Ton Sang, le prix de notre amour

7

J'avais passé toute mon après midi avec Lorenzo. Arrivée dans le haul de mon immeuble, j'étais triste en pensant à Caleb.
Il m'avait laissé sortir mais je savais qu'il avait prit sur lui afin de le faire.. Et je lui en étais reconnaissante.

Arrivée dans l'ascenseur, je réfléchissais à une manière de lui faire part de ma reconnaissance. Un vampire ne mangeait pas, ou très rarement, donc un bon festin ne ferait pas l'affaire.

Je sortis de l'ascenseur, réfléchissant, et soudain j'entendis un bruit sur le pallier de mon appartement au troisième étage.
Je me retournais, rien.

J'entendis encore un autre bruit, comme si quelqu'un marchait rapidement. Je me retournais encore, dos à la porte de mon appartement ; j'avais légèrement peur.
En face se trouvait la porte de l'appartement de Joseph, mais étrangement, tout était calme.

Je me pressais alors de sortir mes clefs et de retourner dans mon appartement.

Caleb ne m'avait pas répondu. Pourquoi ?
Lorsque je rentrais, je remarquais aussitôt que la maison était vide. Caleb était sorti sans m'avoir rien dit ? Étrange.

Il était 18 heures exactes. Je décidais de regarder un peu la télévision, mais je me laissais vite. L'absence de mon vampire me perturbait légèrement. Et je pensais à lui.

J'eus une idée. Étant donné que nous avions été interrompus la dernière fois, je décidais de remettre mon ensemble de lingerie vert menthe, et je remis la rose dans mes cheveux détachés, ainsi que mon rouge à lèvres rouge.
J'enfilais mon peignoir et je lisais un livre sur le canapé, paisiblement.

Le jour commençais à tomber, et il n'était toujours pas là.
À travers la fenêtre du salon, je pouvais voir le vent frais du mois d'octobre agiter les arbres du dehors, qui avaient perdus leurs feuilles.

Les lampadaires de la rue commençaient à s'allumer un à un.

Posée sur le canapé, j'allais m'endormir lorsque j'entendis le bruit des clefs dans la serrure de la porte. C'était lui.

Immédiatement, je me précipitai vers lui.
Son teint était pâle, comme d'habitude, mais aujourd'hui, sa blancheur était accentuée. Ses cheveux blons étaient en bataille, et surtout, ses yeux étaient légèrement rouges. Je ne sais pas si il était fatigué, ou si c'est parce qu'il devait aller à la chasse ce soir.

Il tellement beau, et surtout grand et aussi, musclé. Il était habillé tout en noir, comme à son habitude, et je trouvais que ça lui allait bien, parce que ça accentuait sa beauté si pâle.

Je déposais un baisé sur ses lèvres froides, et il ferma la porte d'un geste de la main. Soudain, je remarquais un sac dans sa main droite.

-Tu étais où ?  Dis-je, le laissant entrer.

Il déposa son sac sur la table près du canapé, sur lequel il prit place, et me répondit.

-J'étais allé à la bibliothèque. Elle est immense et surtout il y a de tout, tu devrais y faire un tour toi aussi.

Son ton était froid. Je ne savais pas ce qu'il avait. Il tourna son visage vers la fenêtre, pour faire en sorte qu'il ne puisse pas me voir, et soupira.

-Alors, c'était comment avec l'autre, dit-il enfin.

Je pris place près de lui sur le canapé, posant une main sur sa jambe. C'était donc ça.

-C'était cool, dis-je. On a bien travaillé. Et il n'est pas le boss du convervatoire pour rien. Il est excellent au piano.

Il ne me répondit pas, et se leva du canapé, et se posa toujours dos à moi, regardant la ville par la fenêtre.