One Piece x Reader // One-Shots (Volume II)

[Ace xR] Comme Dit Le Dicton...

(Demande de AurianeEsteve, enfin! Depuis le temps que je l'ai celle-là.... honte à moi T^T Je vous laisse à l'histoire, j'espère que vous aimerez! ^^)
(Le concours sur Halloween est en cours!*_*)

Comment en étaient-ils arrivés là?

C'était très simple à comprendre. Son village natal avait été rasé par des pirates en quête de richesses et de gloire, laissant les habitants de l'île avec seulement leurs yeux pour pleurer.

Maudits pirates. Pourquoi? Qu'avaient-ils fait pour mériter cela?

Ils étaient bien tous les mêmes. Nil pouvait en dire quelque chose. Elle avait personnellement rencontré ceux qui avaient mis en cendres son village.

Mais, ce qu'elle ne savait pas, à ce moment-là, c'est qu'elle avait tord.

Les pirates n'étaient pas tous assoiffés de sang et de peur.

Ils pouvaient également être attentionnés, avec le cœur sur la main.

Les pirates du Spade. Ils avaient accosté sur leur île peu après ceux ayant rasé les maisons, les chassant par la même occasion. Et, sans qu'on ne leur demande quoi que ce soit, l'équipage du Spade s'était proposé pour tout reconstruire.

Nil n'en avait pas cru ses yeux. Non seulement ces pirates les avaient sauvés, mais en plus ils leur venaient en aide, alors qu'ils ne leur avait strictement rien demandé.

Leur capitaine, un certain brun aux taches de rousseur, s'était empressé de commencer à reconstruire, du mieux qu'il le pouvait. Car, si l'on était honnête, ce n'était pas si simple que cela....

En même temps, au lieu de travailler, le brun, dénommé Ace, passait ses journées à embêter notre jeune Nil. Pourquoi? Il ne savait pas vraiment. Il aimait bien, juste.

La jeune femme, qui voulait prouver que elle aussi pouvait se rendre utile, harcelait Ace pour qu'il lui laisse prendre les planches qui se trouvaient par terre, mais le brun ne voulait pas.

Il disait que c'était un "travail d'hommes". 

Quel macho.

Mais Nil n'avait pas dit son dernier mot. Ce n'était pas aujourd'hui qu'un cow-boy exhibitionniste allait lui dire quoi faire.

Déterminée, et profitant que personne ne la regardait, elle saisi donc une gigantesque planche entre ses mains, qui tremblaient sous le poids de son fardeau. Mais elle tenait bon, elle devait faire bonne figure devant Ace.

Elle se mit alors en route, plus ou moins vite, et se dirigea vers une maison en construction, sa planche toujours sur son épaule, tenue par ses seules mains.

Elle arborait un visage neutre, du moins le plus neutre possible, tentant de faire abstraction de ce poids mort qui lui sciait littéralement l'épaule.

Des personnes lui demandèrent bien si elle désirait un peu d'aide, mais elle se contentait de secouer la tête de droite à gauche, la bouche hermétiquement fermée.

Elle était presque arrivée. Plus que quelques mètres, et ce serait bon...

Pitié... Elle était en train de s'enfoncer dans terre, tellement c'était lourd...

Avec un râle d'agonie, Nil parvint finalement à destination, et posa -plus ou moins- sa planche par terre, qui atterri avec un bruit sourd.

Elle était en nage. Elle ne parvenait plus à reprendre sa respiration, et haletait bruyamment, tirant la langue comme le ferait un chien. De plus, son épaule était officiellement décédée, à présent.

Mais, tandis qu'elle faisait sa meilleure imitation du phoque asthmatique qui venait de courir un marathon, elle vit quelque chose passer à côté d'elle, une ombre gigantesque.

Elle n'eut même pas le temps de tourner la tête, que trois planches entrèrent en collision avec l'arrière de son crâne. Elle tomba K.O. à terre dans les secondes qui suivirent, assommée.

Mais, dans sa chute, elle eu le temps de voir le visage de son "assaillant". Ace. Bien sûr.

-Oh merde, pardon Nil! J't'avais pas vue!

Et en plus il en rajoutait...

Oh bon sang qu'elle avait mal... Elle allait se taper une de ces bosses...

Les larmes aux yeux, et se tenant la tête de ses deux mains, la jeune fille se retourna vers son ami aux taches de rousseurs, qui avait toujours ses trois planches sur l'épaule, l'air de rien.

-Espèce de... sagouin! Tu peux pas regarder où tu vas??

-Bah... Excuse, je voyais rien avec toutes ces planches....

Non mais, il se foutait de sa gueule en plus? Déjà qu'il l'humiliait en l'assommant, en plus il en rajoutait une couche sur sa force quasi-inexistante??

-En même temps quelle idée de porter tout ça d'un coup, Ace! C'est pas un concours hein!

Le brun écarquilla légèrement les yeux, puis eu un petit sourire, qui était tout sauf bienveillant.

-Héhé, rigola t-il, c'est pas parce que tu peux pas en faire autant que tu peux te permettre de crier sur les autres, ma chère Nil! 

La jeune fille vit rouge l'espace d'un instant. Elle ne sut quoi répondre à cette provocation gratuite, et Ace passa finalement devant elle, visiblement fier de lui.

Nil, toujours par terre, jeta un regard noir au dos de l'allumette machiste, cherchant quelque chose de cinglant à répliquer.

Aller, réfléchit, ma vieille.... Il peut pas t'humilier ainsi devant tout le monde, et s'en tirer à si bon compte... Alleeeeer...

Et soudain, la lumière se fit dans l'esprit de la jeune Nil. C'était bien sûr...!

Un sourire moqueur se dessina à son tour sur ses lèvres, et elle prit la parole d'une voix forte, et déterminée.

-Tu sais quoi Ace? 

Le sus-nommé s'arrêta dans sa progression, et se retourna vers son amie, tapant un mec random avec ses planches au passage.

Il lui jeta un regard interrogateur, quelque peu surpris par la soudaine assurance de la jeune femme.

Celle-ci, toujours sur les fesses, mais néanmoins toute joyeuse à présent, eu un sourire en coin. Il allait voir ce qu'il en coûtait de la faire passer pour une andouille.

-C'est pas la taille qui compte, c'est la manière dont on s'en sert mon cher Ace! dit-elle d'une voix forte, faisant se retourner tout la populace.

Le brun, qui ne compris pas tout de suite, resta interdit de longues secondes. Puis, comme s'il venait de réaliser quelque chose, ses joues devinrent aussi rouges que ses flammes en une fraction de seconde, tandis que tout le monde éclatait de rire.

La pauvre capitaine aux taches de rousseurs ne savait plus quoi dire, ouvrant et fermant la bouche comme un poisson dans l'eau.

Enfin, façon de parler. Car s'il avait réellement été dans l'eau, il aurait pu éteindre immédiatement le feu qui s'était déclaré sur ses magnifiques planches de bois...

Et pour les éteindre, surtout avec ses joues cramées, il allait devoir espérer.

Ils n'avait plus qu'à aller en chercher d'autres, tiens.

Nil se releva finalement, fière comme jamais, et tourna les talons, la tête haute et un sourire satisfait.

Non mais.

Tant d'arrogance en un seul homme, c'était fou.