One Piece x Reader // One-Shots (Volume II)

[Sabo xR] Juste Une Soirée (2/3)

Le noble approchait de vous, vous admirant sous toutes les coutures, de ses yeux lubriques.

Vous retîntes un frisson de dégoût. Ce n'était pas le moment de flancher. Votre mission était importante: réussir à soutirer des informations à ce type, sur l'emplacement exact des documents compromettants.

Des documents qui permettraient à l'armée révolutionnaire de démanteler un important réseau de trafic d'armes.

Fermant les yeux un instant, respirant un bon coup, vous êtes passée en mode professionnel.

Un sourire aguicheur vint se frayer un chemin sur vos lèvres, tandis que vous réajustiez, plus ou moins discrètement, le tissu de votre décolleté.

Le noble arriva bien vite à votre hauteur. Il faisait à peu près votre taille, avec les talons que vous portiez. Comme vous l'aviez déjà remarqué, il était très corpulent, et son costume beaucoup trop petit pour lui.

Allez, courage, Sue.

Vous avez pris votre voix la plus langoureuse possible, regardant le noble droit dans les yeux, malgré votre répulsion.

-Bonjour cher monsieur! Que me vaut cet honneur?

Voilà. C'est ce qu'il attendait, visiblement. Qu'on flatte son ego.

-Je n'ai pas pu m'empêcher de vous remarquer dans cette foule de danseurs. Vous êtes une réelle beauté, chère demoiselle. M'accorderez-vous cette danse? demanda t-il finalement, courbant le dos et tendant la main dans votre direction.

Vous n'avez pas pu vous empêcher, à cet instant, de le comparer avec Sabo. Le demande du blond vous avait provoqué un pincement de joie au cœur, mais pas celle de ce noble.

Juste un sentiment de dégoût. Il devait avoir l'habitude d'obtenir ce qu'il voulait. Sans même un seul effort de sa part.

Votre sourire s'agrandit alors, un sourire faux et monté de toutes pièces. Comme votre apparence actuelle. Ce n'était pas vous. Mais pour le bien de la mission, vous deviez le faire.

-Avec un immense plaisir, je suis toute à vous cher monsieur!

Mettant votre main dans la sienne, froide comme de la pierre, le noble vous attira près de lui, commençant à vous faire tourner lentement, au milieu des autres danseurs.

C'était le début d'une longue soirée. Très longue.

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Vous n'en pouviez plus, physiquement et mentalement.

Vos talons vous faisaient souffrir le martyr, votre robe vous étouffait, de même que la chaleur qui régnait dans la salle de bal.

Et vos pensées n'arrêtaient pas de dériver vers un certain blond, duquel vous croisiez les yeux de temps à autre. Il se trouvait vers la sortie, et scrutait discrètement la piste de danse. Vous surveillant plus qu'il ne le devrait.

Les danses se succédaient, encore et encore, et le noble ne semblait pas disposé à vous lâcher de sitôt. Bien pour la mission, mais pas pour vous personnellement.

Le temps pressait. Vous tourniez en rond, et vous deviez agir avant que la soirée ne se termine.

Rassemblant tout votre courage, vous avez fait votre meilleure imitation de la jeune fille terrassée par la douleur, ce qui n'était pas loin d'être la vérité de toute manière. Ces foutus talons n'étaient pas un accessoire de mode, mais un instrument de torture.