai labyrinthe !

L'aile surnatuelle se trouvait au au Sud Ouest de la bibliothèque, agencée en forme de cercle.

Il y avait beaucoup de livres, et peu de monde. J'effleurais quelques couvertures, cherchant un livre sur les vampires. Mais il n'y avait majoritairement que des histoires, comptes, ou romance, ce qui était normal dans un monde ou les vampires n'étaient que des créatures issues de l'imagination de l'Homme.

Je fronçais légèrement mes sourcils. Je n'allais définitivement pas trouver ce dont j'avais besoin ici. Je décidais d'aller plus loin dans l'aide.

Je m'enfoncait entre les grandes étagère, silencieusement. Toujours rien d'intéressant.

Je n'avais pas remarqué que je m'étais retrouvée dans une impasse, entre deux étagères, et un mur derrière moi. 

La lumière du lustre n'était plus aussi puissante à cet endroit. Il faisait un petit peu sombre. 

Je me retournais, et j'apperçu que derrière moi, dans le mur en bois, il y avait une porte.

"Défense d'entrer", pouvait-on lire sur un leger panneau. Mais étrangement, elle était très légèrement entrouverte.

Quelque chose en moi me disais de repartir tout de suite, mais quelque chose d'autre éveillait ma curiosité.

Derrière, il faisait noir. Je ne pouvais donc pas distinguer ce qu'il y avait derrière cette porte. Mais d'un côte ça ne me faisait pas peur. J'avais terriblement envie d'y entrer.

Je regardais autour de moi, personne. C'était encore mieux pour m'y faufiler discrètement. Doucement, c'est ce que je fis.

Je fis un pas dans la pièce. Je fus directement avalée par la pénombre.

Rédigé le 18 octobre 2019;