■ Lᴏsᴛ □ Sᴜᴋᴏᴏᴋ |Terminé|

37-Cᴏɴғᴜsɪᴏɴ

- Il est à toi, fait en ce que tu veut, il fait deux pas avant de s'arrêter lui-même brusquememnt crissant ses chaussures au sol, mais me contacte plus si c'est pas pour payer le loyer, à plus, crache t-il avant de me lancer les clefs que je rattrape en plein vol en titubant de quelques pas en arrière.

Tout s'est passés beaucoup trop rapidement et facilement. Tellement que j'ai eu plusieurs doutes sur la réelle nature de Mingi envers moi. Quelqu'un d'aussi dévoué fraîchement arrivé dans ma vie me paraît beaucoup trop suspect. À moins que je n'arrive plus à faire la différence entre bonté et cachotterie dû à une double vie.
Je lui fais un hochement de tête vague en guise de remerciements alors que celui-ci sort déjà du bâtiment. Je serre les clefs au creu de ma paume pour remonter vers mon nouvel appartement. Je ne compte absolument pas ramener quoi que ce soit de ma "maison" ici.

Pourquoi ?

Je pense trop.

Et si quiconque revenait dans cet appartement ?

Enfin, quiconque...seul mon entourage peut y parvenir.

Et si ils venaient me chercher ?

Ils découvriraient immédiatement tout avec la disparition de meuble ou de mes propres affaires personnels. Car je ne suis pas censé être de retour ici. Alors même si cela me dérange, un tant soit peu, j'allais tout laisser là-bas.

Mais personne ne viendra sinon ils seraient déjà intervenus.

Sans préciser que je ne suis pas revenu ici pour des vacances ou que sais-je. Je suis ici pour mettre fin à toute discorde, tout problèmes, pour contenir ce qui brûle en moi et à fait tant de désastres contre mon grès.

Pour mettre fin à tout.

Non.

Pour me mettre fin.

J'ai trouver le courage.

Je le sens affluer de temps en temps dans mon crâne pour mon unique but. Je suis la cause de toute souffrance, celle de mes amies et les miennes. Résider ici n'est qu'éphémère, j'avais eu cette intention dès lors que Hoseok m'avait avoué qu'il regrettait ma venus... mon crâne ! Il se met à chauffer si rapidement et intensément que je dois l'empoigner à pleines mains en pleins mileu des escaliers me faisant tomber à genoux sous la douleur, j'ai limpression que ma chair fond. Le bruit de mon corps, résonne et claque contre la cage d'escaliers vide.

Je ne dois pas me faire remarquer ici.

Ne hurle pas dans les couloirs.

Cache-toi.

Je dois rentrer.

Tu doit rentrer.

Rentre !

Alors, à quatre pattes à même le sol, je me mets à marcher péniblement en grognant de douleurs les larmes aux yeux.
Je pense trop.
Pour un hypersensible, me faire souffrir est un supplice car je ne peut simplement pas me dire "arrête de penser et tout ira bien" pour que mes pensées cessent définitivement ou durant un instant. C'est un cercle vicieux qui ne peut s'arrêter avec mon consentement.
Je gravis les escaliers en frottant mes poings sur le sol glacés tout en bloquant de mes incisives, ma lèvres inférieur et malgré cela, mes douces plaintes semblent resonner dans tout l'immeuble. J'ai l'impression de me faire marteler le crâne encore et encore et des tremblements picotent tout mon corps sous cette douleur incessante et fracassante, les larmes commencent à me monter aux yeux. Mais celle-ci ne tombent pas. Elles restent figer au coin de mes yeux rendant ma vision flou comme ma voix bloquer dans ma gorge que je ne cesse de refouler en déglutissant.
Je monte le derniere étage à reculons et il me parut il y avoir milles marches tant mes genoux cognent souvent sur elles. Et enfin je vois apparaître la porte de l'appartement.