One Piece x Reader // One-Shots (Volume II)

[Marco xR] Tel Qu'il En A Toujours Été (3/3)

(Et voilà la dernière partie! Attention, présence de sang.)

Il s'était élancé dans la nuit noire, sitôt votre cri parvenu à ses oreilles.

Courant à perde haleine, le phénix s'était mis à votre recherche, ses larmes s'envolant dans la brise derrière lui.

D'après le son que vous veniez de produire, vous étiez assez proche de sa position actuelle, mais malgré tout assez éloignée. Et votre cri de terreur, aussitôt étouffé par quelque chose, donna des sueurs froides au phénix.

Que vous était-il arrivé? Étiez-vous en danger?

Il devait faire vite. Plus vite que jamais auparavant.

S'il vous arrivait malheur, surtout par sa faute, il ne se le pardonnerait jamais. Jamais.

Très vite, il avait parcouru la distance qui vous séparait tous les deux, et cru sentir son cœur s'arrêter.

Sous ses yeux, la scène la plus atroce qu'il ai jamais vue.

Votre corps, mou et inanimé, reposait dans les bras d'un homme, entouré de trois autres. Ils n'avaient pas entendu le phénix arriver, et la pénombre ambiante, seulement éclairée par quelques rares lanternes, paraissait surréaliste.

Les hommes se souriaient, rigolant doucement, d'un rire victorieux. Vos yeux clos, votre bouche entrouverte et vos bras ballants eurent raison du self-contrôle du phénix.

Il ne savait même pas si vous étiez encore consciente. Il pouvait sentir l'odeur de chloroforme embaumer l'air.

Prit d'une rage indescriptible, Marco enflamma le bas de son corps, illuminant les alentours d'une lumière bleue presque aveuglante.

Les hommes en furent alertés, mais n'eurent pas plus de temps pour réagir.

Sans qu'ils n'aient pu amorcer le moindre geste, une forme humanoïde leur avait fondu dessus, à une vitesse fulgurante.

Les trois hommes autour furent fauchés en un éclair, atterrissant au sol avec un bruit mat, le sang coulant le long de leurs lèvres.

Le dernier encore debout, et qui tenait votre corps immobile dans ses bras à présent tremblants, resserra sa prise sur votre forme, autant qu'il le pu.

-N'a-n'approches pas...!

Sa menace était tout sauf crédible. Marco, ses yeux remplis de haine, le regardait se décomposer sur place, pris de terreur. Tous ses camarades avaient été éliminés, ne restait plus que lui.

Cependant, il avait encore un atout dans sa manche.

Vous.

Dans ses mains tremblantes, l'homme sortit une lame de sa poche arrière, la brandissant de façon menaçante sous votre gorge. Appuyant la pointe contre votre peau fine et pâle, vous tirant un mince filet de sang, qui coula doucement le long de votre gorge.

-Je te jure que si tu approches, je la tue!

Marco sentit sa rage le consumer tout entier. Comment ce pauvre type osait-il vous menacer de la sorte?

En regardant bien, le visage de l'homme lui était quelque peu familier. C'était celui avec qui vous dansiez quelques minutes plus tôt.

Marco ne pu en supporter davantage.

D'un coup, le temps avait été suspendu.

Puis, dans un râle de douleur sonore et guttural, Ash vous avait lâchée, son corps atterrissant sur l'herbe sèche avec un bruit sourd et étouffé. La gorge tranchée.

Marco, éteignant ses flammes bleutées, vous rattrapa au dernier moment, avant que votre forme ne touche le sol. Vos yeux étaient toujours fermés, mais vous respiriez encore.

Votre blessure à la gorge était superficielle, à peine une égratignure. Mais qu'importe. Cet enculé avait voulu vous faire du mal. Il avait voulu vous amener loin du blond.

Il avait réussi à éviter cela. Marco en pleurait de soulagement, étreignant votre forme contre son cœur. Son visage enfoui dans votre cou, sentant votre pouls battre faiblement contre sa joue striée de larmes.

Il avait eu tellement peur. Tout était de sa faute. Il vous avait mise en danger, vous. Celle qu'il aimait.

Il s'en voulait terriblement. Il n'aurait jamais dû vous crier dessus ainsi.

Il aurait dû vous dire ce qu'il ressentait réellement pour vous. Et tout cela aurait pu être évité.

Un sanglot se coinça dans sa gorge lorsqu'il sentit une main sur son dos, une petite main faible et tremblante.

Sans y croire, il s'éloigna de vous, vous regardant de ses yeux emplis de larmes.

Vos paupières, aussi lourdes que du plomb, étaient entrouvertes, permettant au blond de voir la couleur de vos prunelles. Celles qu'il avait failli ne plus jamais revoir.

-Je-Je suis tellement désolé.... sanglota le phénix. Tout est ma faute.... Je...

Il ne savait même pas ce qu'il prévoyait dire. Aucun mot ne voulait sortir, coincés dans sa gorge sèche.

Déposant doucement ses lèvres sur les vôtres, Marco vous embrassa en tremblant, serrant votre corps contre le sien, pour ne plus jamais vous laisser partir.

Faiblement, vous avez répondu, les larmes coulant sur vos joues également.

Brisant le baiser craintif, vous avez plongé vos pupilles fatiguées dans celles du blond, prenant la parole d'une voix faible.

-J'ai eu peur, Marco... Il disaient qu'ils voulaient me vendre comme esclave... Si tu n'étais pas arrivé ils...

Mais le phénix ne vous laissa pas le temps de finir ce que vous aviez à dire. Vous n'en aviez pas besoin.

Il savait.

-Ne t'inquiètes pas, je suis là. Je resterai avec toi, je te le promets. Je t'aime....

Vous n'en aviez pas besoin de plus. Un doux sourire sur vos lèvres, vos paupières se refermèrent, votre esprit dérivant une nouvelle fois dans les limbes du sommeil.

Mais cette fois, Marco ne vous laisserait pas seule.

Car peu importe les années qui vous séparaient tous les deux, il savait qu'il ne pouvait s'empêcher de vous aimer. Peu importe la perfection que détenaient certaines autres femmes, il s'en fichait pas mal. Car, à ses yeux, vous étiez parfaitement imparfaite.

Tel qu'il en avait toujours été.