Ton Sang, le prix de notre amour

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Caleb Liebhaber.

-Il est 12 heures. Dis-je sèchement  à Viktor.

Il ne me répondit pas tout de suite, et ferma les yeux.

-Je ne ressens plus aucune présence magique depuis hier soir.

Je soupirais et me levais de la chaise ou j'étais assis.

-Grace a ma vitesse vampirique, je serais dans la forêt d'ici quelques secondes. Si il y a le moindre problème, je vous préviendrais.

-Pas question, dit Viktor. Je sais me téléporter. On se voit sur place.

Yona haussa un de ses sourcils bruns, également assise près de nous sur cette table ronde, depuis hier.
Elle soupira.

-Je n'ai pas peur pour Bety. Elle s'en sortira.

Je me tournais vers elle. N'avait elle pas mesure la gravité de la situation ?

-Par contre ce qui me fait peur, c'est la grande puissance magique qui a émané de notre ville pendant quelques minutes. Si le ministère se pose des questions et découvre ça, je ne donne pas cher de notre peau.

Viktor soupira.

-Il y a peu de chances. Je suis le seul membre du ministère de cette région. Les autres sorciers iront se plaindre  a moi directement.

-Très bien, dis-je.

Je sentis une présence vampirique. Alors je me retournais rapidement.

-Un problème, Caleb ?

Je n'eus pas le temps de répondre que la porte de l'appartement de Yona s'ouvrit. Alors je la vis.

Franchesca.

Elle sembla surprise de me voir.

-Bonjour, Caleb, dit-elle.

Viktor me regarda, intrigué. Je sentais le regard de Yona que mon dos.

Franchesca était la, habillée de noir. Elle portait un pantalon en similicuir et un manteau en vinyl noir avec des bottes. Elle avait toujours ses longs cheveux lisses et noirs. Elle ne me donna pas plus d'attention avant de passer près de moi.

Yona soupira.

-Désolée, Fran. Voici Caleb et Viktor.

Elle retira son manteau gracieusement, avant de s'assoir sur la chaise ou Viktor était assis précédemment.

-Vous vous connaissez ? Demanda Viktor.

Que voulait-il celui la ? Toutefois je ne dis rien, elle non plus.

Je ne voulais absolument pas que ni Yona, ni Viktor ne sache ce qu'il s'était passé.

-J'y vais, dit Viktor.

-J'y vais aussi, dis-je.

Quelques secondes plus tard je me trouvais dans la forêt. Je ne sentais rien de particulier. Je me concentrait pour voir si je parvenais à trouver l'aura de Bety.

Je sentais son aura, mais très légèrement. Alors, j'essayais de suivre mon instinct jusqu'à me rapprocher d'elle.

Je la vis, assise sur le sol, pensive, comme si de rien n'était.

Mon cœur s'attendrit en la voyant. Je fus contente de la retrouver.

Elle tourna son visage vers moi.

-Coucou Caleb ! Dit elle en se levant.

Elle portait la robe en latex rouge que Elizabeth avait acheté la veille.

-Félicitations, tu as réussi à la battre.

Elle baissa la tête, s'arrêtant net.

-Ca n'a pas été facile. J'ai cru que j'allais mourir, un moment. De toute manière j'étais prête.

-Qu'est ce que tu racontes ? Dit une voix derrière elle.

Je me tournais. C'était ce maudit sorcier.

Il avait des vêtements dans ses bras. A la minute ou Bety se retourna pour lui faire face, son visage s'illumina.
L'amour qu'il avait pour elle me dégoûtait.

-Je t'ai apporté ça.

Il lui tendis un sweat gris clair.

-Merci, dit elle en l'enfilant.

Ce n'était quand même pas assez. Nous étions en hiver. Il faisait froid.

-Tu as besoin de te reposer, dis-je. Je sens que tu es fatiguée.

Elle soupira.

-En effet. J'ai besoin de sommeil.

-Je te ramène, dis-je alors.

Viktor m'affronta du regard, ses yeux gris me foudroyant.

Bety ne sembla pas s'en apercevoir. Oui, elle était fatiguée.

-Très bien, dit-elle. Vik, je te retrouves chez toi.

Je ne dis rien, attendant que Viktor s'en aille, sans un mot.

Je n'en voulais presque plus à Bety. Mais elle allait devoir prendre une décision. Elle ne pourrait pas rester comme cela.

Une seule journée s'était passée, mais tout avait changé. J'étais de nouveau animé de tout l'amour que je lui portais. Alors je la regardais, et elle me fit un sourire gentil.

-On y va?

Elle était devenue la même qu'avant. Ces livres lui avaient donné l'arrogance et l'orgueil. Elle était redevenue humble.

Je la pris dans mes bras, et elle s'accrocha à mon cou. Une seconde plus tard, nous étions devant notre immeuble.

Elle marcha devant moi et ouvrit la porte. Avant de se tourner vers moi et de me sourire encore une fois. Mêmes ces sourires gentils m'avaient manqué. Ces dernières semaine, elle était devenue quelqu'un d'autre.

Bety était partie se reposer chez Viktor. Ça faisait déjà plusieurs heures. J'étais à la maison, de bonne humeur certes, mais pensif.

Je me demandais comment les choses allaient se passer maintenant. Serait-elle toujours avec Viktor ?

Viktor était celui qui lui avait passé ces livres de sorcellerie. Je lui en voudrais à jamais. En avait-elle conscience ?

Tout à l'heure j'avais peut-être idéalisé la chose. Je m'étais trop vite emporté. Je le détestais. Tous ces malheurs étaient sa faute et elle ne s'en rendait même pas compte.

Alors je pensais à Franchesca. Comment les choses allaient elles se passer dorénavant ? J'espérais que cette histoire reste entre nous deux. Je ne voulais pas que quelqu'un l'apprenne.

N'empêche, je me sentais en paix, j'ignore pourquoi. Mais ce sentiment de paix ne dura pas.