Ton Sang, le prix de notre amour

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Caleb Liebhaber

Nous étions lundi 24 novembre. J'avais pris le premier vol de Londres pour retourner à Enadia.

Le vol était à 18 heures. J'arrivais à Enadia à 17 heures à cause du décalage horaire ( deux heures de vol, mais trois heures en moins de décalage).

Ensuite, à Enadia, je devais rouler pendant une heure pour rentrer à la maison. Je devais arriver à 18 heures à Bleedingtown.

Tout se passa comme prévu. Mon départ, comme mon arrivée, fut précipité. J'avais pris cette décision rapidement, poussé par mon instinct.

Je me maudissais d'être parti. Colombe m'avait annoncé au début de mon séjour qu'une mauvaise surprise m'attendait à mon arrivée.. Et ensuite cette foutue vision..

Dans le taxi, en direction de Bleedingtown, je n'avais qu'une hâte. La voir, et qu'elle me confirme qu'elle n'avait aucun sentiment pour Viktor.

Elle allait m'en vouloir d'être parti si longtemps sans donner de nouvelle. Une semaine et demie ? Deux semaines ?

J'avoue que je n'en avais aucune idée. Je posais ma main sur mon front, un sentiment d'amertume me dévorant de l'intérieur. Pourquoi avais-je fais ça ?

Oui, elle avait plus d'une raison de m'en vouloir.

La ville se fit voir de loin, et je fus pris d'un sentiment d'appréhension. Comment allaient se passer nos retrouvailles ? Mal ? Très mal ?

Je soupirais. Le conducteur devait sûrement se dire que j'étais fou.

Notre couple allait vraiment au plus mal.

Après une heure de route, le chauffeur se gara devant l'immeuble blanc terne.
Ça faisait longtemps.

La première fois que j'avais vu cet immeuble, je n'aurais pas imaginé que notre couple tomberait si bas à cause de cette ville maudite. Peter, Viktor, les loups... Si seulement j'avais su...

D'un autre côté, il y avait des disputes qui n'avaient pas de lieu. La transformer en vampire ? Oui ou non ? La laisser mourir ? Oui ou non ?

Pourquoi devait-on avoir à subir tout ça ? Pourquoi ne pouvait-on pas avoir une vie de couple normale ?

Je traversais la rue, et j'ouvrais la porte de l'immeuble. Je marchais dans le haul, lentement, puis je pris l'ascenseur jusqu'au dernier étage. Je restais une seconde devant la porte.

Était-elle la ? Que ressentait-elle pour moi ?

Je tournais la clef à l'intérieur de la serrure. Oui, elle était là.

Alors je poussais la porte, personne. Je posais mon sac de voyage sur le sol, et je la refermais derrière moi.

Il n'y avait aucun bruit dans l'appartement. C'était étrange. Pourtant la porte n'était pas fermée à double tour.

Je fermais les yeux une secondes. Je sentais son aura à l'étage. Son aura se rapprochait de moi petit à petit.

Je tournais mon visage vers les escaliers. Elle était là, elle descendait en me regardant, le visage platonique.

Soudainement je fus interpellé par son corps. Il était plein de tatouages. Elle portait un short et un haut manche longues. Mais sur ses jambes, ses cuisses, il y en avait plein.

Qu'est ce que c'était que ça ? Même pour un humain motivé, c'était impossible de se faire autant de tatouages en si peu de temps. Et ces tatouages étaient des symboles étranges. Qu'est ce que ça voulait dire ?